Emmanuel Macron est le premier président français à concevoir sa fonction comme celle d’un super professeur d’histoire en charge du récit national et de l’identité qui va avec. Les psys diront sans doute que cet homme au départ étranger à l’histoire et même à la politique se mêle de la sorte aux grands hommes, pour mieux se grandir. De Gaulle, à la différence de nos hommes politiques de la IVe République, avait pris l’habitude de faire l’histoire et de la commenter après. Il ne voulait pas pour autant laisser à l’Assemblée nationale le choix des grands hommes destinés à entrer au Panthéon. C’était la règle, il l’a changé et depuis, le président en exercice décide seul des hommages nationaux, entre les Invalides, le Panthéon, le Mont-Valérien et les multiples occasions que propose notre histoire. A chaque fois, c’est la possibilité pour le locataire de l’Elysée de tutoyer notre histoire, de rendre justice à des héros, de sauver certains oubliés, d’éclairer les pages les plus sombres de notre passé.
De Jean-Paul Belmondo à Missak Manouchian
Là où Sarkozy s’était contenté de quatre cérémonies, François Hollande, qui avait compris le truc, a organisé 18 hommages nationaux durant son mandat, alors qu’Emmanuel Macron totalise à ce jour déjà