En résumé :
- A neuf jours du premier tour des élections législatives anticipées, prévu le 30 juin, les candidats poursuivent leurs campagnes éclair dans les 577 circonscriptions.
- Critiqué de toutes parts sur l’aspect économique de son programme, le Nouveau Front populaire a présenté ce vendredi vers midi le chiffrage exact des mesures avancées par l’alliance de la gauche. Pour 2024, elle table sur 25 milliards de dépenses et 30 milliards de recettes, pour des mesures centrées sur l’éducation, la santé et l’écologie.
- Gérald Darmanin avertit déjà qu’il ne sera plus à l’Intérieur après les élections. «Si je suis battu, je démissionnerai évidemment le soir même. S’il y a une majorité, le président de la République choisira son gouvernement, et si l’ultragauche ou l’ultra-droite gagne, il est évident que dès le lundi matin je ne serai plus ministre», a-t-il déclaré sur France inter.
- Retrouvez l’essentiel de l’actualité du jeudi 20 juin sur la dissolution de l’Assemblée nationale et les prochaines élections législatives ici.
Les Jeunes communistes de la Loire nient toute participation à l’agression du candidat RN à Saint-Etienne. «Ce n’est pas du tout notre politique de cacher nos identités et on a toujours revendiqué nos actions, comme lors de la venue de Glucksmann», a indiqué à Libération un militant des Jeunes communistes de la Loire (JC42), au sujet de la prise à partie d’Hervé Breuil sur un marché de la ville, jeudi 20 juin, qui pourrait être l’une des organisations ciblées par les propos du militant RN auprès de France Bleu Saint-Etienne Loire. Ce dernier, qui aurait été témoin de la scène, a assuré avoir identifié des personnes «proches de LFI, d’organisations communistes révolutionnaires». «Le RN a la volonté d’attiser les tensions, de décrédibiliser leur adversaire de gauche, qui a l’air plutôt favorite sur cette circonscription. Ca vient d’un petit groupe d’extrême droite assez mal implanté mais d’une branche dure, avec des propos offensifs et une stratégie de la polémique», déplore la JC42. Compte tenu de «l’urgence», l’organisation de jeunesse, d’ordinaire en rupture avec le processus électoral, a décidé de soutenir la campagne du Nouveau Front populaire.
Marine Le Pen évoque une démission du président de la République. Que fera Emmanuel Macron en cas d’Assemblée sans majorité ? Pour Marine Le Pen, il ne pourra que démissionner. «Je n’appelle pas Emmanuel Macron à démissionner. Je suis respectueuse des institutions», a-t-elle expliqué en marge d’un déplacement à Courrières, dans la circonscription du Pas-de-Calais où elle entend se faire réélire députée. «Je note juste que, quand il y a un blocage politique, quand il y a une crise politique, il y a trois possibilités. Il y a le remaniement, il y a la dissolution ou il y a la démission du président. Le remaniement, pour le coup, dans cette circonstance, ne m’apparaîtrait pas extrêmement utile. La dissolution vient d’être opérée pendant un an. Il ne restera donc au président que la démission pour sortir potentiellement d’une crise politique», a poursuivi l’ancienne candidate à l’élection présidentielle. «C’est un constat. C’est pas une demande, il fera exactement ce qu’il veut et ce que la Constitution lui donne liberté de faire», a encore ajouté la triple candidate malheureuse à l’Elysée, alors qu’un sondage Odoxa paru vendredi crédite le Rassemblement national de 250 à 300 députés dans la future Assemblée nationale, entre la majorité relative et la majorité absolue (289 sièges). Emmanuel Macron avait indiqué la semaine dernière qu’il excluait de démissionner, quelle que soit l’issue des élections législatives des 30 juin et 7 juillet.
Une affiche d’un candidat du Nouveau Front populaire «recouverte d’insignes nazies» dans le Calvados. Une affiche taggée de noir, avec deux lettres apparentes : «SS». Ce matin, le candidat Nouveau Front populaire dans le Calvados, Noé Gauchard, a «découvert avec stupeur qu’une de [ses] affiches électorales sur un panneau officiel avait été recouverte d’insignes nazies». Dans un communiqué transmis à Libération, ce professeur se dit «effaré» mais aussi «amer». «Amer de voir la violence se déchaîner, aveugle, en se trompant de cible. Amer d’entendre la majorité présidentielle reprendre le vocabulaire de l’extrême droite au mépris de l’histoire», développe-t-il. Depuis le début de cette campagne, les insoumis font en effet l’objet de nombreuses critiques de la part des autres camps, qui les taxent régulièrement d’antisémitisme. Des attaques dont se défend le parti. «Oui, il y a bien dans ces élections des héritiers des SS, il y a bien un parti dans notre pays qui a été fondé par d’anciens Waffen-SS», rappelle Noé Gauchard, en faisant référence au Rassemblement national. L’occasion pour lui d’insister : «Le Nouveau Front populaire s’inscrit en totale opposition avec les valeurs défendues par l’extrême droite». Le militant précise que les «autorités compétentes» ont été contactées et qu’il «prendra les mesures qui s’imposent».
Ce matin, j’ai découvert avec stupeur un tag d’insignes nazies sur une de mes affiches électorales.
— Noé Gauchard (@GauchardNoe) June 21, 2024
Ce n’est ni la première affiche taguée de la sorte, ni la dernière. Ce sont des actes abjects, auxquels il ne faut jamais s’habituer.
Mon communiqué👇#NouveauFrontPopulaire
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Jordan Bardella sur TikTok : «Sous ce format amateur, il y a des choses réfléchies qui sont travaillées». Romain Fargier, chercheur à l’université de Montpellier, décrypte l’importance des réseaux dans la communication politique du leader du Rassemblement national, «un enfant de cette génération-là, qui a grandi avec ces outils». Retrouvez son interview ici.
Eddy de Pretto, Clara Luciani, Shaka Ponk… 500 artistes «appellent à faire obstacle au Rassemblement national et à ses alliés». La tribune est publiée par les Inrockuptibles à l’occasion de la fête de la musique. Clara Luciani, Eddy de Pretto, Gaël Faye, Yael Naim, Barbara Pravi ou encore groupe Shaka Ponk… Au total, 500 artistes signataires appellent «toutes les forces politiques opposées au message de haine et de rejet qu’incarne l’extrême droite à tout mettre en œuvre dans les jours qui viennent pour faire obstacle au Rassemblement national et à ses alliés». «Le monde des arts et de la culture est en prise directe avec la société et ses évolutions», écrivent-ils. Avant d’ajouter : «Il existe par la rencontre de l’autre, la découverte de ses différences, l’expression de l’intime, dans le respect des identités et de la diversité».
Prise de bec entre Gabriel Attal et Raphaël Arnault. «Avec les discours que vous tenez, vous ne valez pas mieux que l’extrême droite», a lancé Gabriel Attal au candidat investi par La France Insoumise et le Nouveau Front populaire, Raphaël Arnault. Dans la rue de la République à Avignon, l’échange est court mais tendu entre les deux hommes : l’un parle de manière frénétique tandis que l’autre profite de chaque seconde de souffle pour prendre la parole. Alors qu’Arnault s’adresse à Attal en lui affirmant qu’«on s’est sentis abandonnés face aux violences de l’extrême droite», Attal rétorque immédiatement : «Je ne vois pas quelle leçon vous avez à donner en termes de lutte contre l’extrémisme.» «J’espère que vous appellerez à voter systématiquement pour battre l’extrême droite au second tour», répète inlassablement Raphaël Arnault, ce à quoi le Premier ministre lui répond : «On va vous battre et battre l’extrême droite au second tour parce que vous carburez à la division et à la haine.» Bref, un dialogue de sourd.
Échange musclé à #Avignon entre Raphaël Arnault, candidat Nouveau Front populaire, et Gabriel Attal venu soutenir la candidate Renaissance, Malika Di Fraja #LegislativesAnticipées pic.twitter.com/QXghsVLT1b
— France Bleu Vaucluse (@bleuvaucluse) June 21, 2024
«Fonte populaire» : face à l’extrême droite, la gauche bande les muscles. Sur les réseaux sociaux, de jeunes militants adeptes de fitness et des salles de sport dévoilent leur plastique et leur soutien au Nouveau Front populaire pour rappeler que leur passion n’est pas l’apanage des droites radicales. Un article à découvrir ici.
A lire aussi
Nouveau Front populaire : le simulateur fiscal n’est pas un outil officiel de l’alliance. Alors que le nouveau Front populaire vient de présenter le chiffrage de son programme, un simulateur fiscal présenté comme étant celui de la coalition de gauche est accessible en ligne. Mais selon Eric Coquerel (LFI) contacté par Libé, il ne s’agit pas de l’outil officiel du nouveau Front populaire, mais d’un simulateur «mis en place par des militants». Prudence, donc, quant aux informations fournies par l’outil. Alors que plusieurs membres de LFI avaient affirmé cette semaine que seuls les Français gagnant 4000 euros ou plus verraient leurs impôts augmenter avec le programme de la coalition de gauche, le simulateur en ligne fixe la barre plus bas, autour de 3525 euros net par personne. Au-delà de cette rémunération, les impôts d’une personne célibataire augmentent, en deça, ils baissent. Sans que l’on sache pour le moment s’il s’agit d’une erreur des concepteurs du simulateur, ou d’un ajustement du programme.
Prise à partie d’un candidat à Saint-Etienne : le RN suspend sa campagne dans la 2e circonscription de la Loire. Il est demandé aux militants du parti d’extrême droite de ne plus faire campagne dans la 2e circonscription de la Loire. Décision prise ce vendredi par la fédération départementale du RN, comme le rapporte France 3 Régions. Elle estime que la sécurité n’y est plus suffisamment assurée, après la prise à partie d’un candidat du parti la veille sur un marché de Saint-Etienne. Une enquête a été ouverte pour «violence en réunion».
Yaël Braun Pivet «aspire à redevenir présidente de l’Assemblée nationale». Elle n’avait pas caché ses doutes sur le choix jupitérien de dissoudre l’Assemblée nationale. Et entend bien regagner le perchoir. «J’aspire à redevenir Présidente de l’Assemblée nationale», a affirmé Yaël Braun Pivet au micro de France Bleu ce vendredi midi. «C’est là que je suis la plus utile», justifie-t-elle, après avoir écarté une question sur son éventuel souhait d’être Première ministre. «J’ai réussi à nouer un lien étroit avec le président du Sénat. Je crois que les Français ont besoin d’un Parlement républicain, qui respecte les institutions et la République.» Pour retrouver sa position, elle devra d’abord être réélue députée dans la 5e circonscription des Yvelines, puis par les parlementaires.
Raquel Garrido : candidate dissidente mais une affiche aux couleurs du Nouveau Front populaire. Les tensions sur l’éviction de 5 députés insoumis continuent jusque sur les affiches. En témoigne le tweet d’Aly Diouara, candidat investi par la France insoumise en Seine-Saint-Denis, circonscription de la député sortante Raquel Garrido. Le politique dénonce «l’utilisation frauduleuse et trompeuse» de la charte graphique du Nouveau Front populaire. «Comment des élus de la République peuvent-ils sciemment décider de tromper les électeurs ?»
Je suis profondément scandalisé par l’utilisation frauduleuse et trompeuse de la charte graphique du #NouveauFrontPopulaire par madame Garrido et Abdel Sadi maire PCF de Bobigny.
— Aly D (@AlyDiouara) June 21, 2024
Comment des élus de la République peuvent-ils sciemment décider de tromper les électeurs ?
1/4 pic.twitter.com/FaBpEecONp
Bruno Le Maire flingue Bruno Roger-Petit et «les cloportes» qui conseillent Emmanuel Macron. Invité de TV5 Monde jeudi 20 juin, le futur ex-ministre de l’Economie n’a pas ménagé ceux qui, de son point de vue, murmurent à l’oreille des dirigeants – et leur racontent plein de conneries. «Les parquets des ministères et des palais de la République sont pleins de cloportes, a commenté le boss de Bercy. Il y a toujours eu des cloportes. Ça fait partie de la vie politique française, ils sont dans les parquets, dans les rainures des parquets. Il est très difficile de s’en débarrasser. Le mieux, c’est de ne pas les écouter et de rester à sa place, qu’on soit Président, Premier ministre, ministre, et de prendre ses décisions en conscience.» A lire dans notre newsletter Chez Pol.
Gérald Darmanin avertit déjà qu’il quittera l’Intérieur après les législatives. En campagne dans le Nord, le ministre a déclaré ce vendredi auprès de France Inter qu’il ne sera plus à Beauvau après le 7 juillet, et ce, quel que soit le scénario. «Si je suis battu, je démissionnerai évidemment le soir même. S’il y a une majorité, le président de la République choisira son gouvernement, et si l’ultragauche ou l’ultra-droite gagne, il est évident que dès le lundi matin je ne serai plus ministre». Et dans le cas, peu probable, d’une victoire macroniste aux législatives ? «Le Président décidera ce qu’il fera, mais moi je ne serai pas ministre un jour de plus», a tranché Darmanin. En poste depuis 2020, c’est celui qui a occupé le plus longtemps la fonction de ministre de l’Intérieur.
Point route. En moins de 24 h, Edouard Philippe a accusé Emmanuel Macron d’avoir « tué la majorité », Bruno Le Maire a qualifié les conseillers du président de « cloportes » et Gérald Darmanin a décrété qu’il ne resterait pas « ministre une jour de plus » après le législatives.
— Charlotte Chaffanjon (@CChaffanjon) June 21, 2024
La gauche raille la majorité présidentielle. Dans cette salle de la Maison de la chimie à Paris, ils étaient quatre, Ian Brossat (PCF), Éric Coquerel (LFI), Eva Sas (Ecologistes) et Alexandre Ouizille (PS) à ouvrir la conférence de presse de présentation du chiffrage des propositions du Nouveau Front populaire (NFP). Ian Brossat a commencé par railler les propos tenus par le Premier ministre Gabriel Attal la veille : «C’est Madoff qui explique aux pauvres que Robin des bois va leur faire les poches». Eva Sas poursuit en rappelant que le NFP propose une «rupture immédiate et claire avec la politique d’Emmanuel Macron», avec «un programme qui donne la priorité au pouvoir d’achat, aux services publics et à la bifurcation écologique». Par Anne-Sophie Lechevallier.
Chiffrage du programme de la gauche : pour 2026-2027, du flou sur les dépenses et 150 milliards de recettes. Pour les deux dernières années de son potentiel mandat, le Nouveau Front populaire entend transformer le pays «en profondeur». Garantir l’accès aux services publics dans les zones rurales en France, soutenir la filière bio et l’agroécologie, porter le Budget culture à 1 %… A partir de 2026, le Nouveau Front populaire prévoit d’entrer dans une «seconde période». Pour y parvenir, Éric Coquerel cite 150 milliards d’euros de recettes, grâce aux dispositifs mis en place en 2025, et entre autres d’un renforcement de la taxe sur les transactions financières. L’insoumis n’a pas manqué d’évoquer la retraite à 60 ans : «Nous entendons proposer une grande loi avant 2027, qui s’appuiera sur le travail avec les partenaires sociaux.»
Chiffrage du programme de la gauche : pour 2025, 100 milliards de dépenses et 100 milliards de recettes. «Le retour de l’Etat stratège», c’est au tour de l’ex-président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel de parler chiffres. Pour 2025, le Nouveau Front populaire table sur une dépense publique «qui pourra atteindre 100 milliards d’euros», indique Éric Coquerel, avec comme piliers l’éducation, la santé et l’écologie. Elle concernera en particulier l’«embauche d’enseignants», un «plan pluriannuel de recrutement de professionnels du soin et du médico-social», l’«intensification de la rénovation thermique» ou encore la «garantie autonomie» pour les jeunes sous le seuil de pauvreté. Éric Coquerel enchaîne et annonce, pour la même année, 100 milliards de rentrées fiscales. Qui seront obtenues avec la «suppression des niches fiscales», l’impôt «sur les plus hauts patrimoines», «la suppression de la flat tax» et un impôt sur le revenu plus «progressif», avec «14 tranches».
Chiffrage du programme de la gauche : pour 2024, 25 milliards de dépenses et 30 milliards de recettes. Le Nouveau Front populaire a précisé, ce vendredi midi, le coût et le financement de ses promesses électorales. Pour le premier volet de son programme, qui doit marquer une «rupture tranquille» selon le sénateur socialiste Alexandre Ouizille, l’union de la gauche estime que ses mesures vont coûter 25 milliards d’euros à l’Etat français. Parmi les promesses citées par le sénateur, celles d’abroger la réforme des retraites et de l’assurance chômage, l’augmentation du SMIC à 1 600 euros net, l’école 100 % gratuite et l’augmentation des APL de 10 %. Pour amortir ces dépenses, seules deux mesures sont évoquées par Alexandre Ouizille : l’instauration d’un impôt sur la fortune (ISF) «à composante climatique», qui rapportera 15 milliards d’euros ; et la création d’un impôt sur les superprofits, 15 milliards d’euros également. Soit 30 milliards d’euros de recettes pour l’année 2024.
«Va à la niche !» : les propos racistes d’un couple blanc filmés par Envoyé spécial. Une séquence d’«Envoyé spécial», jeudi sur France 2, fait particulièrement réagir. Elle montre un couple de personnes blanches, sympathisantes du Rassemblement national, adresser des insultes racistes à leur voisine, aide-soignante noire. Didier, interrogé alors qu’il vient de suivre Jordan Bardella lors d’un déplacement dans une ferme du Loiret, accuse «les Mustapha, les tout ce que vous voulez» de «ne pas respecter les coutumes de la France». Puis sa compagne prend à partie Divine Kinkela, qui sort de chez elle. «Te voilà encore toi ? […] Va à la niche !» Le Nouveau Front populaire n’a pas attendu pour monter au créneau. «le racisme ordinaire encouragé par la montée du RN. Divine est aide soignante. C’est peut-être elle qui prendra soin de nous un jour. Alors non seulement elle est chez elle, mais : merci madame de votre dignité», a écrit le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure sur X. Sandrine Rousseau a adressé son «énorme soutien [à] Divine. Nous sommes avec vous. Ils ne passeront pas», a-t-elle assuré, en référence à l’extrême droite, bien placée pour les élections législatives.
« Va à la niche » le racisme ordinaire encouragé par la montée du RN.
— Olivier Faure (@faureolivier) June 20, 2024
Divine est aide soignante. C’est peut-être elle qui prendra soin de nous un jour. Alors non seulement elle est chez elle, mais : merci madame de votre dignité. https://t.co/ctnQA47CQp
Emmanuel Grégoire, premier adjoint d’Anne Hidalgo, de toutes ses forces dans la bataille législative. Car le socialiste est le candidat du nouveau Front populaire dans une circonscription parisienne qui peut basculer. Opposé à l’ex-ministre macroniste Clément Beaune – qui l’avait emporté de justesse en 2022 face à la Nupes –, Emmanuel Grégoire veut montrer que tout l’écosystème local le soutient. Selon les informations de Libé, celui qui devra quitter la mairie s’il est élu au Palais Bourbon a fait imprimer hier des tracts (distribués ce week-end) mettant en avant les personnalités qui appuient sa candidature. Comprendre : Grégoire n’est pas seul. Les maires de Paris Centre, du XIe et du XIIe arrondissements, Ariel Weil, François Vauglin et Emmanuelle Pierre-Marie, sont au rendez-vous. Tout comme l’ancienne ministre de François Hollande Najat Vallaud-Belkacem, la politiste Agathe Cagé ou encore l’artiste drag-queen Minima Gesté, sélectionnée par la mairie de Paris pour porter la flamme olympique les 14 et 15 juillet. Enfin, Grégoire met également en avant Judith Godrèche. «Contre l’extrême droite, je soutiens le nouveau Front populaire, seul capable de lui faire barrage aujourd’hui. C’est la condition nécessaire pour reprendre le combat contre les violences sexistes et sexuelles», écrit sur le tract l’actrice devenue une icône de ce combat dans le cinéma et à l’origine du lancement d’une commission d’enquête sur le sujet à l’Assemblée. Par Chez Pol.
Plus d’un million de procurations pour le premier tour des élections législatives. Selon les données communiquées par le ministère de l’Intérieur, 1 055 067 procurations ont été établies depuis le 10 juin. En 2022, pour l’ensemble du scrutin, 1 021 350 procurations avaient été établies par les électeurs. «Nous avons donc d’ores et déjà dépassé le chiffre de 2022», annonce le ministère de l’Intérieur. Mais, contrairement à ces élections provoquées par la dissolution inattendue de l’Assemblée nationale, les dates du scrutin de 2022 étaient connues longtemps à l’avance et les demandes de procurations avaient pu s’étaler dans le temps. Par ailleurs, les législatives avaient eu lieu les 12 et 19 juin, tandis que le second tour se déroulera cette année le premier week-end des vacances scolaires.