La candidate du Nouveau Front populaire à Matignon, Lucie Castets, se défend. La trentenaire soutenue par la gauche s’est justifiée ce jeudi 1er août de son choix de prendre des congés payés pour mener son action politique cet été plutôt que de se mettre en disponibilité de son emploi à la mairie de Paris, jugeant «la situation extrêmement claire».
«Ma situation personnelle, elle est très claire et, évidemment, je me suis assurée que tout était en ordre», a déclaré la directrice des finances et des achats à la mairie de Paris, sur RTL ce jeudi matin. «J’ai le droit d’avoir des opinions et des activités politiques», a-t-elle ajouté, précisant que «s’il le faut, le moment venu, je me mettrai en disponibilité».
Reportage
Dans son édition de mercredi, le Canard enchaîné a en effet révélé que Lucie Castets, propulsée il y a dix jours candidate du NFP pour devenir Première ministre, avait posé des congés payés plutôt que de se mettre en disponibilité, son statut de fonctionnaire l’obligeant à un devoir de réserve. Le même jour, les élus parisiens de l’opposition, ont envoyé une lettre au procureur de la République de Paris évoquant «une violation de son devoir de réserve par ses prises de position politiques, ce qui l’expose, a minima, à une sanction disciplinaire». Ils y parlent aussi d’un possible «détournement de fonds publics» car Lucie Castets est toujours rémunérée par la ville de Paris et profiterait selon eux de «l’usage du service de presse» de la mairie.
Qui paye les déplacements de @CastetsLucie ? "C'est le Nouveau Front populaire"
— RTL France (@RTLFrance) August 1, 2024
La candidate du NFP au poste de Première ministre, Lucie Castets, au micro de @WGalibert dans #RTLMatin pic.twitter.com/aSPUCGPBzu
«Je vois bien que l’opposition de droite parisienne essaie de chercher des points d’appui contre le Nouveau Front populaire qui est arrivé en tête aux élections, a balayé Lucie Castets. Ça détourne le débat des vraies questions.» Elle a également précisé que tous ses frais de déplacement étaient pris en charge par les partis constituant le nouveau Front populaire.