En résumé :
- Le chef de l’Etat était sur le plateau de TF1 ce mardi 13 mai pour l’émission spéciale «Emmanuel Macron - Les défis de la France». Pendant plus de trois heures, il a répondu à de nombreuses questions, portant sur les enjeux internationaux puis sur l’actualité française.
- Emmanuel Macron a notamment annoncé l’organisation de «plusieurs» référendums, qui pourraient se dérouler «en même temps» dans les «prochains mois». Les thèmes n’ont pas été précisés, mais une consultation pourrait avoir lieu sur la fin de vie, si le sujet venait à «s’enliser» au Parlement.
- Sur le plan international, le locataire de l’Elysée a menacé la Russie de nouvelles sanctions si elle n’accepte pas un cessez-le-feu en Ukraine, ouvert la possibilité de faire profiter d’autres pays européens de la dissuasion nucléaire française et vivement critiqué l’action du gouvernement israélien de Benyamin Nétanyahou à Gaza.
- A l’intérieur des frontières hexagonales, le président de la République fermé la porte à un référendum sur la réforme des retraites et à une nationalisation d’ArcelorMittal. Il a par ailleurs évoqué la possibilité de louer des places de prison à l’étranger, afin de lutter contre la surpopulation carcérale.
Peu d’annonces, la droite elle aussi sur sa faim. Gauche, droite, extrême droite, l’émission spéciale du président n’a décidément trouvé grâce nulle part. « Défendre un bilan pendant des heures ne masquera jamais l’absence d’annonces ou de référendums, charge sur X le député LR Antoine Vermorel-Marques. Après l’erreur historique de la dissolution, le Président aurait dû prendre son risque en débloquant le pays dès ce soir avec la démocratie directe». Son ancien collègue Pierre-Henri Dumont, battu après la dissolution, enfonce, sur le même réseau, «l’émission la plus inutile de toutes les émissions inutiles d’Emmanuel Macron». Et de prédire : «Les deux dernières années du quinquennat vont être interminables pour la France et les Français». Par Victor Boiteau
François Bayrou a la «confiance» de son patron. A la veille du passage du Premier ministre sur le gril de la commission d’enquête parlementaire sur Bétharram, Gilles Bouleau ne manque pas de poser la question à Emmanuel Macron, en fin d’émission : François Bayrou conserve-t-il sa confiance ? «Quand il a été ministre [de l’Education], il s’est battu contre les violences faites aux enfants», répond le chef de l’Etat, qui assure avoir «beaucoup parlé» de l’affaire avec le maire de Pau. «Je sais qui il est. C’est un homme que je connais depuis de nombreuses années. J’ai confiance en lui», a souligné savoir le chef de l’Etat. Par Charles Delouche Bertolasi
Tibo InShape, «bah il a totalement raison». Intervenu dans l’émission spéciale du Président dans une vidéo, l’autoproclamé «premier Youtubeur de France» est revenu sur l’importance du sport pour la santé physique et mentale des jeunes. «Pourquoi ne pas introduire des cours de nutrition à l’école et augmenter les heures de sport à l’école ?», demande-t-il à Emmanuel Macron, en rappelant que «la sédentarité et l’obésité sont des problèmes de santé publique majeurs». «Bah il a totalement raison», répond du tac au tac Emmanuel Macron, dans une quasi-complicité avec le youtubeur fitness – qui avait par ailleurs avoué voter pour le macroniste. «Les trente minutes de sport tous les jours à l’école, c’est un formidable instrument, Tibo InShape l’a très bien dit, de prévention du surpoids», renchérit le chef d’Etat français. Et de vanter son bilan en matière d’introduction du sport en primaire et un renforcement de la pratique au collège. Tout en évoquant, pour la première fois de la soirée, les agriculteurs français, par sa volonté d’éduquer les enfants au goût et «aux bons produits». Par Sascha Garcia
Il fallait parler d’immigration et de sécurité pour réveiller l’extrême droite. D’abord pour Marion Maréchal, qui s’attriste sur X : «En enterrant ce soir la possibilité d’un référendum sur l’immigration, Emmanuel Macron bafoue le désir des Français d’être enfin entendus sur la question la plus cruciale pour l’avenir du pays. Une gifle à la démocratie.» Et ensuite - encore - Eric Ciotti, qui, à l’opposé de la petite-fille de Jean-Marie Le Pen, se réjouit des propos du chef de la République. «Le Président se dit favorable à ce que les maires puissent autoriser les policiers municipaux à infliger des amendes forfaitaires délictuelles.» Il invite d’ailleurs le camp présidentiel à voter la proposition de loi que «l’UDR [son groupe à l’Assemblée, ndlr] déposera en ce sens». Par Eloi Coupry
Sur la fin de vie, un risque d’enlisement et un calendrier contraint au Parlement. Contrairement à son Premier ministre, plus frileux, Emmanuel Macron est favorable à l’aide à mourir. L’attente se faisait surtout sur l’hypothèse d’un référendum… Ecartée, pour le moment. «Il y a d’abord un temps parlementaire», «légitime», «sain», a avancé le chef de l’Etat - l’examen du texte vient tout juste de reprendre à l’Assemblée, puis passera au Sénat - pas avant plusieurs mois. Mais le sujet est sensible, les débats risquent de s’éterniser - plus de 2 600 amendements ont été déposés. «Si à l’issue de la première lecture, il y a un enlisement, le référendum peut être une voie.» Emmanuel Macron sentirait-il le tic-tac de l’horloge ? Il ne lui reste que deux petites années pour faire passer la réforme qu’il a tant promise. Consulter directement les Français, selon les sondages largement favorables, pourrait être effectivement une porte de sortie. Par Apolline Le Romanser.
Emmanuel Macron et l’Occident déplacent-ils la pollution ? «Comment faire pour que l’écologie ne rendent pas plus vulnérable ceux qui le sont déjà ?», demande au président Faris Berkat, 23 ans, fondateur de l’association Banlieues climat, dénonçant au passage «la pollution de l’air», «le lithium et le cobalt» notamment utilisé pour les batteries de voiture électrique. En réponse, le président de la République dégaine un énième graphique. «On réduit notre pollution. Je veux défendre mon bilan écologique», souligne le locataire de l’Elysée, courbe à l’appui, tout en rappelant la mise en place de multiples filières notamment pour recycler les batteries au lithium. «L’économie circulaire, la capacité à recycler est une filière industrielle qui va créer des emplois […] et nous permettre de moins extraire», incante-t-il. Par Charles Delouche Bertolasi
Peu d’annonces, beaucoup de déception à gauche. «Pas de référendum sur les retraites, pas de nationalisation d’Arcelor Mittal : Macron reste le pire de Macron. Qui s’en étonne ?», s’interroge sur X la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot. Son ancien collègue François Ruffin, député de la Somme, liste aussi dans un tweet ses regrets pour cette soirée : «Arcelor : pas de nationalisation. Fiscalité : pas d’impôt sur les milliardaires. Retraites : à 64 ans, ça bouge pas. Vive les annonces, vive la modernité !» Par Ancelin Faure
Des carences dans le suivi psy des jeunes. Interpellé par la journaliste Salomé Saqué au sujet de la détérioration de la santé mentale des jeunes, Emmanuel Macron a admis un «contexte d’anxiété généralisée» exacerbé par le climat, le terrorisme, les réseaux sociaux et la pandémie de Covid-19. Il a reconnu que la France n’avait pas formé suffisamment de psychiatres ces dernières décennies et a souligné le manque de coopération entre psychiatres et psychologues. Concernant le dispositif «Mon soutien psy», critiqué pour son inefficacité, le Président a attribué son échec au refus de nombreux psychologues de s’y engager, préférant le secteur libéral plus lucratif. Il a défendu le forfait proposé, aligné selon lui sur les remboursements d’autres prestations médicales, tout en reconnaissant la nécessité de renforcer les Centres Médico-Psychologiques (CMP) et de former davantage de psychiatres. Sur la précarité étudiante, Macron a admis que «notre système est aveugle sur la réalité des jeunes», notamment ceux vivant hors du domicile parental, dont 40 % sont en situation de pauvreté. Par Cécile Bourgneuf
Une bourse unique pour les étudiants qui ne vivent plus chez leurs parents. Il est désormais temps de parler de la crise que traversent depuis plusieurs années les étudiants. Difficultés à se loger, queues interminables devant les distributions alimentaires… Ce mardi soir, c’est la journaliste Salomé Saqué qui se fait porte-parole des jeunes et de leurs problématiques. Pour y répondre, Emmanuel Macron a annoncé un «versement social à la source». «Les jeunes qui ne vivent pas chez leurs parents, c’est là qu’il y a de la pauvreté», constate le président, qui souhaite donc créer une «bourse unique» «pour qu’un jeune qui ne vit pas chez ses parents ait une bourse et une APL», sans détailler davantage. «Mais pourquoi maintenant ?», s’exclame Salomé Saqué. «Parce que c’est hyper compliqué, […] c’est affreusement long à mettre en place», se justifie le Président. En attendant, en France, un étudiant sur deux ne mange pas à sa faim. Par Sascha Garcia
Sur les réseaux sociaux, une majorité numérique à 15 ans… qui existe déjà dans la loi. Pour faire face à une «crise de l’autorité» et «protéger» une «jeunesse percutée par les réseaux sociaux» qui, selon Emmanuel Macron, seraient à l’origine d’une «épidémie de troubles alimentaires, d’une épidémie de harcèlement», de «dérèglements des rapports hommes femmes» en raison d’une exposition précoce à la pornographie, le président de la République reprend l’une des récentes propositions du député Gabriel Attal, secrétaire général de Renaissance, portées avec le pédopsychiatre Marcel Rufo : une majorité numérique à 15 ans, avec un accès aux plates-formes soumis à la vérification de l’identité des usagers… Un principe déjà instauré par la loi du 7 juillet 2023, mais dont les décrets d’application n’ont jamais vu le jour, faute de solutions techniques adéquates et de compatibilité avec le droit communautaire européen. Par Maïté Darnault
Plusieurs référendums sur les rails. C’était la grande promesse de ce soir : l’annonce de référendums sur des questions essentielles aux Français. Mais la réalité du direct est plus floue. Emmanuel Macron appelle à organiser «plusieurs référendums en même temps dans les mois qui viennent», sur des sujets «institutionnels, économiques, éducatifs». Objectif affiché : relancer les grands chantiers sans dépendre du Parlement, où le président ne dispose pas de majorité. «Je ne veux pas donner ici trop précisément le thème, parce que c’est au gouvernement de finir ce travail», louvoie le chef d’Etat. Gilles Bouleau tente malgré tout de le faire parler. Sur l’immigration ? «Je ne vois pas le sujet qui tomberait dans le champ de l’article 11», balaie Emmanuel Macron. Pour moderniser le système politique en instaurant la proportionnelle aux élections législatives ? «Pas de sens» au moment du débat. Sur les finances publiques, comme le souhaite François Bayrou ? «Si certaines réformes peuvent aller au référendum, pourquoi pas. Mais il faut faire attention, les réformes économiques et sociales sont dans le champ de l’article 11, la fiscalité et le budget, c’est une compétence du parlement, c’est pas un objet de référendum». En clair, rien n’est bien clair. Par Sascha Garcia et Cécile Bourgneuf
En cas «d’enlisement» parlementaire, Macron souhaite un référendum sur la fin de vie. «Ma vie a été très belle. Je voudrais bien que ma mort le soit aussi», demande Charles Bietry au sujet de la fin de vie. Atteint par la maladie de Charcot depuis huit ans, l’ancien journaliste a questionné le Président sur son approche sur un sujet «qui divise au lieu de rassembler». Le chef de l’Etat a fait savoir qu’il souhaite que le texte actuellement débattu à l’Assemblée nationale «soit voté». «J’entends les débats qui opposent la vie et la mort. Je suis d’abord pour qu’on continue la recherche sur tous les sujets. La maladie de Charcot est une maladie sur laquelle il faut qu’on fasse des avancées», pointe Emmanuel Macron, saluant un texte d’«équilibre» qui va «faire évoluer notre droit». Et d’ajouter : «Si, à l’issue de ces premières lectures, on voyait qu’il y a un enlisement, le référendum peut être une voie pour débloquer». Par Charles Delouche Bertolasi
Sur l’immigration, la priorité présidentielle reste la lutte contre les entrées illégales. Le sujet «immigration» est arrivé juste après (ou en même temps) que le sujet «insécurité». Le maire de Béziers, Robert Ménard, a interpellé le président de la République au sujet du regroupement familial mais c’est parti dans tous les sens. Emmanuel Macron a défendu cette politique. Il a répété que le combat reste l’immigration illégale. Robert Ménard lui a demandé autre chose : est-il normal qu’un maire (lui) risque une condamnation parce qu’il a refusé de marier une personne sous OQTF (Obligation de quitter le territoire) ? Le président de la République s’est rangé du côté du maire de Béziers. Il espère qu’une loi soit votée à l’Assemblée nationale pour que les maires puissent refuser une union entre une personne en situation régulière et une autre sous OQTF. Le sénateur centriste de la Somme Stéphane Demilly a déposé une proposition de loi en ce sens. Par Rachid Laïreche.
Pour Emmanuel Macron, le port du voile n’a pas sa place en compétition. La faute au temps qui court, la question est vite répondue. En réponse à l’haltérophile Sylvie Eberena qui s’inquiète de voir sa passion «menacée par la proposition de loi visant à interdire le port du voile dans les infrastructures et en compétition», le locataire de l’Elysée est prié de faire court. «Ma position est celle de la charte olympique, qui interdit le port de tout signe religieux dans le sport […] Dans une compétition, ce n’est pas la place pour les insignes religieux, quels qu’ils soient». Les entraînements sont plus souples. «Dans les infrastructures sportives, pour aller s’entrainer, il faut du pragmatisme et notre loi n’empêche pas le port du voile», a rappelé le Président. Par Charles Delouche Bertolasi
Faire participer les détenus à leurs frais d’incarcération ? Une idée «tout à fait pertinente». Interrogé sur TF1 par un téléspectateur, le président français a approuvé la mesure récemment évoquée par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, pour que les détenus mettent la main au portefeuille. «Êtes-vous favorable à la participation symbolique des détenus aux frais de leur incarcération ?», lui demande-t-on. «Je pense que c’est une mesure tout à fait pertinente», répond Emmanuel Macron. Pas sûr que cela améliore vraiment les conditions de détention et de travail dans les prisons. En parallèle, il a assuré vouloir «changer les règles» pour la construction de 5 000 places de prison supplémentaires, afin d’avoir «des structures plus légères et beaucoup plus rapides à construire». Par Sascha Garcia
A gauche, on critique l’attitude jugée bornée d’Emmanuel Macron. Face au refus du président de la République de proposer un référendum sur l’abrogation de la réforme des retraites, Alexis Corbière, député de la Seine-Saint-Denis, fustige sur X «la nature profonde de la monarchie présidentielle, dont le macronisme finissant est l’expression la plus caricaturale, est le mépris du peuple et particulièrement des travailleurs.» La vice-présidente de l’Assemblée nationale et députée LFI du Val-de-Marne, Clémence Guetté, dénonce elle aussi dans un tweet un «président arrogant […] venu nous dire qu’il ne changerait rien. Vivement la fin.» L’émission paraît s’éterniser… Au moins de l’avis de Boris Vallaud. «Quel est le sens de ce #Macron20h10 ?, s’interroge dans un tweet le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale. Ce Président disqualifié par les urnes ne peut que commenter, il n’a pas les moyens de ce qu’il dit. Ce quinquennat est sans fin, nous avons vu 10 fois cette émission et nous en sommes fatigués». Par Ancelin Faure
Robert Ménard «divers droite» ? On a failli en cracher nos chips qu’il nous reste à la rédaction pour terminer cette (longue) soirée… A Libération, n’en déplaise à l’ancien président de Reporters sans frontières, on continue de classer le maire de Béziers, compte tenu de son passé et de ses positions, à l’extrême droite : soutien de Marine Le Pen à la précédente présidentielle (à qui il a accordé son parrainage après avoir été sollicité par Eric Zemmour), il avait invité Renaud Camus, l’un des théoriciens du «grand remplacement» en 2016, dans sa ville, pour son raout «Oz ta droite». Intégrant un militant du Bloc identitaire dans son cabinet, il s’était aussi fait remarqué par des unes chocs du magazine municipal et des affiches alarmistes comme celle sur les «migrants» qui «arrivent dans nos centre-ville». Auteur d’un livre vive Le Pen, écrit avec sa femme Emmanuelle Ménard, ex-députée de l’Hérault, il a soutenu Louis Aliot à Perpignan en 2020. On se demande où Gilles Bouleau a vu le «divers»… Par Lilian Alemagna
La France prête à louer des places de prison à l’étranger. Face à Robert Ménard et au problème de la surpopulation carcérale, Emmanuel Macron annonce une mesure inédite : la location de places de prison à l’étranger. Répondant à une question du maire de Béziers, qui affirme que dans un certain nombre de pays, «il y a des places de prison libre» et que la France pourrait donc les louer afin d’enfermer un maximum de délinquants, Emmanuel Macron a annoncé que le ministre de la Justice Gérald Darmanin «a commencé à regarder» cette proposition et que cela «fait partie des choses qu’on est prêts à faire». Sidération sur le plateau. Robert Ménard, qui ne semble pas en croire ses oreilles, lui pose à nouveau la question : «Vous êtes prêts, demain, à louer un certain nombre de places de prison ?» «Pour régler le problème de surpopulation carcérale, oui», répond très sérieusement le chef d’État français. Par Sascha Garcia
Vers une réforme pour étendre les pouvoirs des polices municipales ? Interrogé par l’extrême droitier maire de Béziers Robert Ménard sur les questions de sécurité, le président de la République a assuré vouloir étendre les pouvoirs des polices municipales. «Je souhaite que le gouvernement change la loi pour renforcer les droits des polices municipales», a dit le chef de l’Etat, précisant sa pensée : «pour que les polices municipales travaillent avec le procureur pour pouvoir effectuer des saisines, des flagrances et dresser des amendes délictuelles forfaitaires.»
«C’est grave de consommer de l’alcool». Habitué des plateaux télé, le maire de Béziers, Robert Ménard, est venu parler sécurité, et notamment des villes moyennes qui ne sont plus épargnées par le deal. Alors que faire ? «Quand j’ai été élu, la principale préoccupation des Français en termes de sécurité était le terrorisme […] On maîtrise beaucoup mieux ce risque. On a pu organiser les Jeux, éviter toute attaque terroriste en 2024, révolutionner les choses […]», commence Emmanuel Macron. «Et on a vu monter les trafics de drogue, partout en France, partout en Europe, partout dans le monde. C’est un fléau, une épidémie», poursuit-il. Et le Président de lister les mesures prises, telles que la création de l’OFAST, les opérations places nettes XXL ou l’amende forfaitaire délictuelle. Enfin, Emmanuel Macron de la République vante le travail réalisé depuis deux ans, qui a permis de «casser des têtes de réseaux à Marseille et ailleurs». Avant que sa langue ne fourche. «S’il n’y a pas de consommateur, il n’y a pas de trafiquants. Ce n’est jamais innocent. C’est grave de consommer de l’alcool» lâche le chef de l’Etat, pourtant fervent amateur de houblon. Oups. Lapsus révélateur autour d’une drogue légale. Par Charles Delouche Bertolasi
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