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Législatives : le PCF, le PS et les Ecologistes ont proposé Laurence Tubiana à LFI pour le poste de Première ministre

Elections législatives 2024dossier
L’hypothèse de la présidente de région de la Réunion, Huguette Bello, étant tombée à l’eau ce week-end, insoumis, socialistes, écologistes et communistes ont repris les tractations ce lundi 15 juillet afin de soumettre un nom pour Matignon à Emmanuel Macron. Non sans tensions.
Portrait de Laurence Tubiana, Paris, le 17 juin 2020. (Roberto Frankenberg/Libération)
publié le 15 juillet 2024 à 7h18
(mis à jour le 15 juillet 2024 à 21h56)

En résumé :

il y a 398 jours

Laurence Tubiana à Matignon ? Les Insoumis disent non. «Une candidature Macron compatible pour Matignon.» Le député insoumis Paul Vannier n’a pas pas tardé à critiquer la proposition venue du PCF, du PS et des Ecologistes, d’envoyer l’universitaire Laurence Tubiana à Matignon. «Ce serait une trahison de l’engagement pris devant des millions d’électeurs», insiste Paul Vannier. Même son de cloche du côté d’Aurélien Taché. «Lorsque nous avons créé le groupe écologiste lors de la mandature 2017-2022, j’ai rencontré Laurence Tubiana à plusieurs reprises. Son objectif était, avec plusieurs personnalités de la société civile, d’infléchir la politique d’Emmanuel Macron à gauche, explique l’Insoumis. Si je garde le souvenir d’une experte incontestable du climat, ses idées m’ont semblés plus proches de celles de Nicolas Hulot, que du Nouveau Front populaire.»

il y a 398 jours

Le PCF, le PS et les Ecologistes ont proposé Laurence Tubiana à LFI pour le poste de Première ministre. Les socialistes, les écologistes et les communistes ont proposé à LFI le nom de Laurence Tubiana pour briguer Matignon, comme personnalité de la société civile, ont indiqué des sources parlementaires à l’AFP lundi soir après des informations de presse. Cette proposition circule «depuis quelque temps» avec la «bienveillance des trois partis», indique une source, confirmant des informations de L’Opinion et Franceinfo. Tubiana est une universitaire, cheville ouvrière de l’accord de Paris de 2015 puis de la Convention citoyenne sur le climat. Son profil a déjà été critiqué sur les réseaux par les Insoumis qui l’accusent de proximité avec Emmanuel Macron.

il y a 398 jours

Laurent Wauquiez et Les Républicains vont présenter un pacte législatif pour «débloquer la France». Ils ont beau être arrivés loin derrière le NFP, Ensemble et le RN, Les Républicains (ceux qui ne sont pas partis se vendre au RN), menés par Laurent Wauquiez à l’Assemblée nationale, croient encore pouvoir influencer les décisions du prochain gouvernement, tout en excluant d’y participer. Dans le Figaro, le président du groupe LR à l’Assemblée dit plancher sur un plan pour «débloquer la France dans les cent jours» avec une dizaine de textes jugés «prioritaires» que son camp votera à l’Assemblée et au Sénat s’ils sont repris par un futur gouvernement. Selon Laurent Wauquiez, le cœur de ce pacte législatif reposera sur deux axes : «la revalorisation du travail» et «la restauration de l’autorité» qui sont «les deux principaux problèmes du pays».

il y a 398 jours

Le PS, le PCF et les Ecologistes proposent une candidature «issue de la société civile» à LFI. Quelques heures après que LFI a annoncé se retirer des discussions visant à trouver un Premier ministre et son véto contre toute candidature issue de la société civile, les autres partis de gauche tentent de rattraper les insoumis par la manche. Les socialistes, les communistes et les écologistes sont tombés d’accord ce lundi sur «une candidature commune issue de la société civile» pour prendre la tête d’un gouvernement de gauche, a indiqué le PS dans un communiqué, sans préciser le nom du ou de la candidate. Cette candidature, «a été proposée à La France insoumise et nous souhaitons sur cette base une reprise immédiate des discussions», ajoute le PS.

il y a 398 jours

Raquel Garrido appelle à «arrêter d’utiliser la volonté des électeurs pour justifier les oukases». La députée du Nouveau Front populaire Raquel Garrido a demandé sur X aux différents acteurs de la recherche laborieuse d’un futur Premier ministre de gauche d’arrêter «d’utiliser la volonté des électeurs pour justifier les oukases, soit contre le PS soit contre LFI ou les Écologistes». «Soyez honnêtes. N’oubliez pas les sacrifices consentis par les citoyens pour l’unité de la gauche (au 1er tour) et contre le RN (au second tour), écrit Raquel Garrido. N’oubliez pas qui vous a élus, et pourquoi faire.»

il y a 398 jours

Les communistes «ne bloqueront aucun nom». «Nous, les communistes, nous avons dit depuis le départ que nous souhaitions être des facilitateurs», a déclaré Ian Brossat, sénateur de Paris et porte-parole du PCF, ce lundi après-midi sur France Info. «Nous ne bloquerons aucun nom» de Premier ministre à proposer à Emmanuel Macron, «dès lors qu’il s’agit d’appliquer le programme du Nouveau Front populaire», a-t-il poursuivi. L’élu parisien a également admis que les tractations entre les partis de gauche «sont trop longues, pénibles et pas très dignes pour les millions d’électeurs qui ont voté pour le Nouveau Front populaire et qui nous ont permis de constituer le plus gros bloc à l’Assemblée nationale». «Si tout le monde avait la même posture que nous au sein du Nouveau Front populaire, il y a longtemps qu’on aurait débouché sur une proposition», a encore insisté Ian Brossat.

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En version courte, la nouvelle position des insoumis :

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LFI fait d’une candidature unique NFP à l’Assemblée nationale un prérequis aux discussions autour du gouvernement. La tension de retombe pas entre les insoumis et les socialistes. Dans un communiqué publié ce lundi après-midi, LFI estime que «le Parti socialiste a choisi de mettre un veto à toute candidature issue du Nouveau Front Populaire, dans le seul but d’imposer la sienne». Les insoumis s’interrogent sur l’attitude du PS, accusé de «joue [r] la montre pour laisser briser le Nouveau Front populaire et renoncer au programme sur lequel il a pourtant été élu ? Ce blocage politique ne se règlera pas par l’improvisation d’une candidature «extérieure». Car quelles garanties seraient données pour la mise en œuvre du programme du Nouveau Front populaire ?» Comprendre : une candidature de la société civile, c’est niet. Et LFI de changer de champ de bataille : «Pour l’heure, nous ne participerons à aucune discussion supplémentaire sur la formation du gouvernement tant que la candidature unique à l’Assemblée nationale ne sera pas acquise et que le vote n’aura pas eu lieu.» La guerre des gauches pour Matignon devrait donc se jouer d’abord au Palais-Bourbon.

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En chef de clan, Macron continue de jouer la montre pour zapper la gauche. Alors que le Président fait tout pour ne pas confier le pouvoir à la gauche, la démission à venir de Gabriel Attal et l’élection des responsables de l’Assemblée font de cette semaine un moment décisif pour le Nouveau Front populaire, qui a perdu des plumes dans le récit médiatique. Retrouver ici le billet de Jonathan Bouchet-Petersen.

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Les anciens frondeurs de LFI rejoignent le groupe écologiste à l’Assemblée. Les cinq anciens députés «frondeurs» de La France insoumise - Clémentine Autain, Alexis Corbière, Hendrik Davi, François Ruffin et Danièle Simonnet - siégeront dorénavant avec le groupe écologiste à l’Assemblée nationale, a appris l’AFP lundi auprès de Clémentine Autain et Cyrielle Chatelain. «Nous avions un objectif commun de création d’un groupe plus large avec les députés communistes et ultramarins. Ce projet n’a pas pu voir le jour et nous remercions les députés écologistes et Génération. s de nous accueillir chaleureusement», a déclaré Clémentine Autain. «Nous serons ensemble des agents fédérateurs de l’union des gauches et des écologistes, indispensable pour construire des majorités dans le pays», a ajouté la députée de Seine-Saint-Denis. L’ancienne présidente du groupe écologiste et favorite à sa propre succession, Cyrielle Chatelain, a confirmé à l’AFP que ses députés avaient voté à l’unanimité dans la matinée pour accueillir dans leurs rangs les cinq anciens élus insoumis.

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Emmanuel Macron reçoit les chefs des partis du camp présidentiel. D’après BFMTV et France Info, le président est censé recevoir les chefs des partis du camp présidentiel à l’Elysée à la mi-journée. L’objectif de la réunion serait d’évoquer les suites des législatives. Le Premier ministre Gabriel Attal, devenu président du groupe Renaissance à l’Assemblée, ferait partie des invités.

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Un conseil des ministres convoqué demain en fin de matinée. La rumeur bruissait depuis quelques jours, voilà l’agenda confirmé. Emmanuel Macron convoque un conseil des ministres demain en fin de matinée au palais de l’Elysée, une information annoncée par différents médias (France Info, BFMTV, Le Parisien) et confirmée par Libération. L’officialisation de cette convocation doit être formulée cet après-midi par l’Elysée. C’est à l’issue de ce conseil des ministres qu’Emmanuel Macron pourrait (enfin) accepter la démission de Gabriel Attal du poste de Premier ministre, lui qui a été élu samedi président du groupe macroniste à l’Assemblée nationale.

il y a 398 jours

La majorité ? Oui mais laquelle ? Olivier Faure a sa petite idée sur la question… Saisissant au bond une information de presse qui annonce qu’Emmanuel Macron «reçoit les chefs de partis de la majorité» (en fait ceux du camp présidentiel) à la mi-journée ce lundi, le Premier secrétaire du Parti socialiste rebondit dans un message posté sur X : «Nous viendrons donc à quatre». Manière de rappeler que c’est bien le Nouveau Front populaire qui est arrivé en tête des législatives.

il y a 398 jours

Charles de Courson officiellement candidat à la présidence de l’Assemblée. C’est désormais officiel : Charles de Courson est bel et bien candidat à la présidence de l’Assemblée. Dans une déclaration que Chez Pol a consultée ce lundi 15 juillet, le centriste défend son positionnement transpartisan et sa candidature au nom du respect du Parlement et de son fonctionnement. Il entre donc dans une course où est déjà lancée la macroniste sortante Yaël Braun-Pivet, en attendant d’autres possibles candidats, notamment à gauche.

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Vers un barrage républicain à l’Assemblée ? Pendant sa première réunion de groupe après l’élection de Gabriel Attal à sa présidence samedi, le groupe Renaissance est en train de s’accorder pour empêcher le RN de récupérer des postes à responsabilité au palais Bourbon. Ca n’avait pas été le cas en 2022, quand le parti d’extrême droite avait notamment obtenu deux vice-présidences pour Sébastien Chenu et Hélène Laporte, bénéficiant de la coutume qui assure aux groupes politiques des responsabilités reflétant leur poids au Palais-Bourbon. De nombreux macronistes entendent aussi barrer la route à la France insoumise. «Ce sera ni RN, ni LFI, donc un accord global avec les autres groupes qui s’inscrivent dans cette logique», insiste un député de l’aile droite. Manière, une fois de plus, de tenter d’insérer un coin entre LFI et ses autres partenaires du Nouveau Front populaire. Par Jean-Baptiste Daoulas.

il y a 398 jours

Pour Arthur Delaporte, le PS ne fait pas «d’Olivier Faure l’alpha et l’oméga de toute solution politique». Embourbé dans des tractations qui n’en finissent pas, le PS commence à être dangereusement pointé du doigt comme étant le maillon bloquant des négociations pour trouver un Premier ministre à proposer. Le député PS-NFP du Calvados Arthur Delaporte cherche donc à rassurer ce lundi matin. Interrogé par de BFMTV, il assure que le PS est «dans un état d’esprit d’optimisme face à l’issue possible de ces négociations» et que «cela peut être Olivier Faure comme quelqu’un d’autre». Le PS ne fait pas «d’Olivier Faure l’alpha et l’oméga de toute solution politique», rassure l’ex-porte parole du groupe socialiste à l’Assemblée. Pour l’heure, les tractations se poursuivent, «les téléphones continuent de sonner» et «rien n’est bloqué à ce stade», affirme Arthur Delaporte.

il y a 398 jours

Le RN évince ses «brebis galeuses» pour redorer son blason. La conseillère régionale d’Occitanie Marie-Christine Parolin a fait les frais de la politique de camouflage du RN et a été exclue de son groupe à la Région, dimanche, selon son président de groupe. «Le groupe a décidé d’exclure» cette candidate aux élections législatives en Aveyron, suite à des propos «non conformes à la ligne du Rassemblement national», a précisé Yoann Gillet, élu vendredi nouveau président du groupe RN au conseil régional d’Occitanie. Non conforme, cela reste un euphémisme. Lors d’un débat fin mai sur la radio locale CFM, elle a été accusée de vouloir remplacer la devise républicaine «Liberté, Egalité, Fraternité» par celle du régime de Vichy – régime de collaboration avec les nazis du maréchal Philippe Pétain : «Travail, Famille, Patrie». Marie-Christine Parolin avait alors simplement répondu : «Tout à fait.» Elle «sera convoquée, conformément à nos statuts» par «les instances disciplinaires du RN», a précisé Yoann Gillet. Dans le même cas, Laurent Gnaedig, un candidat RN ayant considéré que les propos de Jean-Marie Le Pen en 1987 sur les chambres à gaz comme «point de détail de l’histoire» n’étaient «pas antisémites» a été radié samedi du groupe au Conseil régional du Grand Est. Il a précisé à l’AFP être «non-inscrit dorénavant pour préserver le groupe RN d’éventuelles retombées médiatiques négatives». La poussière et le tapis.

il y a 398 jours

Gérald Darmanin refuse tout deal avec le NFP et les Verts. Bien qu’il laisse planer le doute sur la date de démission du gouvernement Attal, «qui devrait arriver mardi ou mercredi», le ministre de l’Intérieur compte faire son «travail jusqu’au bout». Cela ne l’empêche pas de penser au futur, à la ligne politique de son parti et aux alliances possibles tant qu’elles ne sortent pas d’un arc républicain qui écarte de plus en plus de partis de la gauche. Sur le nucléaire, «pas de deal avec les Verts», commence le ministre, qui n’a pas manqué de tacler Marine Tondelier pour sa participation aux manifestations de Sainte-Soline l’an passé. Sur la police, «pas de deal avec le NFP» non plus. «Les alliances, je m’en fiche, clarifie Gérald Darmanin. Je ne participerai ni au gouvernement, ni au Parlement avec une coalition comptant le NFP.» Désignant les socialistes comme ayant la «responsabilité du blocage institutionnel du pays», le très droitier Gérald Darmanin les invite encore à se séparer des insoumis et des Ecologistes, ces «gauchistes» et leur «programme délirant».