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Crise politique : Macron «nommera un Premier ministre d’ici quarante-huit heures», dit l’Elysée

Au terme des quarante-huit heures d’ultimes négociations menées par Sébastien Lecornu, la présidence a annoncé la désignation dans les deux jours d’un nouveau chef du gouvernement.

Emmanuel Macron à l'Elysée, ce mercredi. (Benoit Tessier/Reuters)
ParEléonore Disdero
Antoine Rondel
chef adjoint du service Actu
Ludovic Séré
Journaliste - Actu
AFP
Publié le 08/10/2025 à 7h18, mis à jour le 08/10/2025 à 22h32

En résumé :

  • Depuis sa démission lundi matin, et après s’être vu confier par Emmanuel Macron la mission de mener d’«ultimes négociations», Sébastien Lecornu a consulté à tour de bras. Le Président lui avait donné jusqu’à ce mercredi soir pour aboutir à une «plateforme d’action».
  • Dans son interview au 20 heures de France 2, Sébastien Lecornu a expliqué que sa mission était «terminée», tout admettant que celle-ci n’était «pas complètement» réussie.
  • L’Elysée a annoncé dans la foulée qu’Emmanuel Macron «nommera un Premier ministre d’ici quarante-huit heures» sur la base des conclusions des négociations menées par le démissionnaire Sébastien Lecornu.
  • Retrouvez ici les informations de mardi liées à la démission de Sébastien Lecornu.
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Après avoir mené d’«ultimes négociations» en vue d’établir une «plateforme d’action», le Premier ministre démissionnaire a présenté son bilan au 20 heures de France 2, avant que l’Elysée n’annonce la désignation imminente d’un nouveau chef du gouvernement. Libé vous résume l’essentiel.

Le 08/10 à 21H59
Un Premier ministre sous quarante-huit heures

Emmanuel Macron «nommera un Premier ministre d’ici quarante-huit heures» sur la base des conclusions des négociations menées par le démissionnaire Sébastien Lecornu, a annoncé mercredi soir la présidence. «Le président de la République remercie Sébastien Lecornu pour le travail mené ces quarante-huit dernières heures», a dit l’Elysée à l’AFP. «Il a pris connaissance des conclusions de ce dernier: majorité de députés contre la dissolution, existence d’une plateforme de stabilité, chemin possible pour adopter un budget d’ici le 31 décembre», a ajouté l’entourage d’Emmanuel Macron. Un proche du chef de l’Etat n’exclut pas que le gouvernement soit aussi connu d’ici vendredi soir, sans toutefois de certitude.

Le 08/10 à 21H53
«Le pouvoir est vide» entérine François Ruffin

«Emmanuel Macron devait ”prendre ses responsabilités” ce soir», a rappelé l’ex insoumis qui siège désormais au groupe écologiste et social à l’Assemblée. «À la place, il a envoyé le pauvre soldat Lecornu au front du 20h. Le pouvoir est vide. Pas de Premier ministre, pas de budget», a dénoncé François Ruffin. «Macron doit maintenant organiser son départ. Comme le demandent les révolutionnaires du Point, Édouard Philippe, Alain Minc, etc», a-t-il estimé.

Le 08/10 à 21H35
Marine Tondelier réclame toujours «un premier ministre de gauche»

La patronne des Écologistes a salué le «professionnalisme» de Sébastien Lecornu, mais dit craindre l’option d’un «gouvernement technique» qui ne donne pas de gain politique substantiel à gauche. Si les macronistes «veulent éviter la dissolution», «je n’ai qu’une solution pour eux : c’est la cohabitation», a-t-elle affirmé.

Le 08/10 à 21H27
La France Insoumise remet une pièce dans la machine de l’appel à la démission

À peine Sébastien Lecornu avait-il terminé de s’exprimer au 20 heures de France 2 que la présidente du groupe LFI à l’Assemblée Mathilde Panot s’est empressée de remettre sur la table ce que son mouvement revendique depuis désormais un an. Il «dit qu’on ne peut trancher aucun sujet avant l’élection présidentielle de 2027. Solution ? Faisons l’élection présidentielle tout de suite. Le pays n’a pas de temps à perdre», a-t-elle écrit sur X.

Le 08/10 à 20H55
Sébastien Lecornu admet que sa mission n'est «pas complètement» réussie

A la fin de cette interview du premier ministre démissionnaire, les téléspectateurs devraient rester dans l’expectative. Doit-on s’attendre à une prise de parole d’Emmanuel Macron dans les jours qui viennent ? Sébastien Lecornu le laisse entendre mais ne se prononce pas. «Ce soir, ma mission est terminée», explique-t-il. Interrogé pour savoir si celle-ci lui semble «réussie», il concède : «Pas complètement.» «J’ai tout essayé», assure-t-il par ailleurs, reprenant une formule qui selon lui s’emploie dans l’armée, et après s’être présenté tout au long de l’entretien comme «un moine soldat». Alors que sa proximité avec l’ex-locataire de Matignon Edouard Philippe est de notoriété publique, et que ce dernier a appelé mardi sur RTL à un départ anticipé d’Emmanuel Macron pour procéder à une nouvelle élection, Sébastien Lecornu déclare que «l’institution présidentielle» doit être selon lui «protégée et préservée».

Le 08/10 à 20H51
Un projet de budget avec « beaucoup à débattre » sera déposé lundi, annonce Sébastien Lecornu

Après les retraites, place au budget. Tout en rappelant que «le projet de budget» est tombé avec lui, et que «toutes les forces politiques, hors LFI et Rassemblement national» se sont inquiétées de cette situation, Sébastien Lecornu annonce qu’un nouveau texte sera déposé lundi. Il ne sera «pas parfait», puisqu’il a été imaginé en «trois semaines» seulement. Conséquence : «Il y a beaucoup à débattre», pointe le Premier ministre démissionnaire. «Il faut qu’un gouvernement soit nommé, qu’un projet de budget pour la Sécu et pour l’Etat soit débattu et adopté par le Conseil des ministres et ensuite que les travaux ouvrent à l’Assemblée nationale», abonde-t-il ensuite, tout en rejetant la mise en place de la taxe Zucman, défendue par la gauche.

Le 08/10 à 20H45
Lecornu voudrait une équipe «déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027»

Le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu a déclaré mercredi soir que la future équipe gouvernementale, «quelle qu’elle soit», devrait être «complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027». «La situation est déjà suffisamment difficile. Il faut qu’on ait au fond une équipe qui décide de se retrousser les manches et de régler les problèmes du pays jusqu’à l’élection présidentielle» de 2027, a-t-il expliqué au journal de 20 heures sur France 2.

Le 08/10 à 20H41
Sébastien Lecornu se prononce en faveur d'un débat sur la réforme des retraites à l'Assemblée

Questionné sur la nécessité de permettre aux députés de débattre sur la réforme des retraites, imposée sans vote dans l’hémicycle en 2023 par l’usage du 49.3, conformément à l’exigence formulée par les socialistes, le premier ministre rappelle à de nombreuses reprises qu’il est démissionnaire, et que ce n’est pas à lui de trancher. Il affirme toutefois «qu’on aura bien du mal à dire qu’il ne faudra pas qu’il y ait un débat», avant de renvoyer la responsabilité de trancher sur ce sujet à son N+1 Emmanuel Macron. «Il s’est installé l’idée dans le pays qu’il n’y avait pas eu de vote, ajoute Sébastien Lecornu. Les Français ont le sentiment que le débat ne s’est pas déroulé normalement. C’est une source de blocage au Parlement. Je vois qu’il faudra trouver un chemin pour que le débat ait lieu sur la réforme des retraites».

Le 08/10 à 20H36
Un gouvernement de gauche ? C'est au Président de «mener les ultimes consultations»

Sébastien Lecornu, qui affirme que le prochain gouvernement devra être «complètement déconnecté des ambitions présidentielles pour 2027» , rappelle que l’ultime décision reviendra in fine au chef de l’Etat. «C’est à lui de mener les ultimes consultations en fonction des rapports de force», précise-t-il, tout en ajoutant que «210 députés veulent une plateforme de stabilité et veulent plus ou moins la même chose pour le budget». Lui n’a suggéré que quelques «pistes», dans le «secret» de leurs échanges. Le Premier ministre démissionnaire se dit malgré tout «optimiste» sur la possibilité de «faire quelque chose avant décembre».

Le 08/10 à 20H30
Lecornu affirme que les «perspectives de dissolution s'éloignent»

Après avoir évoqué une Assemblée nationale «fragmentée», mais «avec des possibilités de compromis», le Premier ministre démissionnaire observe qu’il y a en réalité «une majorité absolue à l’Assemblée nationale qui refuse la dissolution». Cette option amènerait selon lui vers «une fuite en avant», un «blocage» qui pourrait être «définitif». Des formations de gauche seraient par ailleurs prêtes à s’entendre sur un budget commun. Ainsi, «les perspectives de dissolution s’éloignent», assure Lecornu.

Le 08/10 à 20H29
Un Premier ministre «dans les quarante-huit prochaines heures» ?

Le Premier ministre démissionnaire s’affiche optimiste, en dépit de la crise politique qui dure depuis dimanche soir.«Je sens qu’un chemin est possible encore, affirme-t-il sur France 2 face à Léa Salamé. Je pense que la situation permet pour le Président de nommer un Premier ministre dans les quarante-huit prochaines heures». Une nouvelle deadline, après celle que s’était fixé Emmanuel Macron lui-même jusqu’à ce mercredi soir, pour faire aboutir les négociations afin de former un nouveau gouvernement. Le président de la République s’était engagé sinon à «prendre ses responsabilités».

Le 08/10 à 19H53
En l'absence d'un gouvernement de gauche, Les Ecologistes appellent pour la première fois à la démission d'Emmanuel Macron

On a tendance à l’oublier, mais le tout premier à avoir mis dans le débat public un départ anticipé du chef de l’Etat n’est autre que Jean-Luc Mélenchon, à l’été 2024. A l’époque, sa prise de parole crée des tensions avec ses partenaires du Nouveau Front Populaire, qui y voient une façon de souffler sur les braises de l’instabilité institutionnelle pour servir ses propres intérêts. Un an plus tard, les communistes se sont rangés à cet appel à la démission mardi, suivis ce mercredi par Les Ecologistes. «Nous appelons solennellement, une dernière fois, Emmanuel Macron à se conformer aux résultats des élections et à nommer à Matignon un Premier ministre de gauche et écologiste», écrivent-ils dans un communiqué du parti envoyé à 19 h 22. «Si une nouvelle fois le Président venait à refuser le résultat des urnes, il devra partir», concluent-ils. Leur voix s’ajoute à celle du patron du parti Horizons et ex-Premier ministre Edouard Philippe, pourtant membre de la coalition présidentielle, qui s’était prononcé en faveur d’une élection présidentielle anticipée mardi au micro de RTL. Mais également à celle de Marine Le Pen, qui préférerait toutefois une dissolution. Dans son édition de ce jeudi 9 octobre, l’hebdomadaire de droite le Point interpelle Emmanuel Macron sur sa couverture sur la même tonalité : «Monsieur le Président, sortez la tête haute !».

Par Lucie Alexandre
Le 08/10 à 19H41
Lecornu de retour à Matignon

Sébastien Lecornu a quitté l’Elysée ce soir, après un peu plus d’une heure d’entretien avec le président auquel il a rendu compte de ses «ultimes négociations» pour identifier de possibles compromis gouvernementaux. Le Premier ministre démissionnaire doit maintenant se rendre au 20 heures de France 2 pour partager ses conclusions avec les Français. Le chef de l’Etat, lui, n’a pas prévu de s’exprimer ce mercredi.

Le 08/10 à 19H32
Appel entre Emmanuel Macron et Bruno Retailleau au sujet du futur Premier ministre

Selon les informations du Figaro, le chef de l’Etat et le patron des Républicains ont échangé par téléphone cet après-midi. Lors de cet entretien, Bruno Retailleau a de nouveau appelé à ce que le nouveau Premier ministre ne soit «ni socialiste, ni macroniste». Autre sujet discuté : la réforme des retraites, et sa potentielle suspension. Hors de question pour le président des LR. «Il a fait valoir que défaire une réforme sous la pression de la rue créerait un dangereux précédent», indique au quotidien une source au fait de l’échange.

Le 08/10 à 19H10
Manuel Bompard promet une censure de «tout gouvernement de grande coalition»

A l’issue d’une réunion des différentes composantes de la gauche, à laquelle le PS a choisi de ne pas assister, le coordinateur de La France insoumise a appelé une nouvelle fois à «censurer tout gouvernement de grande coalition». C’est-à-dire «un gouvernement avec des ministres macronistes, de droite et qui veulent s’inscrire dans la continuité de la politique» d’Emmanuel Macron.

Le 08/10 à 18H55
Le Libé des historien·nes
Le 08/10 à 18H36
Vers un rejet de la QPC déposée par Marine le Pen concernant sa peine d'inéligibilité ?

Le rapporteur public du Conseil d’Etat a préconisé ce mercredi de ne pas transmettre au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) formulée par Marine Le Pen concernant l’application immédiate de sa peine d’inéligibilité. En juillet dernier, la cheffe de file du RN avait en effet saisi la haute juridiction de l’ordre administratif après avoir été radiée des listes électorales, conséquence de sa condamnation dans l’affaire des assistants de parlementaires européens du FN. Elle estime cette décision contraire à « la liberté de candidature » et « la liberté des électeurs ». Or, le rapporteur public a aujourd’hui estimé que les articles de loi du Code de procédure pénale qui ont permis sa condamnation - et que Marine le Pen souhaite censurer - ne sont pas applicables au «contentieux du refus d’enregistrement sur les listes électorales». Les hauts magistrats administratifs, qui ne sont pas formellement tenus par cet avis, ont quinze jours pour statuer.