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Meeting

En bastion ouvrier, Mélenchon lance sa dernière baston contre l’extrême droite

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Le député des Bouches-du-Rhône et candidat à la présidentielle organisait ce dimanche un meeting à Aubin (Aveyron). Loin du second tour dans les sondages, l’insoumis esseulé souhaite récupérer un électorat ouvrier de plus en plus sensible aux idées du Rassemblement national.
Jean-Luc Mélenchon, lors de son meeting à Aubin (Aveyron), le 16 mai. (LIONEL BONAVENTURE/AFP)
publié le 16 mai 2021 à 18h42

Jean-Luc Mélenchon est en campagne présidentielle depuis le soir du premier tour de la précédente. Un quinquennat entier à monter sur la barricade de l’Assemblée nationale pour faire tomber Jupiter et sa majorité. Des tonnes de coups donnés et reçus. Le député des Bouches-du-Rhône dit souvent que sa candidature ne tombe pas du ciel. L’hésitation a été grande, tente-t-il de nous vendre. On fait mine d’y croire. L’insoumis a officialisé ses ambitions présidentielles cet hiver. Dimanche, à Aubin, dans l’Aveyron, un lieu qui garde en mémoire les luttes des mineurs, il a tenu son premier meeting en plein air. Il a très vite fait le lien entre le passé et sa présence sous la pluie : «Je débute toujours mes campagnes en milieu ouvrier.» L’insoumis se voit comme le candidat de «l’intérêt général».

70 ans cet été

Le postulant à l’Elysée se pointe sur la ligne de départ pour la troisième fois. La dernière, sûrement. Les années passent pour tout le monde : Jean-Luc Mélenchon soufflera 70 bougies cet été. Il promet qu’il ne tombera pas «dans le piège» des débats autour de l’identité. Une manière de se démarquer de l’ambiance : «La population française est et sera métissée. Nous sommes ce peuple qui se créolise en ce moment même. C’est le résultat de l’amour.» Le romantique ajoute un peu plus loin : «La haine et le racisme sont une horribl