En résumé :
- Manuel Bompard (Nouveau Front populaire), Gabriel Attal (Renaissance) et Jordan Bardella (Rassemblement national), les représentants des trois principales forces en lice aux législatives, ont débattu pour la première fois ce mardi 25 juin au soir.
- Après un nouveau week-end de tensions avec les autres leaders de l’alliance de la gauche, notamment au sujet du nom d’un éventuel Premier ministre, Jean-Luc Mélenchon a assuré n’être «candidat à rien» lundi soir sur le plateau de France 2. «Je peux très bien être un ministre parmi d’autres ou ne pas être ministre du tout», a-t-il ajouté.
- Emmanuel Macron n’en finit plus de mener la campagne de son camp, et de dramatiser. Interviewé lundi soir dans un podcast de près de deux heures, le Président à l’origine de la dissolution de l’Assemblée nationale a mis en garde sur le risque «de guerre civile» en cas de victoire d’un des deux «extrêmes».
- Retrouvez l’essentiel de l’actualité du lundi 24 juin sur la dissolution de l’Assemblée nationale et les prochaines élections législatives ici.
La culture a occupé 0 % du temps du débat. Ah si, Attal a dit que les 17 milliards qui manquent au chiffrage de la baisse de la TVA par le RN sur les carburants est l’équivalent du budget de la culture. Merci pour ce moment.
Attal agite la menace «d’un matraquage fiscal» d’un côté et de «dépenses massives» de l’autre. Pour conclure, Gabriel Attal promet – toujours «pas la Lune» – de rester fidèle au dogme macroniste : le refus de toute hausse d’impôt. Et le Premier ministre d’agiter la menace d’un «matraquage fiscal», «assumé» si le Front populaire l’emportait, ou «forcé par un projet de dépenses massives» en cas de victoire du RN. Déclamant son amour pour la France «telle qu’elle est», il implore les Français : «J’ai confiance en vous, j’ai confiance en nous.» Par Laure Equy
Sur l’école, Bompard tacle Attal. 22, revoilà les abayas. Pour commencer le chapitre «école», les journalistes interrogent les candidats sur le vêtement traditionnel musulman que Gabriel Attal avait décidé d’interdire lors de son cours passage au ministère de l’Education nationale. L’ex-élu des Bouches-du-Rhône affirme que le sujet «ne concerne que 100 personnes» et attaque donc le Premier ministre sur sa «stratégie» lors de la dernière rentrée scolaire. «Vous avez voulu occuper l’actualité médiatique sur ce sujet pour ne pas qu’on parle des autres. Contrairement à vos promesses, il n’y a pas eu un professeur devant chaque classe.» Et promet enfin «de rendre l’école véritablement gratuite» en cas d’accession au pouvoir du NFP. C’est-à-dire rendre gratuits la cantine scolaire, les fournitures, les transports et les activités périscolaires. Par Sacha Nelken
Attal déroule sur l’éducation. C’est son ex-poste, sa «bataille». L’école. Sur du velours, Attal, ancien ministre de l’Education nationale, déroule : laïcité et «fin du pas-de-vague». Il se tourne vers Bompard : «Vous abrogerez l’abaya ?» Et dédoublement des classes de CP, CE1, CE2, et grandes sections de maternelle en REP (réseau d’éducation prioritaire) pour «donner plus de moyens aux élèves qui ont le plus besoin». A Bardella : «Pourquoi vous voulez supprimer les REP ?» Mécontent d’être pointé du doigt, le patron du RN sort une formule culte des débats politiques : «Vous n’êtes pas mon professeur.» Par Laure Equy
Attal attaque Bardella : «Tamara c’est oui, Rachida c’est non.» Gabriel Attal attaque durement Jordan Bardella sur sa proposition d’interdire un certain nombre de postes stratégiques aux détenteurs d’une double nationalité. «Vous avez heurté beaucoup de Français», lance l’actuel Premier ministre. «Vous voulez mettre un Franco-Russe à la tête d’une centrale nucléaire ? Ça ne vous pose pas un problème ?» rétorque Bardella, qui répète cet élément de langage depuis plusieurs jours. Ce qui n’a manifestement pas échappé à Gabriel Attal, qui a préparé sa réponse : «Vous pouvez dire qui est Tamara Volokhova ?» s’enquiert-il. «Elle est franco-russe et elle est votre conseillère au Parlement européen pour la commission des affaires étrangères.» En face, l’aspirant locataire de Matignon tente de démontrer qu’une collaboratrice parlementaire n’est pas un directeur de centrale nucléaire et lance cette pique en bafouillant : «Oh bah, vu le niveau je comprends qu’on soit là tous les trois et que M. Macron ait décidé de vous renvoyer.» La réalité, lui renvoie Attal, c’est qu’avec le RN : «Tamara c’est oui, Rachida c’est non.» Bompard fait mine de pendre de la hauteur : «Je les laisse polémiquer, j’essaie de m’adresser aux Françaises et Français.» Avant d’attaquer l’élu d’extrême droite : «Vous ne vous rendez pas compte à quel point votre proposition a heurté des Français qui, oui parfois, ont deux nationalités, et l’idée que vous remettiez en cause leur loyauté à l’Etat français est insupportable.» Bardella encaisse. Difficile, en effet, de renoncer à la suppression de la double nationalité (contenue dans le programme du RN jusqu’en 2021) tout en discriminant les binationaux, perçus donc comme susceptibles d’une double allégeance… et traités donc comme des Français de seconde zone. Par Laure Equy et Nicolas Massol
Racisme
Bompard s’attaque à Bardella sur l’immigration. Sur l’immigration, tout oppose Jordan Bardella et Manuel Bompard. L’insoumis attaque le candidat d’extrême droite qui vient d’affirmer «vouloir mettre un coup d’arrêt» sur l’immigration. «Dès votre intervention, vous avez établi un certain nombre de contre-vérités. 19 millions de Français ont un ancêtre étranger», dit-il. «J’en ai moi-même», répond le président du RN, d’origine italienne. «Justement quand vos ancêtres sont arrivés en France, je crois que vos ancêtres politiques disaient la même chose que vous», attaque Bompard. L’insoumis estime qu’'il faut remercier «les travailleurs immigrés plutôt que de les dénigrer». «Ils ne coûtent pas de l’argent, ils en rapportent 10 milliards chaque année», affirme-t-il, rappelant «qu’on ne quitte jamais son pays par plaisir». L’ancien élu des Bouches-du-Rhône dénonce un discours électoraliste et cite l’exemple italien, avec l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. «Giorgia Meloni disait précisément la même chose. Elle a organisé la venue de travailleurs immigrés parce qu’elle en avait besoin». Par Sacha Nelken
Attal attaque ses concurrents sur l’énergie. «J’ai autour de moi une personne qui dit “il faut arrêter le nucléaire” et une personne qui dit “il faut arrêter les énergies renouvelables”», a assené Gabriel Attal, dans une saillie qui semblait préparée. Sauf que les positions du NFP et du RN ne sont pas exactement celles-ci. Si l’extrême droite souhaite bien un moratoire sur les futurs chantiers éoliens, une position qui a largement évolué depuis 2011, le RN souhaite développer la filière photovoltaïque (comme les autres candidats) et sanctuariser les barrages hydroélectriques. Et Manuel Bompard rappelle de son côté que le sujet du nucléaire, qui divise à gauche, sera tranché «par une chose que monsieur Attal ne connaît pas très bien : la démocratie parlementaire». Deux positions différentes de l’attaque de Gabriel Attal. Par Damien Dole
Ecologie : Attal gêné aux entournures sur les coupes budgétaires. S’il peut, à raison, revendiquer un bon résultat (la baisse, en 2023, de 4,8 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2022), Gabriel Attal, sur l’écologie, est un poil gêné aux entournures par les coupes budgétaires brutalement décidées en début d’année. Le Premier ministre promet un bon bénéficiant aux classes moyennes pour financer la rénovation thermique de leur logement. C’est ballot, l’enveloppe de maPrimerénov a été amputée d’un milliard d’euros en début d’année. Attal veut aussi doubler le nombre de commandes de voitures électriques en leasing social et les flécher pour les personnels soignants. Promesse phare d’Emmanuel Macron, la mesure a dû être suspendue pour 2024, victime de son «succès» avec plus de 50 000 véhicules mis à disposition. Pour taper sur Bardella, climato-je-m’en-foutiste, le Premier ministre n’a, en revanche, qu’à prendre l’autoroute. Par Laure Equy
Sur le nucléaire, l’Assemblée nationale tranchera, dit Bompard. Le débat tourne maintenant autour du nucléaire. Un sujet qui divise à gauche. Les communistes sont «pour», le reste du Nouveau Front populaire est «contre». Mais ce n’est pas un problème, affirme Bompard. Le coordinateur de La France insoumise explique que la question sera tranchée à l’Assemblée nationale lors de la prochaine législature. Le NFP présentera un projet de loi en ce sens, poursuit-il. «Ça s’appelle la démocratie, je sais que vous avez du mal à considérer le débat parlementaire», ajoute-t-il à l’attention d’Attal en référence aux nombreux 49.3 utilisés ces deux dernières années. Par Sacha Nelken
Bardella dénonce l’arrogance d’Attal… et monte sur ses grands chevaux face à Bompard. Mis en difficulté sur les dossiers techniques par l’actuel Premier ministre lors de leur débat aux européennes, le président du RN joue à fond la carte de l’électeur RN méprisé par le technocrate macroniste. «Quand j’entends monsieur Attal donner des leçons de sérieux budgétaire alors que vous avez le déficit le plus important de la zone euro», attaque Bardella qui ne cesse de traiter son contradicteur de «monsieur le professeur» et de parler de son «mépris»… Lorsqu’il s’adresse à l’insoumis, en revanche, le poulain de Marine Le Pen reprend la morgue macroniste. «Je ne vais pas recevoir des leçons par les économistes de La France insoumise», darde-t-il. «Il y a plusieurs économistes qui soutiennent le programme du NFP, je n’en ai pas vu un seul qui soutienne le programme de RN», lui rétorque Bompard. Par Nicolas Massol
Le journaliste de TF1 Gilles Bouleau aime fact-checker Manuel Bompard, Jean-Luc Mélenchon mécontent. Que les journalistes de l’audiovisuel fact-checkent les politiques, pour éviter qu’ils racontent des sottises, tous les téléspectateurs le souhaitent. Mais d’aucuns s’étonnent que Gilles Bouleau «fact-checke» bien plus depuis le début de l’émission le représentant du Nouveau Front populaire, Manuel Bompard (LFI), à trois reprises minimum quand les deux autres candidats, du RN – repris une fois – et de Renaissance – zéro fois –, sont bien plus épargnés. Et Jean-Luc Mélenchon de tonner sur X : «On a compris que Bompard va être continuellement interrompu. Des journalistes comme ça rendent inutiles les débatteurs du RN et de Macron.»
Bompard défend le passage à 14 tranches d’imposition. Voilà la question des impôts sur la table. Piqué par une question un brin orientée d’Anne-Claire Coudray sur le volet fiscalité de la gauche, Bompard explique que contrairement à ce qu’a sous-entendu la journaliste, tous les Français ne paieront pas plus d’impôts. «Le sujet est : qui doit payer plus et qui doit payer moins», dit-il. Le NFP entend accroître la progressivité de l’impôt sur le revenu à 14 tranches. Selon lui, avec la gauche au pouvoir, 92% des Français – soit ceux qui gagnent moins de 4 000 euros par mois – paieront moins d’impôts. «Seuls les plus riches en paieront plus», poursuit-il. «Aujourd’hui en France, les 0,1 % des plus riches paient moins d’impôt que les 10 % plus riches. On doit se concentrer sur les 0,1 % des Français», ajoute-t-il. Par Sacha Nelken
«C’est plus du melon là, c’est une pastèque !» Pendant ce temps-là, Adrien Quatennens tape sur François Ruffin.
C’est plus du melon là, c’est une pastèque ! Attention : à force de gonfler, ça va exploser.
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) June 25, 2024
Si Mélenchon et la FI ne t’avaient pas investi, tu n’existerais pas. Et aujourd’hui, tirer contre lui est ton assurance-vie.
Si belle soit-elle, la Picardie n’est pas le pays. Rejoins… https://t.co/ZqSiOJcVaE
Attal tape sur les alliances à gauche et à l’extrême droite. Pour cartonner les propositions de ses adversaires sur les retraites, Attal va dénicher leurs alliés de fraîche date. A l’extrême droite, Eric Ciotti qui a prêté allégeance au RN, et soutenait durant la présidentielle, un programme LR fixant l’âge de départ à 65 ans – loin de la proposition de son nouvel ami Bardella, donc. A gauche, sont convoqués François Hollande sorti de sa retraite, justement, pour se présenter en Corrèze, qui a augmenté en son temps le nombre de trimestres de cotisation, et Aurélien Rousseau, candidat NFP et ex-dircab d’Elisabeth Borne, donc «artisan de la réforme des retraites» en 2023. Dans le public, derrière Gabriel Attal, Nadia Hai (Renaissance), qui affronte Aurélien Rousseau dans sa circo des Yvelines, biche. Par Laure Equy
Bompard promet de ramener l’âge de départ à la retraite à 60 ans. Les retraites, sujet que Manuel Bompard a évoqué dès le début du débat lors de sa carte blanche. Le coordinateur de LFI rappelle que le Nouveau Front populaire abrogera la réforme d’Emmanuel Macron rapidement en cas d’accession au pouvoir. L’insoumis propose de ramener l’âge de départ à 60 ans. Avec une petite précision : «Si vous avez commencé à travailler plus tard, vous allez donc devoir travailler un peu plus longtemps.» Par Sacha Nelken
Gros imbroglio autour de l’âge de départ en retraite. Déjà loin d’être clair quand il expose le projet du RN sur les retraites, Bardella se retrouve en difficulté au moment où est évoqué le cas d’une personne qui débuterait sa carrière à 24 ans. Il affirme que dans son système, qui comporterait un «âge pivot» de 62 ans, elle partirait à 66 ans après 42 annuités. Etonnement de Gilles Bouleau : «66 ans… Donc plus tard que dans la réforme actuelle d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal…» Sauf que le pauvre Gilles confond âge légal, durée de cotisation et âge de départ à taux plein. Dans la réforme Macron-Attal, une personne commençant sa carrière à 24 ans partira à taux plein à 67 ans, après 43 années de cotisation. Et ce serait à peu près pareil sans cette réforme, puisque c’est une autre réforme, adoptée en 2014 par Marisol Touraine, qui a prévu que ces 43 annuités soient nécessaires. La bonne question à poser à l’aspirant Premier ministre frontiste aurait donc été de savoir s’il comptait revenir sur cette réforme Touraine. Mais Bardella, lui-même pas très à l’aise avec le sujet, s’est ensuite embrouillé dans ses explications… Heureux les trois téléspectateurs qui auront quand même compris quelque chose ! Par Frantz Durupt
La niche fiscale des armateurs pour financer la baisse de la TVA, un coût largement surestimé par le RN. Le serpent de mer de la niche fiscale sur les armateurs. Pour financer sa baisse de la TVA sur l’énergie, Jordan Bardella a en premier cité la niche fiscale sur les armateurs. Mais le Rassemblement national s’appuie sur un montant un peu téméraire. Sur les trois dernières années, cet avantage a certes coûté aux caisses publiques 10 milliards d’euros. Mais ce dispositif fiscal, qui profite à 57 entreprises, selon Bercy, dont en premier lieu la compagnie maritime d’affrètement CMA-CGM, rapportait avant le Covid-19 moins de 200 millions d’euros, a calculé les Echos. Loin des 7, selon le RN, à 17 milliards d’euros, selon le gouvernement, nécessaires pour compenser cette baisse de la TVA. Le prix des conteneurs ayant chuté depuis la période post-Covid, Bercy estime désormais que la niche fiscale coûtera 1,1 milliard d’euros en 2024. Un montant important mais loin de financer la baisse de TVA de Jordan Bardella. Par Damien Dole
Pour Jordan Bardella, un actif ayant commencé à travailler à 24 ans partira à la retraite à… 66 ans. Alors que le RN a toujours défendu une abrogation de la réforme des retraites mise en place en 2023 par le gouvernement d’Elisabeth Borne, Jordan Bardella admet cette fois clairement que ce ne sera pas tout à fait le cas. En dehors d’un dispositif sur les carrières longues, qui permettra à ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans de partir à la retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisation, l’aspirant Premier ministre reconnaît que «la situation» budgétaire du pays va l’«amener à faire des choix». «Je veux prioriser ceux qui ont commencé à travailler très tôt», assume Bardella. «Si vous avez commencé à travailler à 24 ans, vous partirez avec 42 annuités de cotisation c’est-à-dire à 66 ans», conclut le même. Par Nicolas Massol
Chez Pol
Sur les seniors, Gabriel Attal dégaine ses index… et embrouille tout le monde. Interrogé sur la réforme des retraites de l’année dernière, le Premier ministre exclut tout retour en arrière. Il dit en revanche vouloir «agir sur l’emploi des seniors», avec «la mise en place d’un bonus malus pour les entreprises sur les contrats courts, pour les entreprises qui licencient des seniors». Système qui, selon lui, a fait ses preuves dans sept secteurs et qu’il compte «généraliser». Fort bien, mais alors il faudrait savoir de quoi l’on parle au juste. Car à ce jour, il existe bien un bonus-malus portant exclusivement sur les contrats courts, lesquels concernent bien davantage les jeunes entrant sur le marché de l’emploi que les seniors. Pour ces derniers, aucun dispositif de ce genre n’existe. Avec des propos comme ça, pas sûr que les téléspectateurs y voient plus clair à l’issue de cette séquence retraites au cours de laquelle le présentateur, Gilles Bouleau, s’est par ailleurs emmêlé plusieurs fois entre l’âge légal de départ et l’âge de départ à taux plein. Par Frantz Durupt
Gabriel Attal ne reviendra pas sur la réforme des retraites. La deuxième thématique choisie pour ce débat, ne fait pas davantage les affaires de Gabriel Attal : la très impopulaire réforme des retraites, adoptée au forceps au printemps 2023, et sa mesure phare, le report de l’âge légal à 64 ans. Prêt à revenir dessus ? «Non», doit bien convenir le Premier ministre, qui consent tout de même (et tout juste) à généraliser le bonus-malus sur les entreprises (aujourd’hui testé dans sept secteurs) censé booster l’emploi des seniors. Léger, comme lot de consolation, mais là encore Attal se défend de graser gratis et accuse ses «contradicteurs» : «ceux qui vous promettent la lune, ont un projet de 40 milliards d’euros pas financé» qui amènera, «en boomerang», à «un matraquage fiscal». Par Laure Equy