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Voilà une aspiration populaire qui témoigne, en creux, de la lourde défiance dont fait l’objet la démocratie représentative. Quand on interroge les Français sur leur volonté d’être consultés directement par le biais d’un référendum, il n’est guère surprenant de les voir répondre massivement oui, même si chacun a bien souvent sa propre idée du sujet qui mériterait d’être ainsi tranché : l’immigration pour les uns, la refondation de nos institutions ou l’enjeu de la fin de vie pour les autres. Etc.
La voie référendaire, dont l’usage est plus commun et banal dans d’autres pays que le nôtre, est à la fois pleine de vertu, car elle est d’une certaine manière la quintessence de la démocratie directe, et terriblement perverse, car elle peut être l’outil du populisme le plus crasse en simplifiant à l’extrême des questions complexes. Ou en polarisant à l’extrême un pays qui a