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Michel Barnier et son gouvernement renversés, Macron s’adressera aux Français jeudi à 20 heures

Gouvernement Bayroudossier
Le couperet est tombé peu avant 20h30 à l’Assemblée nationale : une majorité de députés a voté la motion de censure déposée par la gauche, ce mercredi 4 décembre, signifiant la chute du Premier ministre et de son gouvernement.
Michel Barnier, à l'Assemblée nationale ce mercredi. ( Albert Facelly/Libération)
publié le 4 décembre 2024 à 7h33
(mis à jour le 4 décembre 2024 à 22h04)

En résumé :

  • Une majorité de députés a voté, ce mercredi 4 décembre, la motion de censure déposée par la gauche signifiant la chute du Premier ministre et de son gouvernement. C’est une première depuis le renversement du gouvernement de Georges Pompidou.
  • Emmanuel Macron «s’adressera aux Français» dans une allocution jeudi à 20 heures, a annoncé l’Elysée ce mercredi soir.
  • Sur TF1 et France 2 mardi 3 décembre au soir, le Premier ministre, combatif à la veille du vote de la motion visant à censurer son gouvernement, avait jugé qu’il était encore «possible» de survivre à la censure.
  • Retrouvez les informations sur journée politique de mardi ici.
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En dépit de son court passage à Matignon, Michel Barnier va-t-il bénéficier d’un chauffeur et d’une protection à vie ? La question est vite répondue : oui. Trois mois passés à la tête du gouvernement suffisent à ouvrir droit aux dispositifs financés par les services du Premier ministre et du ministère de l’Intérieur. Comme ses ministres, Michel Barnier touchera aussi une indemnité de départ. Notre article à lire ici.

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L’hebdomadaire britannique The Economist et sa Une sur la crise politique française.

No budget, no government. It is hard to see how France’s deep political crisis can be resolved econ.st/4f1M3Lp

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— The Economist (@economist.com) 4 décembre 2024 à 21:33
il y a 157 jours

Censuré par la gauche et le RN, Michel Barnier au bout de son chemin de croix. Michel Barnier ne se lasse pas de cette boutade aux airs d’avertissement. Elu aux législatives de 1978, le Savoyard a fait son entrée à l’Assemblée nationale, à 27 ans, auréolé du titre de plus jeune député. «Benjamin, c’est un titre qu’on perd vite», plaisante-t-il souvent. Celui de Premier ministre aussi… En votant la censure, mercredi soir, les députés du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national ont renversé son gouvernement et mis fin au bail de Michel Barnier, nommé le 5 septembre, faisant de lui le plus éphémère locataire de Matignon sous la Ve République. Notre récit à retrouver ici.

il y a 157 jours

Veni, vidi, viré. C’est la Une de Libé.

Michel Barnier censuré : veni, vidi, viré. C'est la une de Libération jeudi. Par 331 voix, les députés ont renversé le gouvernement, une première depuis 1962. Plus fragilisé que jamais, Emmanuel Macron doit trouver, au plus vite, une réponse à la crise.

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— Libération (@liberation.fr) 4 décembre 2024 à 21:26
il y a 157 jours

Pour Olivier Faure, Emmanuel Macron doit nommer un Premier ministre de gauche. Invité du journal de 20 heures de France 2, le premier secrétaire du Parti Socialiste Olivier Faure a demandé au président de la République d’entendre «enfin les Français qui ont placé la gauche en tête lors des législatives». «Il faut respecter ce choix et accepter un Premier ministre de gauche qui soit ouvert aux compromis. Je souhaite qu’on puisse négocier un accord de non-censure, en échange de quoi nous sommes prêts à gouverner sans 49.3», a déclaré le Premier secrétaire du PS.

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Une «triste journée pour la France» selon Valérie Pécresse. La présidente de la région Île de France a fustigé le vote de la motion de censure adoptée en début de soirée par les parlementaires. «C’est une triste journée pour la France. Michel Barnier avait tenté de remettre le pays sur les rails. Il s’était donné comme objectif de remettre de l’ordre dans les comptes, à nos frontières, écrit Valérie Pécresse dans un message posté sur X. Aujourd’hui le RN, dans une alliance contre nature avec la LFI, qui a déja soumis toute la gauche à ses diktats, joue la politique du pire pour le pays et nos compatriotes !»

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Pour le patron du Medef, la censure «laissera incontestablement des traces». Le président du Medef Patrick Martin a jugé auprès de l’AFP que la censure du gouvernement Barnier «laissera incontestablement des traces». «La France et ses entreprises ont besoin de retrouver très rapidement de la stabilité et de la visibilité avec un gouvernement qui devra établir la confiance et tracer une trajectoire économique crédible», a ajouté le président de la première organisation patronale.

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Marine Le Pen «laissera travailler» le futur Premier ministre. «Ce Premier ministre qui va être nommé, nous le laisserons travailler», a assuré Marine Le Pen, appelant à ce que le successeur de Michel Barnier à Matignon «retravaille un nouveau budget». «Nous allons co-construire - pas seulement avec le Rassemblement national, avec l’ensemble des forces présentes à l’Assemblée nationale - un budget qui soit acceptable pour tous, et c’est ce budget-là qui s’appliquera aux Français», a poursuivi la leader d’extrême droite.

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Pour Jordan Bardella, «ce soir nous avons fait respecter nos électeurs et protégé le pays d’un projet de récession». Le président du Rassemblement national Jordan Bardella s’est félicité de la motion de censure adoptée par l’Assemblée nationale. «Ce soir nous avons fait respecter nos électeurs et protégé le pays d’un projet de récession», a fait savoir Jordan Bardella. «Ce que j’attends de celui qui sera nommé, c’est d’abord le respect à l’égard des électeurs du Rassemblement National, et la prise ne compte de l’urgence sociale dans le pays et des intérêts économiques de la France. Je regrette que Michel Barnier ait fermé la porte si longtemps et il le paie aujourd’hui», a-t-il ajouté.

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Antoine Armand juge que le RN et le NFP cherchent à «déstabiliser le pays». Le ministre démissionnaire de l’Economie Antoine Armand a jugé qu’en adoptant la motion de censure contre le gouvernement, «le RN et le NFP ont mêlé leurs voix pour déstabiliser le pays», dans un message publié sur X.

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Emmanuel Macron fera une allocution jeudi à 20 heures. Emmanuel Macron «s’adressera aux Français» dans une allocution jeudi à 20 heures au lendemain de la chute du gouvernement de Michel Barnier, a annoncé l’Elysée ce mercredi soir. L’entourage du chef de l’Etat n’a pas fourni de précisions sur le moment auquel un nouveau Premier ministre serait nommé.

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Bruno Retailleau ne dit pas non à Matignon. Interrogé sur LCP dans la foulée de la censure, le désormais ministre de l’Intérieur démissionnaire a estimé que «Michel Barnier et le gouvernement ont été victimes d’une alliance de la carpe et du lapin qui cherchait le chaos». Lui estime qu’«une immense majorité de Français veut une politique de bon sens, l’ordre pour la sécurité et l’immigration, la reconnaissance du mérite». Et à propos de son nom qui circule : «Pour quelles responsabilités ? Ecoutez, je suis à ma tâche. J’ai montré que lorsqu’on aligne une conviction et des actes, les Français y sont sensibles. Quand on parle vrai, on est compris, on est suivi. Ma famille politique ne doit pas fuir ses responsabilités.» Et Bruno Retailleau a l’air tout à fait prêt en assumer de plus grandes.

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Mathilde Panot et Jean-Luc Mélenchon réclament une «présidentielle anticipée». La France insoumise, par la voix de la présidente du groupe à l’Assemblée Mathilde Panot, a une nouvelle fois demandé «à Emmanuel Macron de s’en aller» à l’issue de la censure de Michel Barnier, réclamant une «présidentielle anticipée». «La censure inéluctable a eu lieu. Même avec un Barnier tous les trois mois, Macron ne tiendra pas trois ans», a renchéri, sur le réseau social X, le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon.

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Marine Le Pen ne «demande pas la démission d’Emmanuel Macron». Interrogée sur les responsabilités du président de la République, Marine Le Pen estime que « Emmanuel Macron assumera ses responsabilités, fera ce que sa conscience et sa raison lui dictent. Mais il est le grand responsable de la situation actuelle.» Pour autant, la présidente du groupe RN «ne demande pas la démission d’Emmanuel Macron. Je dis qu’il arrivera un moment que si on ne prend pas la voie du respect des électeurs, du respect des élections, la pression sur le Président de la République sera évidemment plus forte. Mais c’est lui seul qui aura la décision, le dernier mot, si il veut que les Français votent à nouveau avant 2027 ou bien si il souhaite rester sur le cheval.»

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Pour Marine Le Pen, «tout le catastrophisme qu’on entend depuis deux jours va mal vieillir et vite». La présidente du groupe RN à l’Assemblée s’est voulue rassurante sur la suite. «Nos institutions sont en granit, a lancé l’élue d’extrême droite. C’est grâce à Michel Debré et au général de Gaulle. Tout le catastrophisme qu’on entend depuis deux jours va mal vieillir et vite. Il va y avoir une loi spéciale que nous allons voter bien sûr et qui va permettre la continuité de la nation.»

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Marine Le Pen : «Je n’ai pas de vertige et je ne considère pas que ce soit une victoire». Invitée du 20 heures de TF1, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a réagi à la censure de Michel Barnier. «Je n’ai pas de vertige et je ne considère pas que ce soit une victoire, a dit Marine Le Pen. Je considère que nous avions un choix à faire, celui de protéger les Français.» Interrogée sur le fait d’avoir voté avec «des che guevaristes de carnaval dont les idées sont dévastatrices», selon ses propres mots pour qualifier les insoumis, la leader du RN a répondu sobrement que : «ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons mêlé nos voix à LFI. Pour protéger les Français, il n’y avait pas d’autre solution que celle-là. Il fallait que Michel Barnier accepte de ne pas désindexer les retraites, de ne pas taper sur les retraités...»

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Boris Vallaud : «Il faut faire de cette motion de censure un moment de sursaut moral». Le président du groupe socialiste à l’Assemblée, Boris Vallaud, a réagi sur TF1 juste après le vote de la motion de censure. «Ce soir, mon sentiment n’est pas celui de la satisfaction. Il y a de la gravité dans le choix que nous avons fait, a dit le député des Landes. Mais c’est l’échec de la méthode Barnier puisqu’on n’a jamais cherché le moindre compromis. Contre le front républicain, contre le choix des électeurs le 7 juillet dernier, Michel Barnier s’est tourné exclusivement vers Marine Le Pen.» Et le député socialiste de se projeter : «Il faut faire de cette motion de censure un moment de sursaut moral, de rebond, pour le bloc central qui aura à choisir entre le RN qui l’a mené par le bout du nez ou la gauche qui s’ouvre au compromis.»

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Michel Barnier et son gouvernement renversés après adoption d’une motion de censure par 331 députés. Le couperet est tombé. Revenue à la tribune pour annoncer les résultats du vote sur la motion de censure déposée par la gauche, Yaël Braun-Pivet a annoncé la chute du gouvernement Barnier. La motion de censure a été votée par 331 députés alors que la majorité requise est de 288 voix. «Conformément à l’article 50 de la Constitution le Premier ministre doit remettre au président la démission du gouvernement», annonce la présidente de l’Assemblée nationale.

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Pour Sandrine Rousseau, Michel Barnier a prononcé «un discours paternaliste et moralisateur». Interrogée par LCP en salle des Quatre- Colonnes, à l’Assemblée nationale, après la prise de parole de Michel Barnier, Sandrine Rousseau a fustigé «un discours paternaliste et moralisateur de quelqu’un qui ne veut pas reconnaître sa défaite». «En cela, il est bien macroniste», a ajouté la député écologiste de Paris. Elle a avancé plusieurs raisons de voter la censure : «200 000 emplois supprimés, aucune vision écologiste : à un moment, c’est tout !» avant d’assurer que «nous, nous ne voulons pas passer en force.» Porter la gauche au pouvoir, «c’est une proposition, une offre, j’espère que les autres groupes l’entendront.»