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L'Europe qui aide

En Corse, le long amour des nationalistes pour l’Europe

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Après la rupture de leur alliance historique avec les écolos, les autonomistes n’auront plus d’élu à Strasbourg. Reste que l’Union européenne a toujours été vue par ces régionalistes comme un moyen de contourner l’Etat français et avancer dans leurs revendications.
La présidente autonomiste de l’Assemblée de Corse, Marie Antoinette Maupertuis, à Ajaccio en juillet 2023. (Pascal Pochard-Casabianca/AFP)
publié le 16 avril 2024 à 8h55

Tout au long de la campagne européenne, à travers une série de reportages, «Libé» raconte un autre visage de l’Europe : une UE proche des territoires et des acteurs de la société.

Ce vendredi 5 avril à Ajaccio, c’est la dernière session de l’Assemblea di a Ghjuventù (Assemblée de la jeunesse), institution créée en 2016 par les nationalistes corses pour permettre aux 16-29 ans de participer au débat politique insulaire. A la tribune, Marie-Antoinette Maupertuis, présidente autonomiste de l’Assemblée de Corse lance un appel aux jeunes : «Dans deux mois exactement, les Européens seront appelés à élire leurs représentants au Parlement. Ce qui s’annonce déjà comme une victoire historique de l’extrême droite, avec des scores inédits en France notamment, doit nous inquiéter. Cela n’incarne ni le progrès, ni la liberté, ni l’espoir. Cela sent la peur, le passéisme, le repli.»

Européenne convaincue, militante nationaliste de longue date, cette professeure des universités ne cache pas son inquiétude. En Corse, où la question de l’autonomie occupe une grande partie du débat politique, les élections européennes ne passionnent pas les foules. Pourtant, Marie-Antoinette Maupertuis exhorte les jeunes à s’engager : «J’espère vivement que vous vous intéresserez à ces élections et que vous y participerez même si les règles du jeu tendent à le