L’idée a germé lors du repas annuel des aînés, mi-octobre. «Les échanges étaient super intéressants, les gens avaient envie de comprendre. Ils avaient entendu parler du projet de loi de finances, mais ils ne mesuraient pas l’impact local», rapporte Fanny Chappé, la maire PS de Paimpol, ville portuaire des Côtes-d’Armor. Elle a alors eu envie d’adresser une lettre ouverte à Michel Barnier. Un «prétexte pour expliquer les conséquences» de son «choix politique», celui d’imposer aux collectivités locales des économies estimées à plus de 6,5 milliards d’euros. «Monsieur le Premier ministre, à quel moment avez-vous prévu de dire aux citoyens que les coupes budgétaires que vous allez faire auront un impact lourd sur leur quotidien ?» l’interpelle-t-elle dans sa missive datée du 12 novembre. «Vous devez assumer les conséquences de vos décisions», apostrophe-t-elle encore.
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«A un moment, ça va bien d’assumer des choix qui ne sont pas les miens. C’est important de dire que ce n’est pas la responsabilité des maires», détaille l’élue à Libération. Qui reconnaît la nécessité d’«agir». «La dette est réelle. Mais il y a d’autres pistes d’économies à explorer. On peut participer à l’effort, mais pas en mettant le curseur aussi loin et peut-être en ayant une réflexion sur les compétences plutôt que d’opérer une baisse générale du budget. Là, les choix à faire nous reviennent et donc au final, pour les citoyens, c’est à nous d’en assume