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Rentrée politique: depuis le Mont Mézenc, Laurent Wauquiez appelle à «préparer dès aujourd’hui l’après-Macron»

Les différentes formations politiques de la Nupes organisent chacune leur rentrée politique. Les reporters de «Libération» vous font vivre les rassemblements estivaux des écologistes, des insoumis, des socialistes et des communistes.
Laurent Wauquiez en juillet 2021. (ALAIN JOCARD/AFP)
publié le 26 août 2022 à 14h03
(mis à jour le 28 août 2022 à 17h54)

Une rentrée en ordre dispersé pour mieux se retrouver. Les partis qui composent l’union de la gauche depuis les législatives de juin tiennent jusqu’à la fin du week-end leurs traditionnelles réunions de fin de vacances. Les écologistes font leurs Journées d’été à Grenoble (Isère), la France insoumise ses «Amphis d’été» à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), le Parti socialiste son campus à Blois (Loir-et-Cher) et le Parti communiste français ses universités d’été à Strasbourg (Bas-Rhin). L’occasion pour chacun de se retrouver en famille, tout en accueillant des représentants des autres composantes de la Nupes. Chez les militants, l’unité au sein de la gauche reste, au-delà de certaines divergences de fond, la boussole commune à préserver.

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On remballe. Il est l’heure pour nous de clore ce direct. Vous pourrez retrouver les principaux temps fort de ce long week-end de rentrée politique en déroulant cette page vers le bas. Merci de nous avoir suivi.

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Laurent Wauquiez pense déjà au «grand rendez-vous de 2027». Le quinquennat débute à peine, la gauche parle de bataille sociale à la rentrée mais Laurent Wauquiez, lui, voit beaucoup plus loin. Lors de sa traditionnelle randonnée au pied du Mont Mézenc en Haute-Loire ce dimanche, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes a expliqué que la droite devait «préparer dès aujourd’hui l’après-Macron». Assurant par là même que la droite devait s’atteler à prévoir «le grand rendez-vous de 2027». Beaucoup soupçonnent Wauquiez de ne pas s’être lancé dans la course à la présidence des Républicains pour mieux préparer la présidentielle. «Nous devons prendre de la hauteur. C’est une tâche immense à laquelle je veux me consacrer entièrement : se remettre en question, plonger dans le pays profond, renouer le fil de la confiance qui a été perdu, mobiliser les forces du sursaut pour réussir le grand rendez-vous de 2027», a-t-il déclaré à l’occasion de sa prise de parole.

il y a 1084 jours

Les écolos disent au revoir à Grenoble. Ils avaient pris leurs quartiers d’été dans la capitale iséroise pour trois jours de rencontres, de tables-rondes, de discussions enflammées... et de danses survoltées. Les militants et cadres du parti EE-LV quittent le campus de l’université de Grenoble avec en tête la prochaine étape pour leur formation politique : le congrès du mois de décembre. Plusieurs motions devraient s’affronter dans le but de prendre les rênes du parti, Julien Bayou étant dans l’incapacité de cumuler la casquette de député avec celle de secrétaire national. La favorite Marine Tondelier, par ailleurs organisatrice des Journées d’été, défendra une motion appelée La Suite.

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Clap de fin du week-end socialiste à Blois. Après deux jours d’intenses débats, de conférences et de réflexions sur l’avenir da la gauche, le Parti socialiste tire le rideau sur son campus à Blois. Les principales figures du parti y ont passé une tête, à commencer par la maire de Paris Anne Hidalgo, largement défaite dans les urnes au printemps, qui n’a toutefois participé à aucun atelier. Carole Delga et Jean-Christophe Cambadélis, têtes de gondole de la fronde anti-Nupes y étaient aussi. L’eurodéputé Raphaël Glucksmann est venu dire trois mots dimanche matin, sur la nécessité de défendre l’Ukraine face à la Russie notamment. Il revient d’ailleurs d’un voyage de plusieurs jours là-bas.

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Sandrine Rousseau moquée et insultée... pour une phrase déformée. Quelques mots de la députée écologiste de Paris suffisent à mettre le feu aux poudres. «Il faut changer de mentalité pour que manger une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité», a expliqué Sandrine Rousseau lors d’une session-canap des Journées d’été organisées à Grenoble. «Il faut qu’elle consulte un psy», «quelle demeurée», «espèce de greluche»... Sur Twitter, insultes, mauvaise foi et déformations se sont aussitôt invitées. Le député LREM du Cher François Cormier-Bouligeon écrit ainsi : «Donc maintenant Sandrine Rousseau veut interdire les barbecues ? Pourquoi les Verts perdent quasi toutes les élections ? Parce que leur obsession est d’emmerder les Français. Foutez-nous la paix et essayez de faire preuve de sérieux sur le sujet de l’écologie qui en mérite tant». Une mauvaise compréhension du message initial, Rousseau n’ayant jamais proposé l’interdiction des barbecues. D’ailleurs, ce qu’elle dit sur le lien entre viande et virilité est étayé par plusieurs travaux, dont ceux de l’écrivaine américaine Carol J. Adams qui a par exemple publié The Sexual Politics of Meat.

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Pour Mélenchon il n’y a «jamais eu d’abondance» mais «du pillage». « Macron est venu expliquer que vous n’avez pas le sens de l’intérêt général, que vous ne savez pas vous serrer la ceinture. Ca fait longtemps qu’il n’a pas vu de gens ordinaires, poursuit Mélenchon, acclamé par les militants. Comment ose il parler d’abondance ? Quelle abondance ? C’est une sorte de fantôme du XIXe siècle qui est apparu sur son jet ski. Depuis quand il n’y a pas d’abondance ? Il n’y a jamais eu d’abondance. Les ressources ont toujours été limitées. Ce qu’il y a eu c’est du pillage. Et ça continue. » Le chef insoumis appelle à la taxer les « profiteurs de crise » qui se sont « grossièrement enrichis pendant la période ». Une proposition défendue par toute la gauche, déjà défendue sous la forme d’une proposition de loi pendant les débats sur la loi pouvoir d’achat à l’Assemblée. A l’époque, en juillet, la majorité avait rejeté le texte. Aujourd’hui, Elisabeth Borne entrouvre la porte. « Je ne ferme pas la porte », a affirmé la Première ministre dans un entretien au Parisien. Par notre envoyée spéciale à Châteauneuf-sur-Isère, Charlotte Belaïch.

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Mélenchon propose d’entrer «en empathie avec la planète». « Héhéhé » ricane Jean-Luc Mélenchon en voyant la marée de militants qui l’attend en bas de la scène. Le chef des insoumis, désormais désigné comme « porte-parole commun » puisque la Nupes existe encore, vient clôturer le week-end de rentrée de son parti. « Partout dans le monde la civilisation est mise au défi, amorce-t-il alors que l’été a été marqué par la sécheresse et les incendies. La peur tétanise. C’est le contraire qu’il faut faire : ouvrir en grand son cœur pour entrer en empathie avec la planète. Il faut trouver une solution. Tous les problèmes ont une solution, sinon c’est un problème mal posé. Exemple : régler le problème de la crise climatique créée par le capitalisme avec le capitalisme. Il faut que de fond en comble la politique bifurque. » Par notre envoyée spéciale à Châteauneuf-sur-Isère, Charlotte Belaïch.

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Mélenchon pousse pour le référendum d’initiative partagée pour taxer les superprofits. Comme pour illustrer son développement sur la Nupes, Jean-Luc Mélenchon a indiqué qu’il soutenait la proposition d’Olivier Faure d’un référendum d’initiative partagée pour taxer les superprofits. « Sa proposition elle est bienvenue et si le groupe parlementaire accepte l’idée qu’on accepte une motion référendaire, nous ferons le travail pour rassembler les 4 millions 700 000 signatures dont nous avons besoin », a lancé Mélenchon. « Merci à Olivier Faure d’avoir fait cette proposition. La Nupes vit, la Nupes vivra », a encore appuyé le tribun insoumis. Pour être lancé, le référendum d’initiative partagé nécessite le soutien de 20% des membres du Parlement d’abord, puis de la signature de 10% du corps électoral (les fameuses 4 millions 700 000 signatures).

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Jean-Luc Mélenchon chante la Nupes. Le tribun de la France insoumis a pris la parole en clôture des universités d’été de son parti. Le sujet était incontournable : la Nupes, qui rassemble depuis les dernières législatives sa formation, EE-LV, le PCF et le PS. Pour l’ancien candidat à la présidentielle, c’est un bateau appelé à vivre longtemps de par sa diversité : « La Nupes n’est pas un parti politique. Nous ne voulons pas être réduits à parler au plus petit dénominateur. Nous reconnaissons évidemment le droit à tous les autres d’être eux mêmes, de dire ce qu’ils ont à dire, de proposer ce qu’ils ont à proposer. Ce n’est pas un drame. » Pointant que « nos adversaires n’ont qu’une hâte, c’est que l’on en vienne aux mains », Jean-Luc Mélenchon chante l’unité au nom de valeurs communes retrouvées. Notamment le fait que désormais, des composants de la Nupes, « tous sont sur une ligne de rupture ». Y compris le PS « tel qu’il est en train de se recomposer » et qui « nous intéresse comme partenaire ».

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«Bienvenue !» Pierre Jouvet a reçu un accueil mignon à Châteauneuf-sur-Isère, dans la Drôme, lors des universités d’été de La France insoumise. Le responsable des élections du Parti socialiste a pris la parole sur la grande scène juste avant le discours de clôture de Jean-Luc Mélenchon. Il en a profité pour rappeler (sous les applaudissements) que sa famille politique clôturait dans un passé récent les universités du Medef. Une manière de rappeler le changement de direction du Parti socialiste. «Notre place est ici, notre place est au cœur de la gauche et avec toute la gauche. Nos querelles ont fait vivre un système libéral et l’extrême droite», a-t-il lâché. Les coups fusent contre la direction socialiste - en provenance de la macronie, de la droite et de François Hollande et ses copains - depuis la naissance de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). Ils reprochent à Olivier Faure, le Premier secrétaire des roses, d’avoir filé les clés de son parti à Jean-Luc Mélenchon. Une sorte de soumission. Pierre Jouvet préfère en rire : «J’ai découvert les caricatures ces derniers mois, moi le socialiste, je serais devenu un extrémiste.» Des rires dans le public qui ont scandé : «Bienvenue !»

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Au programme. Bonjour à tous pour cette dernière journée de la rentrée des gauches. Au programme aujourd’hui : deux ascensions à droite avec David Lisnard, le maire de Cannes, qui donne rendez-vous à la Butte de Saint-Cassien et Laurent Wauquiez qui effectue sa traditionnelle montée du Mont Mézenc. A gauche, les universités d’été socialiste, communiste et insoumise vivent leur dernier jour. On attend notamment le discours de Jean-Luc Mélenchon ce dimanche matin.

il y a 1085 jours

On remet ça ? Il est l’heure pour nous de décrocher. On se retrouve demain matin, ici même, pour la suite de ce grand week-end politique, qui penchera un peu plus à droite avec notamment les rentrées de David Lisnard et Laurent Wauquiez. Bonne soirée !

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Olivier Faure appelle à faire bloc autour de la Nupes. Dans son discours, le Premier secrétaire du PS a réaffirmé son attachement à rassembler la gauche. «La Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale : je mesure combien conclure cet accord de coalition n’avait rien d’une évidence, lance-t-il. Entre nous, les échanges ont été vifs». A propos des insoumis - et avant eux du Parti de gauche, dissident du PS - Olivier Faure dit aussi comprendre «qu’après tant d’années de controverses, parfois caricaturales, les traces laissées par nos affrontements soient difficiles à dépasser. C’est vrai pour nous, c’est aussi vrai pour eux. On ne passe pas de frères ennemis à frères de sang l’espace d’une nuit.» «Je ne minore donc pas nos débats, mais j’ai l’intime conviction que nous devons dépasser ce moment», développe Faure. Avant d’attaquer les socialistes anti-Nupes, telle Helène Geoffroy ou Jean-Christophe Cambadélis : «Qui propose sérieusement de revenir en arrière ? Pour faire quoi ? Si ce n’est pas avec le reste de la gauche avec qui alors ? Si l’alternative n’existe pas, alors il faut maintenant nous rassembler.» Les jalons sont posés pour le prochain congrès du PS, prévu début 2023.

il y a 1085 jours

Olivier Faure vante la «République du travail» et appelle à taxer les superprofits. Le premier secrétaire du Parti socialiste a entamé son discours à Blois. Après les remerciements d’usage, il a choisi d’axer son intervention sur le travail et le capital, en pleine période inflationnistes. «Puisque nous invoquons aujourd’hui la mémoire de Léon Blum, revenons à la ‘République du travail’chère à ses voeux», lance Faure. «La République du travail, c’est de refuser que la rente soit désormais moins imposée que le travail», illustre le premier des socialistes. «Il y a un débat sur le partage de la valeur ajoutée qui ne peut plus être ignoré, reprend Faure. Je vois les ministres se succèdent pour appeler le pays à la sueur et aux larmes. Mais elles sont toujours pour les mêmes.» «Les chiffres sur les superprofits sont éclairants, enchaîne-t-il. Le rejet par le gouvernement de l’amendement sur la taxation des superprofits défendu en notre nom par Christine Pires Beaune au mois de juillet, l’est aussi.»

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Plus de 2000 socialistes réunis à Blois. Alors qu’Olivier Faure doit prendre la parole en clôture de l’université d’été du PS à Blois ce samedi soir, l’organisation revendique «plus de 2000» participants à l’événement. En attendant leur Premier secrétaire, les militants écoutent Emma Rafowicz, la présidente des Jeunes socialistes. «Nous ne ferons plus de lois travail», lance la jeune élue parisienne, comme pour solder les années Hollande, sous des applaudissements nourris.

il y a 1085 jours
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Rachida Dati chez les insoumis en boxeuse qui «aime le bruit, le débat». «T’as vu ils sont tous les deux en chemise blanche pour qu’on voit bien les taches de sang», commente une militante insoumise, ce samedi après-midi, dans l’amphithéâtre du palais des congrès de Châteauneuf-sur-Isère. Rachida Dati et Ugo Bernalicis se serrent la main comme deux boxeurs avant de commencer le combat. L’ancienne garde des Sceaux et le député LFI sont là pour parler de justice et sécurité. La salle est pleine à craquer. Dehors, la queue pour rentrer s’étendait sur des mètres et des mètres. La Républicaine avertit : «j’ai accepté parce que vous le savez j’aime le bruit, j’aime le débat. Le sujet de la justice et la sécurité concerne tout le monde mais en premier les classes populaires. Pour eux la seule protection c’est l’Etat et l’Etat de droit.» La salle applaudit. Par notre envoyé spécial à Châteauneuf-sur-Isère, Charlotte Belaïch.

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