La politique est une question de symboles. Alors, pour leurs vœux à la presse anglés sur le besoin de paix en ces temps troublés, la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, et la tête de liste du parti vert pour les Européennes, Marie Toussaint, ont eu une idée : convoquer la presse au Mont Valérien, dans les Hauts-de-Seine, où 1 009 résistants ont été fusillés par les nazis lors de la Seconde Guerre mondiale. «Présenter nos vœux ici, c’est dire que notre foi européenne ne vient pas de nulle part, qu’elle est ancrée dans l’histoire tragique du continent et de l’humanité», justifie l’eurodéputée. Toutefois, les deux têtes d’affiche écolos ne veulent pas s’approprier les lieux. «Nous devons faire œuvre de mémoire. Mais ce n’est pas non plus pour revendiquer l’héritage de la Résistance. Elle nous oblige et elle nous dépasse. Nous n’en sommes pas les dépositaires. Elle n’est pas le monopole d’un camp», affirme Tondelier. Alors le rendez-vous n’est finalement pas donné au mémorial, mais au chaud dans un café 400 mètres plus loin.
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En campagne, les Ecologistes lancent leur «foi européenne» contre les «barbelés»
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La tête de liste des Ecologistes, Marie Toussaint, à Paris, le 2 décembre. (Cha Gonzalez/Libération)
par Sacha Nelken
publié le 12 janvier 2024 à 19h15
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