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Déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu : «Nous ne censurons pas le Premier ministre», confirme Olivier Faure

Après un premier Conseil des ministres ce mardi matin, le Premier ministre a prononcé sa déclaration de politique générale et a annoncé la suspension de la réforme des retraites. Le PS a de son côté assuré qu’il ne censurera pas le gouvernement.

Olivier Faure sur TF1, le 14 octobre 2025. (TF1)
ParLucas Biosca
Chef de service - Actu
Romain Métairie
Antoine Rondel
chef adjoint du service Actu
Sascha Garcia
Jérôme Balazard
Chef de service - Actu
AFP
Publié le 14/10/2025 à 7h33, mis à jour le 14/10/2025 à 22h20

En résumé :

  • L’heure de vérité pour le Premier ministre : Sébastien Lecornu a fait ce mardi devant l’Assemblée nationale sa déclaration de politique générale. Il a annoncé la suspension de la réforme des retraites attendue par les socialistes.
  • En position d’arbitre alors que LFI et le RN comptent appuyer sur le bouton rouge, le PS semble se satisfaire des annonces du Premier ministre. Olivier Faure a annoncé ce soir au 20 heures de TF1 que son groupe ne censurerait pas le Premier ministre «dès la déclaration de politique générale».
  • Les deux motions de censure, déposées par LFI et le RN, seront examinées jeudi 16 octobre à 9 heures par les députés à l’Assemblée nationale.
  • Retrouvez nos informations de la journée du lundi 13 octobre ici.
Le 14/10 à 21H19
A la Une de «Libération» ce mercredi : «Lecornu sonne enfin la retraite»
Le 14/10 à 20H57
Olivier Faure veut faire payer les milliardaires

S’il n’appelle pas à censurer le gouvernement, Olivier Faure souhaite que le budget soit largement retravaillé. «Le combat ne faire que commencer», dit-il ce mardi soir sur TF1, alors que «pour la première fois depuis 1958 il n’y aura pas de 49.3. Les parlementaires sont dans un parlement où ils auront la clef. Qu’ils la prennent !» Pour le premier secrétaire du PS, il faut avant tout solliciter les ultra-riches «pour épargner les Français» les plus précaires : «Ce que les milliardaires ne paient pas, tous les autres sont amenés à le payer.»

Le 14/10 à 20H41
Les socialistes ne censureront pas jeudi le gouvernement Lecornu, confirme Olivier Faure

Invité ce mardi au 20 heures de TF1, le premier secrétaire du PS a confirmé que son parti ne censurera pas jeudi le gouvernement Lecornu : «Je souhaite que nous puissions avancer.» Olivier Faure a argumenté, expliquant que la suspension de la réforme des retraites allait améliorer la situation de 3,5 millions de personnes qui pourront arrêter de travailler plus tôt. Une «victoire» concrète pour celui qui dit «faire de la politique pour faire avancer la vie des gens» alors qu’au contraire «provoquer une dissolution ça ne change pas la vie des gens». Interrogé sur la liberté de vote, ou non, des députés socialistes sur les motions de censure qui seront examinées jeudi, Olivier Faure a assuré ne pas être «caporal»… tout martelant qu’il attendait que la consigne du parti «soit respectée» par tous les parlementaires.

Le 14/10 à 19H45
Quand Gérald Darmanin tacle un ex-ami macroniste, Gabriel Attal

Suivez mon regard. Gérald Darmanin, maintenu dans le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, a dénoncé dans une lettre à Gabriel Attal les critiques envers Emmanuel Macron et les «aventures individuelles et prématurées à l’élection présidentielle». «Je ne souhaite en rien polémiquer ni me donner (sic) aux jeux des petites phrases. Je veux cependant vous dire deux vérités que j’ai déjà eu l’occasion d’exprimer. La première est que, quels que soient les désaccords d’appréciation avec le président de la République, ils ne peuvent être exprimés publiquement par le mouvement qu’il a lui-même fondé», ajoute le ministre de la Justice. En froid avec Emmanuel Macron depuis la dissolution, Gabriel Attal avait déclaré la semaine dernière, après la démission expresse du premier gouvernement Lecornu, qu’il ne comprenait plus les décisions du président. «Deuxièmement, les aventures individuelles et prématurées à l’élection présidentielle ne pourront mener qu’à l’élimination collective, dès le premier tour : la responsabilité de ceux qui feront ce choix sera immense», écrit encore Gérald Darmanin.

Le 14/10 à 18H54
Ciotti, allié du RN, propose à Retailleau un «renversement d'alliance à droite»

Eric Ciotti n’est pas fâché contre tout le monde. Après avoir tenté une analogie renvoyant les socialistes et les macronistes aux nazis, l’ex président LR rallié au RN a sorti son refrain préféré pour tendre la main à Bruno Retailleau. Dans un post sur X, il lui a ainsi proposé «une rencontre pour poser les bases d’un renversement d’alliance à droite avec le RN». Les deux hommes, portés sur les politiques sécuritaires et anti-immigration, ont beaucoup à se dire : ils estiment que la macronie comme les députés LR sont «otages du parti socialiste» et ont dès lors signé «un pacte avec le diable». Au-delà de ses excès où il fait de la France un enfer socialiste, le candidat à la mairie de Nice marque au moins un point : le Vendéen, très dur avec le gouvernement, est en porte-à-faux avec les députés de son parti. Cela suffira-t-il pour faire l’union avec toute l’extrême droite ? Il faudra en tout cas convaincre le RN, ce qui n’est pas gagné. Le matin même à l’Assemblée nationale, Jordan Bardella s’était moqué de l’ex-ministre de l’Intérieur repassé sénateur : «Bruno Retailleau a expulsé plus de gens de LR que de migrants clandestins.»

Le 14/10 à 18H45
S’il était député, François-Xavier Bellamy (LR) voterait la censure

Le chef de file des eurodéputés LR François-Xavier Bellamy affirme dans une tribune publiée par Le Figaro après la déclaration de politique générale : «Je ne suis pas député à l’Assemblée nationale, mais si je l’étais aujourd’hui, je voterais pour la censure». Le discours a visiblement déplu à l’agrégé de philo qui avait pourtant affirmé ce matin même sur France Info que le but des Républicains n’était pas «de censurer par plaisir». Ce dernier ajoutant : «on n’est pas comme Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen». Finalement, le député européen de tacle ce mardi soir la macronie qui selon lui consent «au chantage d’une gauche minoritaire pour un répit de quelques mois dans les allées du pouvoir».

Le 14/10 à 18H26
Laurent Baumel (PS) assure que les socialistes ne censureront pas Sébastien Lecornu

Interrogé par BFMTV à sa sortie de l’hémicycle, le député socialiste Laurent Baumel a assuré que «le groupe PS ne votera pas la motion de censure». L’élu d’Indre-et-Loire expliquant «qu’à partir du moment où le Premier ministre a annoncé la suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, a confirmé la non-utilisation du 49.3 et la possibilité d’avoir un débat où le parlement aura le dernier mot sur les questions de justice fiscale, les conditions existent pour que le débat budgétaire puisse commencer». Mais débattre ne veut pas dire valider ni s’interdire de censurer : «Cela ne veut pas dire qu’on s’engage à voter le budget, qu’on ne demandera pas d’autres concessions, d’autres compromis», prévient Laurent Baumel.

Le 14/10 à 18H19
Après le discours de Boris Vallaud, le PS vilipendé par LFI

Le «pari» du patron des députés socialistes ne contente pas les élus insoumis, qui avaient l’œil sur leurs voisins tout au long de la déclaration de politique générale. Le député LFI de Seine-Saint-Denis Thomas Portes s’est ainsi empressé de remarquer sur X que «François Hollande et ses amis [avaient applaudi] Lecornu». Son camarade du Nord Aurélien Le Coq a de son côté estimé que le PS avait «ressorti son pédalo pour sauver le Titanic en plein naufrage». Leur collègue Aly Diouara a de son côté fait part de son «dégoût», quand Nadège Abomangoli espérait encore : «Toutes les composantes fondatrices du Nouveau Front populaire doivent censurer ce gouvernement. Le PS aussi.»

Le 14/10 à 18H04
Suspendre la réforme des retraites, une décision «incompréhensible» pour Retailleau

Le patron des Républicains Bruno Retailleau a accusé mardi le gouvernement de Sébastien Lecornu d’être «l’otage des socialistes» pour avoir pris la décision «incompréhensible» de suspendre la réforme des retraites et pour son «silence sur l’immigration». «Le cartel des démagogues qui ont toujours combattu la réforme des retraites, composé de la gauche et du Rassemblement national, fait prendre au gouvernement une direction qui nous entraîne droit dans le mur de la crise financière», déplore l’ancien ministre de l’Intérieur dans un communiqué.

Le 14/10 à 18H00
Suspension des retraites : «une vraie victoire» pour la CFDT

L’avenir de la réforme des retraites, entre suspension ou abrogation partage moins les syndicats qu’elle ne divise la gauche, mais elle suscite tout de même des lignes de fractures selon les organisations syndicales. La première d’entre elles, la CFDT, a salué «une vraie victoire des travailleuses et des travailleurs» qui répond à une «blessure démocratique». Le premier syndicat français annonce aussi qu’il «s’inscrira dans la conférence sur les retraites et le travail qui rouvrira le sujet de la pénibilité et intégrera l’enjeu de l’équilibre financier» et doit s’ouvrir dans les semaines à venir. L’annonce du chef du gouvernement «est le premier coup d’arrêt porté à cette réforme hautement contestée depuis 2023», estime la CFDT. Laurent Escure, patron de l’Unsa, s’est montré moins enthousiaste. S’il reconnaît que la suspension est «bienvenue», il regrette que «cette suspension floue s’accompagne d’un renvoi aux partenaires sociaux où le Medef a un droit de veto».

Le 14/10 à 17H47
Les socialistes font «le pari risqué» de ne pas censurer

Le Parti socialiste avait prévenu : il fallait une suspension de la réforme des retraites pour que ses députés ne censurent pas le gouvernement Lecornu II. Si les autres partis de gauche ne trouvent pas cette mesure suffisante, à la tribune, Boris Vallaud, lui, a salué ce «signe», cette «victoire» qui concernera «des centaines de milliers de Français». Le PS ne censurera donc pas le gouvernement jeudi : «Nous faisons un pari, un pari risqué dont seul l’avenir nous dira ce qu’il est.» En revanche, les socialistes promettent de faire avancer le projet de budget qui en fait «bien trop peu» pour faire contribuer les grandes fortunes : «Votre point de départ ne sera pas notre point d’arrivée.»

Le 14/10 à 17H44
La réforme des retraites suspendue, les taux d'emprunt reculent

Sensibilité des marchés, quand tu nous tiens. La perspective d’une non-censure du gouvernement Lecornu II, favorisée par l’annonce de la suspension de la réforme des retraites jusqu’en janvier 2028, semble de nature à rassurer les marchés. Référence des investisseurs internationaux, le taux d’emprunt de la France à dix ans s’est établi à 3,41 % vers 16 h 40, contre 3,47 % à la clôture lundi soir. Mieux, le spread, qui signale l’écart entre le taux d’emprunt français et le taux d’emprunt allemand, s’est réduit à 0,8 point de pourcentage après avoir été réduit à 0,79, une première depuis la mi-septembre. Le 6 octobre, cet écart avait atteint 0,85 point ce lundi, après la démission de Sébastien Lecornu. «Cette annonce a agi comme un signal de stabilisation à court terme. Les investisseurs y voient une accalmie politique bienvenue», a souligné dans une note Antoine Andreani, à la tête de la recherche chez XTB France.

Le 14/10 à 17H36
«Quelle ironie de vous entendre parler de responsabilité», dénonce Mathilde Panot

«Quelle ironie de vous entendre parler de responsabilité, de compromis et de stabilité», lance à Sébastien Lecornu la présidente du groupe La France insoumise, Mathilde Panot, après avoir résumé les méfaits de sept ans de macronie, de la répression contre les gilets jaunes à la réforme des retraites, en passant par la fermeture de lits à l’hôpital et à l’abandon du peuple palestinien. «Nous avons compris qu’Emmanuel Macron ne changera pas de politique aussi longtemps qu’il restera au pouvoir. A cet égard, la crise que nous traversons ne connaîtra pas de retour à la normale», assure la députée sous une salve d’applaudissements de ses collègues revenus dans l’hémicycle. Elle répète sa volonté de destituer le Président – même si cette procédure n’a aucune chance d’aboutir – et de prendre le pouvoir car «seuls» les insoumis sont «capables d’une rupture». La suspension de la réforme des retraites n’y fera rien, La France insoumise censurera bien le gouvernement. «Car, dit-elle, une réforme imposée contre tout un peuple, contre l’ensemble des syndicats, contre l’Assemblée nationale, ne se complète pas, ne se discute pas, ne se suspend pas. Elle s’abroge».

Le 14/10 à 17H33
Pour Attal, un passage en revue de l’actu et un soutien à Lecornu

A la tribune, Gabriel Attal n’avait ce mardi après-midi pas grand-chose à raconter. Alors après avoir assuré qu’il soutenait Sébastien Lecornu et qu’il était «prêt à faire des compromis», l’ex-Premier ministre a utilisé son temps de parole pour passer en revue l’actualité. Le chef de file du parti présidentiel a évoqué la libération des otages israéliens et le cessez-le-feu à Gaza, les deux prix Nobel attribués à des Français, la panthéonisation de Robert Badinter, le suicide d’une enfant en Moselle, les hommages rendus la veille à Dominique Bernard ou encore le ballon d’or d’Ousmane Dembélé. Autant d’exemples, selon lui, de ce qu’est la France. Et de conclure : «Monsieur le Premier ministre, la seule chose que nous voulons, c’est que ça marche. […] Ce qui compte, ce sont les femmes et les hommes de notre pays qui vivent aujourd’hui sans la politique et n’attendent plus qu’une chose qu’elle s’intéresse à nouveau à eux.»

Le 14/10 à 17H21
Le RN appelle à censurer la macronie et sa «gesticulation piteuse»

«Bonjour monsieur le Premier ministre, et nous l’espérons dès demain, au revoir monsieur le Premier ministre, a attaqué Sébastien Chenu pour le Rassemblement national. Ce gouvernement nous rappelle davantage le train fantôme que le Futuroscope.» C’est «une bonne soupe dont les dernières gorgées dégoûtent les Français, mais que LR avale cul sec». Pour tacler le gouvernement, les Républicains et le Parti socialiste, Sébastien Chenu a sorti la sulfateuse et les blagues Carambar. Le vice-président du RN a évoqué, en vrac, la «soumission [du gouvernement] à l’Union européenne», «l’absence de courage politique», «l’inaction» et «l’aveuglement idéologique». On n’a vu, dit-il, «point de rupture sur les hommes, point de rupture sur les politiques», mais simplement «une gesticulation piteuse». Avant d’appeler, sans surprise, à une censure de ce gouvernement, de «la macronie et de son Titanic».

Le 14/10 à 17H04
Eric Ciotti explose le point Godwin

Dans un discours excessivement vindicatif et outrancier envers le Premier ministre, Éric Ciotti, président du groupe Union des droites pour la République (UDR), s’en est également pris à son ancien collègue des Républicains, Laurent Wauquiez, puis a mis celui-ci, la macronie et le PS dans un même panier tranquillement assimilé aux nazis. «En vous écoutant, monsieur Wauquiez, vous qui êtes normalien, je pense à Hannah Arendt. Hannah Arendt disait : «En optant pour le moindre mal, vous avez oublié que vous avez choisi le mal.» Oui, monsieur Wauquiez, vous avez choisi le mal de l’alliance et de la soumission avec la macronie, et aujourd’hui avec le parti socialiste». La politologue, spécialiste du totalitarisme et des mécanismes qui le sous-tendent, est notamment célèbre pour avoir théorisé la «banalité du mal» dans son ouvrage Eichmann à Jérusalem, qui revenait sur le procès du responsable logistique de la «Solution finale».

Le 14/10 à 16H56
Bayrou et Lecornu c’est «blanc bonnet et bonnet blanc», dénonce le patron du groupe communiste

Pour les communistes, la suspension de la réforme des retraites est «une première victoire», déclare Stéphane Peu, comme Fabien Roussel avant lui. Pour autant, le projet de budget est loin de satisfaire son groupe. «Votre déclaration de politique générale, monsieur le Premier ministre, a comme boussole celle de maintenir les privilèges de certains et d’écraser la masse des salariés, des retraités, des malades et des chômeurs, dénonce-t-il. Rien dans votre programme sur le retour de l’impôt sur la fortune, pas plus sur le contrôle ou le remboursement des aides accordées aux entreprises sans contrepartie. […] Pour nous, Bayrou et Lecornu, c’est blanc bonnet et bonnet blanc.» De là à voter la censure jeudi ? Stéphane Peu reste évasif, expliquant simplement qu’elle n’était «pas un jeu» mais «un des moyens du parlement de se faire entendre quand toutes les voix du dialogue ont été épuisées». Ce qui, à l’entendre, semble être le cas.

Le 14/10 à 16H49
A Horizons et Liot, pas de censure en vue

Les députés Paul Christophe (Horizons et Indépendants) ou Christophe Naegelen (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires – Liot) ont tous deux affirmé à la tribune de l’Assemblée nationale ne pas censurer le Premier ministre et son gouvernement. Le premier assure que son groupe est prêt à discuter d’un compromis mais déplore que la suspension de la réforme des retraites soit «une dangereuse facilité» et ne serve qu’à «offrir une victoire politique» au groupe socialiste. Le second, qui assure demeurer «pleinement un groupe situé dans l’opposition» et avoir été «le premier à avoir demandé sa suspension» se veut dans une «démarche constructive» pour «trouver des compromis».

Le 14/10 à 16H44
Le PS s'extirpe pour discuter sa position

Après l’annonce de la suspension de la réforme des retraites, les députés socialistes ont quitté l’hémicycle, a observé notre journaliste présent à l’Assemblée, le temps pour eux d’étudier la réponse à donner au Premier ministre. Censure ? Non-censure ? Les roses ont précisé ce matin qu’il voulait une suspension «complète» et «immédiate» de la réforme des retraites, un engagement à ne pas user du 49.3 afin de pouvoir construire des majorités permettant l’adoption de «mesures de justice fiscale dont la taxe Zucman», un «assouplissement» des politiques de réduction des déficits. Autant de demandes auxquelles Sébastien Lecornu a répondu dans sa déclaration de politique générale.

Le 14/10 à 16H41
Résumé