Menu
Libération
LIVE
terminé
L'essentiel

François Bayrou a vu Emmanuel Macron dans la soirée et espère finaliser son gouvernement «dans quelques jours»

Gouvernement Bayroudossier
En marge des consultations des partis politiques à Matignon ce mardi 17 décembre, le nouveau Premier ministre s’est rendu à deux reprises à l’Elysée. Il a aussi fait son baptême du feu sans gouvernement à l’Assemblée nationale.
François Bayrou à l’assemblée nationale le 17 décembre 2024. (Albert Facelly/Libération)
publié le 17 décembre 2024 à 8h52
(mis à jour le 17 décembre 2024 à 21h40)

En résumé :

il y a 239 jours

Pour Marine Le Pen, «Emmanuel Macron, c’est fini ou presque». La cheffe des députés Rassemblement national a raillé ce mardi soir dans une interview au Parisien «la fragilité d’Emmanuel Macron», illustrant son propos en revenant sur la nomination de François Bayrou à Matignon, au prix d’un bras de fer du centriste avec le chef de l’Etat. «Une scène de ménage», a-t-elle ironisé. De quoi faire dire à Marine Le Pen que «Emmanuel Macron, c’est fini ou presque», étant donné le «peu de leviers institutionnels qu’il lui reste». A l’instar de Jean-Luc Mélenchon, elle dit se préparer à «une présidentielle anticipée, par précaution». Interrogée sur la polémique entourant le choix de François Bayrou d’assister lundi soir au conseil municipal de Pau, dont il est maire, en plein crise à Mayotte, la patronne du parti d’extrême droite a jugé «la séquence un peu baroque». Avant de nuancer : «Je peux comprendre ce qui a pu le pousser à faire ça, l’idée étant de lancer un signal aux Français qu’il reste un élu local».

il y a 239 jours

La une de Libé mercredi.

Bayrou : le cumul des couacs. C'est la une de Libération mercredi. Polémique sur le cumul des mandats après son déplacement à Pau, lapsus sur Mayotte : les premiers pas à Matignon sont laborieux. Et ses discussions avec LR et le NFP s’annoncent plus que compliquées…

[image or embed]

— Libération (@liberation.fr) 17 décembre 2024 à 20:57
il y a 239 jours

Le Sénat valide en commission la «loi spéciale» sur le budget, adoption en vue dès mercredi. Le Sénat a donné son premier feu vert en commission à la «loi spéciale», un palliatif budgétaire soumis dans l’urgence au Parlement après la censure du gouvernement Barnier, ouvrant la voie à son adoption définitive dès mercredi à la chambre haute. Sans surprise, les sénateurs de la commission des Finances ont approuvé ce projet de loi quasiment inédit, autorisant l’exécutif à prélever l’impôt et à emprunter pour financer l’Etat et la Sécurité sociale, dans l’attente du vote d’un budget en bonne et due forme pour 2025.

il y a 240 jours

Plusieurs syndicats demandent le retour de la «stabilité» politique. Sept représentants d’organisations patronales et syndicales signent ce mardi un communiqué commun appelant au retour de «la stabilité, la visibilité et la sérénité» politique. Ce texte adressé à l’AFP, très rare par son unité, est signé par le Medef, la CPME, l’U2P côté patronat, la CFDT, FO, la CFTC et CFE-CGC, côté salariés. Intitulé «à l’attention de nos élus et responsables politiques», et marqué des logos de toutes les organisations signataires, le communiqué affirme que «l’instabilité dans laquelle a basculé notre pays fait peser sur nous le risque d’une crise économique aux conséquences sociales dramatiques». «D’ores et déjà, ajoutent les signataires, des projets d’investissements sont gelés, les intentions d’embauches sont révisées, les défaillances d’entreprises de toutes tailles se multiplient au point d’atteindre un niveau inconnu depuis longtemps.»

La CGT n’a pas signé le communiqué. Car pour sa numéro 1, Sophie Binet, «ce texte pose problème car il fait reposer sur l’instabilité politique la responsabilité de la crise économique et des licenciements». Or, ceux-ci «sont le résultat du naufrage de la politique de l’offre et de l’irresponsabilité des grands groupes et du patronat […], poursuit la secrétaire générale dans un message transmis à l’AFP. Le texte occulte le fait que la stabilité politique passe par la réponse aux exigences sociales.»

il y a 240 jours

François Bayrou va revoir Emmanuel Macron mardi soir, selon l’entourage du Premier ministre. Le Premier ministre va s’entretenir à nouveau avec le Président ce mardi soir, après l’avoir vu en fin de matinée sur la formation du futur gouvernement, a appris l’AFP auprès de l’entourage du Premier ministre. «J’espère qu’on va réussir à aller vite» et finaliser le gouvernement «dans quelques jours», a affirmé le Premier ministre en revenant à Matignon après avoir répondu aux questions des députés à l’Assemblée nationale.

il y a 240 jours

François Bayrou à l’Assemblée : sa petite phrase qui ne passe pas. «Il n’est pas d’usage que le Président et le Premier ministre quittent en même temps le territoire national», a lâché le chef du gouvernement, lourdement interrogé au sujet de Mayotte pendant sa séance à l’Assemblée nationale. Le problème ? Mayotte est bel et bien un département tricolore… et fait donc partie du territoire national. La bourde n’échappe pas aux députés. De gauche notamment. Evoquant un «naufrage» en sortie de l’hémicycle, le député écologiste Benjamin Lucas rappelle, non sans cynisme : «Mayotte est un département français, faut-il l’apprendre au Premier ministre ? Bref ça n’est pas sérieux et c’est poussif». «Quelle honte», s’indigne sur X l’insoumise Clémence Guetté, adressant le même rappel au maire de Pau. Du côté du PCF aussi, l’indignation règne : «Mayotte n’est plus en France ? Honteux», tweete le compte du parti.

il y a 240 jours

Une future loi immigration ? Interrogé par la députée Hanane Mansouri (UDR, le groupe d’Eric Ciotti), le Premier ministre botte en touche sur l’électrique sujet de l’immigration. S’il reconnaît que le sujet est une préoccupation des Français, il ajoute : «Est-ce que nous pouvons la traiter sur des données objectives ? Je crois que oui.» Le chef du gouvernement renvoie pour l’heure à sa déclaration de politique générale pour donner son «point de vue» sur le sujet. Par notre journaliste Victor Boiteau.

il y a 240 jours

Mayotte ou Pau, ter. Le sujet de Mayotte et de la présence controversée de François Bayrou à Pau mardi continue d’agiter l’hémicycle. En réponse au député du groupe Liot, Stéphane Lenormand, le Premier ministre persiste : «L’art de la pédagogie, c’est la répétition. Je participais à la réunion de crise autour du président de la République. Je l’ai fait en visio et cette réunion a été fructueuse et précise», assure-t-il.

il y a 240 jours

Mayotte ou Pau, bis. Le Premier ministre tente toujours de défendre sa présence dans les Pyrénées-Atlantiques, lundi soir, alors que deux ministres, Bruno Retailleau (Intérieur) et François-Noël Buffet (Outre-mer) étaient, eux, sur place. Le chef du gouvernement rappelle aussi que le Président a annoncé se rendre sur l’archipel dans les prochains jours. Bayrou ajoute : «Il n’est pas d’usage que le Premier ministre et le président de la République quittent en même temps le territoire national.» Une bourde : Mayotte est un département tricolore… Par notre journaliste Victor Boiteau.

il y a 240 jours

«Je ne laisserai pas la situation budgétaire sans réponse», assure Bayrou. «Je ne laisserai pas la situation budgétaire sans réponse», a assuré François Bayrou aux députés mardi, affirmant que «s’il n’y a pas eu de réponse, c’est parce qu’il y a eu censure» du gouvernement précédent le 5 décembre. «Nous allons réparer cette situation et j’espère que nous le ferons en trouvant des chemins d’entente entre le gouvernement et les différentes sensibilités qui formeront le gouvernement», a ajouté le Premier ministre, qui doit composer rapidement une équipe ministérielle pour doter le pays d’un budget pour l’an prochain, alors que le déficit s’aggrave et que les agences de notation froncent les sourcils. Il répondait au chef de file des députés socialistes Boris Vallaud

il y a 240 jours

François Bayrou proposera un gouvernement «dans les jours qui viennent». Le président du groupe Socialiste et Apparentés Boris Vallaud a pris la parole pour demander au Premier ministre s’il sera ouvert aux compromis et respectera bien «le front républicain» tout en «refusant les idées du Rassemblement national». Dans sa réponse, François Bayrou indique avoir «l’intention de proposer au président [de la République] de former le gouvernement, je l’espère, dans les jours qui viennent.» «J’espère que nous allons trouver des chemins d’entente» avec «les élus responsables» sur les bancs de l’Assemblée, ajoute-t-il.

il y a 240 jours

Pau ou Mayotte ? Bayrou se défend. Attaqué par la gauche (LFI et PS en tête) sur sa présence à Pau, lundi soir, pour un conseil municipal, alors que Mayotte est dévasté, le Premier ministre s’est défendu, balayant «une petite phrase polémique». «J’étais à la réunion de crise avec le président de la République. J’y ai participé de la première à la dernière minute». Le Premier ministre y a assisté par visioconférence. Face aux députés, pour se sortir du pétrin, l’édile joue la carte des régions contre Paris. «On n’a pas le droit de séparer la province des cercles [parisiens]», lance-t-il à Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI, qui l’a interpellé. «Si j’avais été dans une mairie du VIIe arrondissement ou la mairie de Neuilly, vous auriez considéré que c’était très bien.» Sans ciller, Bayrou assure qu’il était parfaitement à sa place, celle «de citoyen». Par notre journaliste Victor Boiteau.

il y a 240 jours

Mayotte : François Bayrou «s’associe par la pensée rétrospectivement» à la minute de silence observée par l’Assemblée nationale hier. Lundi, l’hémicycle avait observé une minute de silence en hommage aux victimes de Mayotte après le passage dévastateur du cyclone Chido. «Je m’associe par la pensée rétrospectivement à cette minute de silence», a commencé par souligner le Premier ministre. Interrogé sur le sujet par Gérald Darmanin, François Bayrou indique que «le bilan est incertain». «Nous sommes tous anxieux devant le destin de ceux qui ont été pris dans la tourmente alors qu’il n’était pas protégé contre la tourmente», indique-t-il. Il estime par ailleurs que «l’espoir des populations est dans la reconstruction» et annonce qu’un appel à projet sera lancé «sur des conceptions d’habitations faciles à monter» et «pas trop cher».

il y a 240 jours

Bayrou promet «respect et traitement équitable» aux députés. C’est le RN qui ouvre le bal des questions au Premier ministre, par la voix de Laure Lavalette. Agriculteurs, pouvoir d’achat, accès au soin, sécurité, immigration… La députée du Var reprend le mot du centriste - un «Himalaya de défis» - et lui demande ses «priorités». Face à elle, le chef du gouvernement ne livre aucune feuille de route, mais assure : «Je ne dissimulerai rien, je ne laisserai rien sans traitement et sans réponse». Face aux députés, le maire de Pau exprime en revanche son «sentiment et expression de respect» pour «chacun et chacune qui siège sur ces bancs», «pour chacun des groupes». «Je suis partisan acharné du pluralisme en politique», ajoute l’ancien ministre, qui assure ne pas faire de «différences entre les députés». Par notre journaliste Victor Boiteau.

il y a 240 jours

A l’Assemblée nationale, le Premier ministre est en avance. Arrivé dans l’hémicycle quelques minutes avant le coup d’envoi des questions au gouvernement (seulement au chef du gouvernement ce mardi, ministres démissionnaires obligent), le maire de Pau a semblé un poil déboussolé. Cherchant sa place au banc des ministres, il s’est fait indiquer par un huissier le siège réservé au Premier ministre. Avant d’entamer une discussion avec un vétéran du Palais-Bourbon, le centriste Charles de Courson. Et de serrer maintes mains de députés du Modem. Par notre journaliste, Victor Boiteau.

il y a 240 jours

François Bayrou «ira» à Mayotte, assure le MoDem Bruno Millienne. Le délicat exercice de défense de François Bayrou se poursuit. Sur France Info, le député Bruno Millienne assure que le Premier ministre se rendra bien à Mayotte. «Mais il ira ! Il était prévu qu’il y aille, il n’y a aucun souci là-dessus. Ce qui est important, c’est que les choses soient faites sur le territoire. Bruno Retailleau y est allé, tous les services de l’Etat sont mobilisés. Alors je comprends ma collègue Estelle Youssoupha [la députée LIOT de Mayotte avait jugé ce matin obscène la présence de François Bayrou à Pau, ndlr] et je pense bien fort aux Mahorais et aux Mahoraises, il n’y a même pas de question. Mais faire croire que, parce que le Premier ministre a un emploi du temps différent de ce que veulent les gens, il ne s’occupera pas de Mayotte, c’est complètement faux. La situation est prise en compte, c’est compliqué, ne serait-ce que la logistique aérienne, mais tout est fait.»

il y a 240 jours

La délicate défense de Bayrou. Exercice d’équilibriste pour le député EPR Paul Midy, invité à réagir à la polémique autour du voyage de François Bayrou en jet privé pour assister à un conseil municipal à Pau en pleine crise sanitaire à Mayotte. Sur LCP, l’élu de l’Essonne se débrouille comme il peut pour calmer le jeu sans trop charger le Premier ministre : «J’entends l’émoi. François Bayrou s’exprimera sur le sujet. Il faut se rendre compte de la gravité de la situation à Mayotte. Ce n’est pas le moment de polémiquer.»

il y a 240 jours

Après la rencontre Macron-Bayrou, un gouvernement «d’ici la fin de la semaine» ? Le nouveau Premier ministre et le Président ont passé «plus d’une heure» ensemble en fin de matinée. Rendez-vous dont il est sorti que le nouveau locataire de Matignon espérait former son équipe «d’ici la fin de la semaine».

Objectif, selon Marc Fesneau : évoquer une «architecture de démarrage» pour son gouvernement. Le chef des députés MoDem a ajouté que les deux têtes de l’exécutif composeront la future équipe avec «la volonté de trouver un équilibre». Le nouveau locataire de Matignon espère former son équipe gouvernementale «d’ici la fin de la semaine», selon des sources parlementaires. Son intention est de présenter 25 personnes, un tiers au centre, un tiers à droite, un tiers à gauche, a-t-il ajouté. Parmi ses alliés, le chef des députés Horizons Laurent Marcangeli a plaidé pour la «stabilité», tandis que les leaders écologistes ont estimé que François Bayrou était déjà en train de «paver peu à peu le chemin de sa propre censure».

il y a 240 jours

Les partenaires sociaux demandent le retour de la «stabilité». Sept des huit représentants des organisations patronales et syndicales ont signé mardi un communiqué commun appelant au retour de «la stabilité, la visibilité et la sérénité» et soulignant que le paritarisme peut «apporter des réponses concrètes». Ce communiqué adressé à l’AFP, très rare par son unité, est signé – dans l’ordre alphabétique des dirigeants, qui entremêle ainsi représentants du patronat et des syndicats – par le Medef, la CPME, l’U2P côté patronat, la CFDT, FO, la CFTC et CFE-CGC côté syndicats. Seule la CGT ne l’a pas signé. Intitulé «à l’attention de nos élus et responsables politiques», et marqué des logos de toutes les organisations signataires, le communiqué prend acte que «l’instabilité dans laquelle a basculé notre pays fait peser sur nous le risque d’une crise économique aux conséquences sociales dramatiques». «Il est de notre devoir de vous alerter sur les risques qu’une telle instabilité génère», ajoutent-ils.

il y a 240 jours

Le PS «surpris» et «un peu inquiet» par Bayrou. Les premiers jours de François Bayrou à Matignon n’étaient pas attendus avec un grand flot d’espoir du côté de la gauche. Mais le PS, qui semblait ouvert à un accord de non-censure pour le gouvernement du centriste, ouvre déjà la boîte à gifles. C’est le député de Paris Emmanuel Grégoire qui a pris la parole lors d’un point presse du groupe parlementaire à l’Assemblée : «Nous avons été surpris et un peu inquiets des premiers pas du Premier ministre, à la fois du cadre de discussion qui nous a été proposé, qui ne nous semble pas à la hauteur. La présidente de l’Assemblée nationale a eu des mots très durs et nous n’allons pas en rajouter, mais nous invitons le Premier ministre à se ressaisir et à définir rapidement un cadre de discussion. On s’interroge également sur le calendrier de la déclaration de politique générale : le 14 janvier ! Ça nous paraît évidemment un peu lointain. En tout cas nous disponibles et responsables pour une discussion approfondie de façon à être utile au pays et de donner.»