Ils en rêvaient encore au printemps. Mais les écologistes allemands doivent se rendre à l’évidence. Annalena Baerbock ne gagnera pas les élections du 26 septembre. La tête de liste des «Grünen» a commis trop d’erreurs pour prétendre à une victoire. En oubliant de déclarer des revenus annexes, en enjolivant son CV et en omettant de mettre des guillemets à certains passages de son livre de campagne, Annalena Baerbock a gâché tout ce qui faisait la force des Verts allemands : la crédibilité.
Cette série d’étourderies est une catastrophe en termes d’image : aucun parti n’a lutté avec autant d’acharnement pour la transparence et la moralisation de la vie publique. Résultat : les écologistes allemands, qui étaient en tête des sondages en mai, luttent pour rester au-dessus des 20 %, loin derrière les conservateurs, toujours favoris. Ils sont même rattrapés par les sociaux-démocrates (SPD) qu’on avait pourtant enterrés depuis longtemps.