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Nouveau Premier ministre : Emmanuel Macron recevra les chefs du PS, du centre et de la droite ce vendredi

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Le président de la République a prononcé une allocution aux Français ce jeudi 5 décembre au soir, quelques heures après avoir accepté la démission de Michel Barnier consécutive à une censure historique.
Emmanuel Macron, pendant une allocution à la télévision, au jour de la démission de son Premier ministre Michel Barnier, le 5 décembre. (Denis Allard/Libération)
publié le 5 décembre 2024 à 7h39
(mis à jour le 5 décembre 2024 à 21h41)

En résumé :

il y a 155 jours

Flagrant déni. C'est la une de Libération vendredi. Après la censure du gouvernement Barnier, le président de la République a tenté de rassurer les Français jeudi soir, tout en rejetant la responsabilité de la crise sur les élus et les électeurs.

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— Libération (@liberation.fr) 5 décembre 2024 à 21:25
il y a 155 jours

«Qu’est-ce qu’ils souhaitent ? Accélérer les choses» : Xavier Bertrand tacle le RN. Pour le président de la région des Hauts-de-France, le Rassemblent national n’a qu’une seule «obsession» : «Le calendrier judiciaire de Madame Le Pen». La justice a a en effet requis cinq ans d’inégibilité à son égard. «Madame Le Pen voit bien que son avenir politique est obscurci par son avenir judiciaire. Qu’est-ce qu’ils souhaitent? Accélérer les choses», a jugé Xavier Bertrand.

il y a 155 jours

Dati à la rescousse de Macron. Sur France 2, la ministre de la Culture démissionnaire réfute toute responsabilité du président dans la motion de censure. «Ce n’est pas le président de la République qui a mis les bulletins dans l’urne hier soir à l’Assemblée nationale pour voter la censure», souligne Rachida Dati. «Le président de la République a pris ses responsabilités lorsqu’il a annoncé la dissolution, (...) il a souhaité redonner la parole aux Français», poursuit-elle. Avant d’interroger : «Quand vous mettez votre bulletin de vote, vous le mettez pour que votre représentant politique bloque les institutions et le pays?».

il y a 155 jours

«Je ne connais qu’un front antirépublicain», fustige Olivier Faure. Au tour premier secrétaire du parti socialiste de s’agacer de la formule cinglante du président. Sur X, Olivier Faure renvoie la balle : «Je ne connais qu’un front anti républicain, celui donne des gages à l’extrême droite, qui la banalise et qui négocie exclusivement avec elle». D’après le député de Seine-et-Marne : «La vraie irresponsabilité dans le débat budgétaire, c’est d’avoir sacrifié l’accès aux soins, les retraités modestes, les Ehpads et l’hôpital public».

il y a 155 jours

«Front antirépublicain» : pour Eric Ciotti, l’expression ne passe pas. Sur X, le président fondateur de l’Union des Droites s’agace d’une phrase lancée par Emmanuel Macron. Lors de son allocution, le Président de la république a en effet qualifié de «front antirépublicain» les députés de gauche et du RN ayant conduit à la censure de Michel Barnier. Pour Eric Ciotti «oser parler de front anti-républicain est une faute morale». Il rappelle que «la censure est inscrite dans la constitution de Michel Debré et du Général de Gaulle!».

il y a 155 jours

Jordan Bardella demande à être «reçu très rapidement» par le futur Premier ministre. Le président du Rassemblement national insiste sur France 2 sur sa volonté de faire connaître «ses lignes rouges : pas d’augmentation de taxes sur l’électricité, pas de déremboursement des médicaments». Serait-il candidat à Matignon ? Sur ce point, il esquive : «Je continue le combat».

il y a 155 jours

Marion Maréchal retente le coup de l’alliance. Dans une tribune parue dans le JDD, la présidente du mouvement Identité-Libertés appelle à faire preuve « d’audace » en faisant une alliance des députés allant du Rassemblement national à Horizons. «Une telle alternative serait à la fois plus légitime démocratiquement en nombre de voix obtenues mais aussi plus solide. Le cumul des députés RN et apparentés, UDR, Droite républicaine, Horizons et non-inscrits de droite monterait déjà à 223 députés, là où le socle commun du gouvernement Barnier n’en comptait que 210», argumente-t-elle.

il y a 155 jours

Emmanuel Macron recevra vendredi les chefs du PS, du centre et de la droite. Et c’est reparti pour un tour de consultations. Le président de la République recevra vendredi à l’Élysée les présidents de groupe et chefs de parti du PS, du bloc central et de la Droite républicaine. Selon RTL et BFM, ce sont les représentants du centre (Renaissance, MoDem, Horizons) qui seront accueillis les premiers, dans la matinée, puis ceux du Parti socialiste en fin de matinée et enfin les chefs à plumes du parti Les Républicains en début d’après-midi. En revanche, pas de nouvelle d’une éventuelle réception du RN, à ce stade.

il y a 155 jours

Pas de nom de Premier ministre avancé par Jean-Luc Mélenchon. S’il a estimé que LFI est le «seul parti à gauche» qui dispose actuellement «d’un programme», le patron des insoumis n’a toutefois pas avancé de nom de potentiel chef - ou cheffe - du gouvernement, en dépit des interrogations de Gilles Bouleau sur Lucie Castets. Jean-Luc Mélenchon a aussi appelé les membres du Nouveau Front populaire à «tenir parole» : «Si le prochain Premier ministre applique les mesures pour lesquelles nous avons été élus, comme l’abrogation de la retraite à 64 ans ou la hausse du SMIC, nous le soutiendrons. Sinon, nous le combattrons».

il y a 155 jours

Selon Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron «ne comprend même pas ce qui vient de se passer». Invité sur le plateau de TF1, le leader de la France insoumise a déploré le «bavardage creux et prétentieux» d’Emmanuel Macron, «donnant des leçons à tout le monde et pensant que les Français ne comprennent pas ce qui se passe». «Mais lui ne comprend même pas ce qu’il vient de se passer : ce n’est pas Michel Barnier qui a été censuré, tout le monde voyait bien qu’il faisait ce qu’il pouvait. C’est Emmanuel Macron», a ajouté Jean-Luc Mélenchon. Le chef de l’Etat est «la cause du problème», «c’est lui qui fiche la pagaille c’est lui bloque tout et ne veut entendre personne», et il «s’en ira par la force des événements» pour que «le peuple puisse voter», a enchaîné Mélenchon. Celui-ci a aussi ironisé sur le «gouvernement d’intérêt général» souhaité par Emmanuel Macron : «ça veut dire quoi ? C’est ce que font tous les gouvernements du monde !».

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Marine Le Pen adresse un «petit rappel» à Emmanuel Macron sur la censure. Alors que le RN a été ciblé par le Président dans son allocution pour son rôle dans la chute du gouvernement Barnier, la patronne de l’extrême droite lance un «petit rappel au Président Macron, censé être le garant de la Constitution : la censure n’est pas anti-républicaine, elle est prévue dans la Constitution de notre Ve République», a-t-elle grincé sur X.

il y a 155 jours

Marine Tondelier mi-chèvre mi-chou. «Il y a une bonne nouvelle ce soir : le Président de République n’a pas nommé à la va vite un Premier ministre encore plus à droite», a constaté la Secrétaire nationale des Ecologistes, elle aussi sur X. Moins optimiste, «sur tout le reste, c’est simple : rien n’allait», a regretté Marine Tondelier, évoquant comme son camarade communiste le «mépris» affiché par le chef de l’Etat.

il y a 155 jours

Fabien Roussel, l’«insupportable mépris» de Macron et le «pacte social». Après l’allocution d’Emmanuel Macron, le chef des communistes a critiqué son «insupportable mépris pour les Français et la représentation nationale», dans un message écrit sur X. «L’intérêt général, c’est d’entendre les salariés, les retraités, les jeunes, les collectivités qui ont rejeté sa politique», a souligne Fabien Roussel, qui appelle à «un pacte social pour répondre aux attentes du pays».

il y a 155 jours

Pour constituer son gouvernement, Macron prend en exemple… Notre-Dame-de-Paris. Emmanuel Macron a fait feu de tout bois. Pour redonner confiance à ses électeurs, le président de la République prend en exemple la réouverture de Notre-Dame-de-Paris, prévue en grande pompe ce week-end. «Ce chantier, que l’on croyait impossible […] nous l’avons fait !», se félicite-t-il. «Tout comme nous avons réussi nos Jeux olympiques», ne peut-il s’empêcher d’ajouter. La raison de cette réussite ? Un «cap clair», une «volonté» ainsi qu’un effort déployé par tous. «C’est la preuve que nous savons faire de grandes choses, nous savons faire l’impossible», s’enflamme-t-il. Ce qui l’amène à déduire : «Ce succès est à reproduire pour la nation».

il y a 155 jours

Emmanuel Macron promet un projet de «loi spéciale» pour le budget. Le chef d’Etat souhaite faire du budget une «priorité» et assure que les services publics continueront à fonctionner malgré la motion de censure à la suite du 49.3 dégainé par le gouvernement sur le projet de budget de la Sécu. En ce sens, un projet de «loi spéciale» sera déposé à la mi-décembre au Parlement, annonce-t-il. «Cette loi temporaire permettra, comme c’est prévu par notre Constitution», permettra au pays «d’investir comme cela était prévu pour nos armées, notre justice, nos forces de l’ordre mais aussi aider les agriculteurs en difficulté […] ou venir en soutien à la Nouvelle-Calédonie.» Tout en insistant : «Je refuse que les Français payent la facture de cette censure».

il y a 155 jours

Emmanuel Macron veut un «gouvernement d’intérêt général». Le président de la République a déclaré qu’il nommera le successeur de Michel Barnier «dans les prochains jours», à la tête d’un «gouvernement resserré et d’intérêt général» qui représentera «toutes les forces politiques d’un arc de gouvernement qui puisse y participer ou à tout le moins s’engage à ne pas le censurer».

il y a 155 jours

Emmanuel Macron ne compte pas démissionner. Après avoir remercié Michel Barnier - qui «s’est montré à la hauteur, quand d’autres ne l’ont pas été» - au début de sa déclaration aux Français, le chef de l’Etat a déploré la censure du gouvernement, «malgré les concessions faites à l’ensemble des groupes parlementaires». Dénonçant «l’extrême droite et extrême gauche qui se sont unies dans un front anti-républicain», Emmanuel Macron affirme qu’il «n’assumera jamais l’irresponsabilité des autres» et qu’il compte aller «pleinement jusqu’au terme de son mandat» en 2027. Le président de la République a aussi défendu une nouvelle fois la dissolution de l’Assemblée nationale, qui «était inéluctable», bien que «cette décision n’a pas été comprise». «C’est ma responsabilité», a-t-il conclu, lucide.

il y a 155 jours

Emmanuel Macron va prendre la parole. Au lendemain de la censure de son Premier ministre Michel Barnier, le président de la République va entamer son allocution en direct depuis l’Elysée dans les prochaines minutes. Le chef d’Etat ne devrait a priori pas donner de nouveau nom pour Matignon. Il pourrait toutefois répondre à une partie de la gauche et au Rassemblement national qui ces derniers jours l’appellent à démissionner.

il y a 155 jours

Marine Le Pen se dit victime de sexisme. La cheffe de file des députés du Rassemblement national estime auprès de CNews avoir été victime de misogynie ces derniers jours. «Je crois qu’en 25 ans de carrière politique, je n’ai jamais ressenti de misogynie. Et la première fois où j’en ai ressenti c’est précisément durant cette séquence. C’est-à-dire un peu le côté ‘faible femme ne supportera pas la pression’», éclaire celle contre qui la justice a par ailleurs requis cinq ans d’inéligibilité. «Tout ceci est d’une tonalité qu’on n’avait pas l’habitude de dire à mon égard. J’ai démontré dans ma carrière politique que j’étais assez peu susceptible de céder à la pression et plus solide que certains responsables politiques, tous sexes confondus», souligne-t-elle encore.

il y a 155 jours

Bruno Retailleau ne «travaillera pas avec la gauche». Dans une interview accordée au Figaro, le ministre de l’Intérieur démissionnaire appelle à la nomination d’une personnalité de droite pour le poste de Premier ministre. «Je ne travaillerai pas avec la gauche qui s’est compromise en votant comme un seul homme la motion de censure scandaleusement rédigée par LFI», tance-t-il. D’après lui, le choix d’une personnalité de son bord politique pour Matignon serait logique puisque «la France est à droite». «La droite ne doit pas fuir ses responsabilités. Je suis prêt à continuer et terminer mon travail à Beauvau, si je dois y rester», poursuit-il. Mais sous certaines conditions, donc.