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Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Emmanuel Macron ou les limites d’un agent provocateur

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Macron réélu pour un second mandatdossier
De crise en crise, il y a chez le Président une forme d’immaturité dans l’exercice du pouvoir et une tentation pour l’aventure solitaire dont le pays fait les frais depuis 2017.
Lors de la conférence de presse d'Emmanuel Macron à l'Elysée, le 16 janvier 2024. (Albert Facelly/Libération)
publié le 16 mai 2024 à 18h37

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Il y a chez Emmanuel Macron, comme chez Nicolas Sarkozy avant lui, un indéniable tropisme pour le rôle de pompier pyromane. Une propension, plus ou moins volontaire mais systématique, à créer les conditions du désordre avant de se poser opportunément en garant de l’ordre. Depuis son élection en 2017, le chef de l’Etat n’a quasiment jamais été un artisan de l’apaisement du pays, comme s’il était toujours courageux de passer en force. S’il ne manque parfois pas de subtilité pour poser un diagnostic sur certains défis auxquels nos vieillissantes sociétés européennes sont confrontées, son action a été, la plupart du temps, un facteur de tension. Sur la forme comme sur le fond.

Trop occupé à jour l’hyperprésident