Trêve papale. Le calme est revenu dans les principales villes corses, en attendant la venue du pape François le 15 décembre, mais chez les mouvements de jeunesse, la colère couve encore. Ils s’opposent à la décision de la cour administrative d’appel de Marseille qui a confirmé, le 19 novembre, l’interdiction de l’usage de la langue locale au sein de l’Assemblée et du Conseil exécutif de l’île. La cour a jugé que le règlement intérieur de l’Assemblée, adopté en 2021 et autorisant l’usage du corse en parallèle du français, contrevenait à la Constitution. Les manifestations se sont succédées depuis jeudi 28 novembre. À Corte d’abord, où près 400 personnes se sont réunies dimanche, puis à Ajaccio le lendemain, où la journée a été émaillée de violences et d’affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre. Quatre jeunes ont été interpellés et l’un d’entre eux placé en garde à vue. Dans le même temps, une douzaine d’établissements scolaires étaient paralysés par des blocages.
L’arrêt de la cour a confirmé un précédent jugement du tribunal administratif de Bastia, rendu le 9 mars 2023, contre lequel la collectivité de Corse avait interjeté appel. Dans leurs conclusions, les magistrats marseillais affirment qu’«il résulte des dispositions de l’article 2 de la Co