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Législatives : énergie, handicap, homophobie, Ukraine… Revivez le débat entre Attal, Bardella et Faure

Elections législatives 2024dossier
A trois jours du premier tour des élections législatives anticipées, la campagne s’accélère. Tandis que la société civile se mobilise contre l’extrême droite ce jeudi en fin d’après-midi à Paris, les représentants des trois blocs se sont affrontés lors d’un deuxième débat télévisé sur France 2.
Jordan Bardella, Olivier Faure et Gabriel Attal ce jeudi 27 juin. (Denis Allard/Libération)
publié le 27 juin 2024 à 7h26
(mis à jour le 27 juin 2024 à 22h46)

En résumé :

  • Deux jours après le débat de TF1, place à celui de France 2. Jordan Bardella, Gabriel Attal et Olivier Faure (pour le Nouveau Front populaire) ont échangé ce jeudi soir en prime-time. Les joutes se sont essentiellement concentrées entre le Premier ministre et le patron du RN.
  • Syndicats, associations et médias se sont donnés rendez-vous place de la République ce jeudi soir à 18 heures pour un rassemblement contre l’extrême droite. Des militantes d’extrême droite de Némésis ont fait irruption lors du grand raout avant d’être évincées manu militari.
  • Jean-Luc Mélenchon, le leader des insoumis, invité ce jeudi soir sur M6, occupe l’espace médiatique à défaut de débattre à la télévision avec ses adversaires. Mercredi, il a demandé à ses électeurs de «ne pas faire la bêtise» de voter RN au second tour en cas d’absence d’un candidat de gauche.
  • Retrouvez l’essentiel de l’actualité du mercredi 26 juin sur la dissolution de l’Assemblée nationale et les prochaines élections législatives ici.
27 juin, 2024 22h35

Faure : «Pour la première fois, l’extrême droite peut l’emporter.» Après un débat où il a parfois peiné à exister entre deux adversaires devenus voisins réguliers de plateau télé, Olivier Faure tente en conclusion de renvoyer dos à dos l’extrême droite et le camp présidentiel, pour poser la gauche en alternative. «Aujourd’hui les Français sont divisés et inquiets, et cela c’est le bilan de monsieur Attal et de monsieur Bardella», juge le patron du PS, décrivant ensuite le programme du RN comme «un projet raciste et climatosceptique». «Alors que de l’autre côté, il y a cet espoir qui s’est levé avec le Nouveau Front populaire», lance Faure. «J’assume tout le monde de Raphaël Glucksmann à Philippe Poutou, de François Hollande à Jean-Luc Mélenchon, parce que nous sommes dans un moment qui n’est pas anodin, où pour la première fois, l’extrême droite peut l’emporter.» Avant de conclure en empruntant la formule du patron des communistes, Fabien Roussel, pendant la campagne présidentielle de 2022 : «Faites ce choix qui puisse nous mettre en capacité de renouer avec la logique des jours heureux.» Par Lucie Alexandre

27 juin, 2024 22h25

Bardella appelle à «tourner la page» Macron. En conclusion, doigts joints, moue satisfaite, le chef du RN conclut en évoquant le scrutin de dimanche comme un «choix historique pour votre quotidien, pour l’avenir de la France». «Je vous appelle solennellement et sincèrement à tourner la page», lance-t-il, celle «du macronisme, de [la] brutalité pour la France du travail, d’insécurité et d’immigration anarchique». Et Bardella de rappeler ses priorités : «Sécurité, contrôle des frontières et immigration et, par-dessus tout, votre pouvoir d’achat.» Avant d’en terminer : «Ne cédez pas aux peurs, ne cédez pas à la fatalité et au défaitisme. […] Soyez courageux, soyez français.» Par Victor Boiteau

27 juin, 2024 22h17

Faure tacle la sortie transphobe de Macron sur l’île de Sein. Alors que les trois protagonistes sont interrogés sur les discriminations envers les personnes homosexuelles, Olivier Faure choisit d’abord de rendre hommage à Gabriel Attal : «Premier Premier ministre à assumer publiquement son homosexualité, devenant un modèle pour beaucoup de jeunes, et ça c’était très bien.» Mais c’est pour mieux ensuite cibler le président de la République, qui la semaine dernière lors d’un déplacement sur l’île de Sein, s’est permis de dénoncer le programme du Nouveau Front populaire devant un groupe de personnes âgées. «Avec des propositions ubuesques, comme le changement de sexe en mairie», s’était gaussé Emmanuel Macron. «La transphobie est aussi un sujet important, et je regrette que le chef de l’Etat ait considéré qu’on puisse en faire un sujet de blague. Parce que l’homophobie et la transphobie reviennent en force, comme en Hongrie», a-t-il dénoncé. Par Lucie Alexandre

27 juin, 2024 22h15

En conclusion, les piques d’Attal concentrées contre Bardella. Est-ce parce qu’ils ont travaillé pour la même majorité sous le quinquennat Hollande, quand Gabriel Attal était encore au PS ? Ou car le Premier ministre ménage la gauche socialiste pour faciliter les reports de voix au second tour, voire une improbable coalition après le 7 juillet ? Ce jeudi soir, il a en tout cas décidé d’épargner Olivier Faure et de s’en prendre bien plus frontalement à Jordan Bardella et au RN, sans mettre trop grossièrement le Nouveau Front populaire dans le même sac «des extrêmes». Attal a simplement reproché à Faure son alliance avec «l’extrême gauche, qui est un véritable épouvantail pour des millions de Français». Handicap, défense, binationalité, environnement : les piques du Premier ministre se sont concentrées sur Bardella. Dans sa conclusion, il a lourdement insisté sur «les valeurs» menacées par l’accession au pouvoir de l’extrême droite. On en oublierait presque qu’Emmanuel Macron lui-même avait fait la leçon à sa Première ministre Elisabeth Borne en mai 2023, estimant que le RN se combattait par «le concret» et «le réel», et non par des «mots des années 90 qui ne fonctionnent plus». C’était avant d’avoir, une fois de plus, à faire les yeux doux à l’électorat de gauche pour se sortir d’un mauvais pas. Par Jean-Baptiste Daoulas

27 juin, 2024 22h12

Nouveau poncif de Bardella sur l’homophobie : «Vous n’avez pas le monopole du cœur.» C’est au tour du jeune chef du RN de s’exprimer sur l’homophobie. «La crainte de s’assumer, c’est un fait, elle existe.» Illico, le frontiste parle des «quartiers où il ne fait bon d’être ni juif, ni homosexuel, ni une femme». Et de faire le lien avec l’immigration : «Parce qu’on a fait venir sur le sol français des gens qui rejettent toute forme de différences.» Faure lui tombe dessus : «Quel que soit le sujet, vous ramènerez toujours l’immigration.» Attal acquiesce. Bardelle lance : «Détendez-vous.» «Pardon, ça me tient à cœur moi ce sujet», lui renvoie le Premier ministre. «Vous n’avez pas le monopole du cœur», réplique Bardella, piquant la formule qu’avait lancé Valéry Giscard d’Estaing à François Mitterrand lors du débat d’entre-deux-tours en mai 1974. Par Victor Boiteau

27 juin, 2024 22h09

«9 viols sur 10 sont commis par un proche», rappelle Faure. Alors que Bardella lie une fois de plus les violences sexistes et sexuelles aux étrangers, Faure rappelle l’évidence que ne cesse de nier l’extrême droite pour mieux instrumentaliser les droits des femmes : «9 viols sur 10 sont commis par un proche.» Le patron du PS connecte ensuite les propositions économiques du Nouveau Front populaire à cette question des droits des femmes : «Quand nous parlons du smic, du minimum vieillesse, nous parlons d’abord des femmes, parce que c’est d’abord elles qui ont les salaires et les retraites les plus bas.» Par Lucie Alexandre

27 juin, 2024 22h07

Bardella réitère sur l’Ukraine : pas d’envoi de soldats français. Sur l’Ukraine, Jordan Bardella a affirmé qu’il ne laisserait pas «l’impérialisme russe absorber un Etat allié comme l’Ukraine» tout en répétant qu’il refuserait l’envoi de soldats français sur le sol ukrainien s’il devenait Premier ministre. «Ma position est très simple sur ce conflit […]. Elle n’a jamais varié. C’est celle d’un soutien à l’Ukraine et d’éviter une escalade avec la Russie qui est, je le rappelle, une puissance nucléaire», a déclaré le président du Rassemblement national, dont le parti n’a jamais caché ses liens étroits, notamment financiers, avec la Russie ni sa proximité avec Vladimir Poutine, y compris juste avant l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Jordan Bardella s’est également prononcé contre l’envoi à l’Ukraine de missiles longue portée qui pourraient frapper directement le territoire russe. Cela pourrait «placer la France et les Français dans une situation de cobelligérance», a-t-il opposé. De son côté, pour le Nouveau Front populaire, Olivier Faure s’est dit «favorable» à l’envoi de missiles s’ils «permettent de viser sur le sol russe des infrastructures qui servent à bombarder le sol ukrainien». Ce qui est également la position du président Macron. Le premier secrétaire du Parti socialiste a rappelé que la ligne rouge était «l’envoi de troupes au sol qui n’est pas demandé, même pas par Zelensky», le «symbole de la résistance ukrainienne». Gabriel Attal, pour le camp présidentiel, a répété qu’il fallait soutenir les Ukrainiens à la fois «parce qu’ils défendent des valeurs qui sont les nôtres : la démocratie, la liberté» et «parce qu’en les soutenant, on défend aussi les Français et leur quotidien». Par Sonia Delesalle-Stolper

27 juin, 2024 22h05

Bardella, «Premier ministre des droits des femmes» ? Après avoir rapidement salué le bilan de Marlène Schiappa (pourtant très contesté par les associations de terrain), le candidat d’extrême droite a ensuite évoqué ces «millions de femmes qui ont peur pour leur liberté et leur sécurité quand elles sortent dans l’espace public, qui changent de trottoir pour ne pas être harcelées». Evidemment, les responsables sont les «étrangers», qui seraient les auteurs majoritaires de ces infractions, selon une supposée statistique du ministère de l’Intérieur. Par Sylvain Mouillard

27 juin, 2024 22h03

Bardella pris de court sur le handicap. Angle d’attaque inédit de Gabriel Attal contre le RN, avec le sujet de «l’école inclusive» et du «handicap». Après avoir évoqué une meilleure prise en charge des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) à la rentrée, le Premier ministre se tourne vers Jordan Bardella : «J’ai fait Ctrl-F [la fonction recherche dans un texte, ndlr], le mot handicap n’apparaît pas une seule fois !» Pris de court, Bardella riposte : «C’est pas un sujet qui mérite qu’on se crêpe le chignon.» Il tente de s’en tirer en évoquant les «nombreux amendements» votés par les députés RN sur le handicap au cours de la dernière législature. Par Jean-Baptiste Daoulas

27 juin, 2024 22h00

Les affirmations fausses du RN sur les énergies renouvelables. Pour justifier sa haine des éoliennes, Jordan Bardella a une fois de plus attaqué ces énergies renouvelables «qui un quart du temps tournent à vide». Cette affirmation est fausse et répétée en boucle par le RN. D’abord une éolienne ne tourne pas à vide, car la rotation produit de l’énergie. Mais il est vrai qu’une éolienne ne tourne pas 100 % du temps, pour des raisons de maintenance ou de vent trop faible. EDF estime qu’elles sont à l’arrêt 5 % du temps. Le chiffre de 25 % correspond en réalité à la part du temps où l’éolienne tourne au maximum de ses capacités. Après avoir demandé un «moratoire», le candidat du RN a cependant assuré que «les éoliennes qui sont déjà en service iront jusqu’au bout» de leur durée de vie, en précisant que «c’est dix ans». Une éolienne fonctionne environ vingt ans, voire plutôt 30 pour les éoliennes marines, dont les premières viennent d’être installées en France. Par Margaux Lacroux

27 juin, 2024 21h56

Attal remet sur la table «l’autorité» et «sobriété numérique». Retour de «l’autorité», « éloignement des élèves perturbateurs», suspension des allocations familiales ou des bourses en cas de perturbation des cours, mais également «sobriété numérique» avec l’interdiction du téléphone portable au lycée (c’est déjà le cas aujourd’hui à l’école et au collège). Jordan Bardella a redéroulé son programme d’une école (et des élèves) qui doivent filer droit. Sans s’appesantir sur le plus gros choc que celui-ci créerait : la fin du collège unique, avec une orientation vers la voie professionnelle dès les premières années dans le secondaire. Par Sylvain Mouillard

27 juin, 2024 21h53

Faure torpille Bardella, une «arnaque sociale». Interrogé sur le recrutement des fonctionnaires, notamment des enseignants, Faure se fait couper la parole par le patron du RN : «Avec vous, tout est gratuit, c’est formidable.» La réplique fuse : «Il y a des gens qui paieront, ce sont ceux que vous protégez aujourd’hui. Vous avez toujours été du même côté. La réalité, c’est que vous êtes une arnaque sociale. Vous n’avez jamais, jamais, jamais eu le moindre mot pour [les classes populaires]. Vous êtes toujours là pour nous expliquer que les classes populaires sont votre objectif… La réalité, c’est que vous protégez toujours les mêmes. Vous avez toujours eu la même complaisance vis-à-vis du Medef.» Message envoyé. Par Victor Boiteau

27 juin, 2024 21h50

Un rare bon point décerné à Gabriel Attal par le patron des socialistes. Interrogé sur les moyens d’action contre le narcotrafic, Olivier Faure a estimé que «la guerre est devant nous. Il ne faut pas simplement s’attaquer aux tentacules de la pieuvre, mais aussi à la tête. Il faut mobiliser un ensemble qui doit être aussi impressionnant que celui dont ils [les têtes pensantes du trafic, ndlr] disposent. Je remarque qu’à Marseille, des choses ont été faites par ce gouvernement. Quand on met un procureur, quand on fait en sorte qu’il y ait des juges d’instruction, qu’on met en relation des services de renseignement, la police scientifique, on arrive parfois à commencer à démanteler ces réseaux.» Par Sylvain Mouillard

27 juin, 2024 21h45

Attal à Bardella : «Comme vous avez déjà dit dans un précédent débat que vous ne lisiez pas les lois avant de les voter.» Ça sonnait presque comme un compliment. Jordan Bardella accuse Olivier Faure et le Nouveau Front populaire de vouloir revenir sur l’interdiction de l’abaya à l’école. Une des rares «bonnes lois de monsieur Attal», a lancé le patron du RN. Et de se faire aussitôt reprendre de volée par le Premier ministre. «Ce n’était pas une loi [il s’agissait en réalité d’une simple circulaire, prise à l’été 2023 par Attal, alors ministre de l’Education nationale, ndlr]. Mais comme vous avez déjà dit dans un précédent débat que vous ne lisiez pas les lois avant de les voter», se moque le chef du gouvernement. Allusion à une passe d’armes lors de leur confrontation en mai, où Bardella avait reconnu ne pas avoir lu la réforme du marché de l’électricité examinée par le Parlement européen. Par Jean-Baptiste Daoulas

27 juin, 2024 21h40

«Ben voyons», le gimmick d’Eric Zemmour : Bardella bousculé sur les binationaux. Comme mardi soir, lors du débat sur TF1, Bardella a été pincé sur le sujet de l’accès de certains emplois aux citoyens binationaux dans la fonction publique. Sur France 2, Bardella prend de nouveau l’exemple des postes de patron de la DGSI, de la DGSE ou d’une centrale nucléaire pour justifier son propos. «Quand vous êtes russe, on ne vous met pas à la tête des renseignements français.» Depuis plusieurs jours, le RN patauge sur ce sujet. Olivier Faure en profite pour cogner : «Vous revenez en arrière sur des siècles d’histoire de France. […] Vous allez fabriquer des étrangers en France.» Bardella s’agace et élude, lançant à Faure : «Vous avez un petit rictus, vous savez très bien que c’est du cinéma !» «Ça n’est pas du cinéma, monsieur Bardella», rétorque le socialiste. «Jean Moulin est de retour», renvoie Bardella, ajoutant des «ben voyons», le gimmick d’Eric Zemmour. Juste avant, Faure et Bardella se sont écharpés sur l’immigration. Bardella dénonce «l’anarchie migratoire». Faure répond : «Vous en avez bénéficié, de l’anarchie migratoire. Rappelez-vous de l’époque où on disait à l’entrée des bistrots “Interdit aux chiens et aux Italiens”. Vous devriez avoir la mémoire de ce pays.» Par Victor Boiteau

27 juin, 2024 21h35

Mélenchon agité en chiffon rouge. Alors que Bardella et Attal ne cessent de couper Faure en invoquant La France insoumise, le socialiste s’agace : «Est-ce que vous avez autre chose à dire que de mettre Jean-Luc Mélenchon sans cesse au milieu de la pièce ?» «Bah, c’est votre candidat !» réplique le patron du RN. Ce qui est évidement faux, et qui a déjà été rappelé par le premier secrétaire du PS dans son propos introductif. Car le Nouveau Front populaire n’a pas désigné de Premier ministre potentiel si la coalition de gauche remportait les élections législatives des 30 juin et 7 juillet. Et les responsables écologistes et socialistes s’échinent depuis plusieurs jours à réaffirmer que «Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre, car il ne fait pas consensus». En vain, car le camp présidentiel et l’extrême droite se plaisent à agiter son nom comme un chiffon rouge, et que le leader insoumis, de son côté, s’amuse à dire qu’il ne «s’impose pas» en s’invitant quasi quotidiennement sur un plateau de télévision. Par Lucie Alexandre

27 juin, 2024 21h29

«Personne à gauche ne propose de fermer une centrale nucléaire tant que nous n’avons pas la capacité d’être souverain dans notre production d’énergie», affirme Olivier Faure. Pris en étau entre les attaques de Jordan Bardella et celle de Gabriel Attal, notamment sur la question du mix énergétique de la France, Olivier Faure tente une prise de judo : «Si vous êtes aussi offensifs, c’est parce que nous sommes les seuls à proposer un changement de cap, alors que vous n’avez pas grand-chose à proposer.» Alors que l’extrême droite propose un moratoire sur l’éolien et revendique de tout miser sur le nucléaire, et que le camp présidentiel n’a cessé de dire que les Ecologistes et La France insoumise étaient pour un arrêt net et brutal des centrales, le premier secrétaire du PS tente à nouveau de rétablir la vérité. Car s’il est vrai que si les communistes et les socialistes se prononcent pour une relance de l’atome, contrairement à leurs autres partenaires de gauche, «personne à gauche ne propose de fermer une centrale nucléaire tant que nous n’avons pas la capacité d’être souverain dans notre production d’énergie», comme l’affirme Olivier Faure. Par Lucie Alexandre

27 juin, 2024 21h20

Faure à Bardella : «Maintenant, vous faites même le tri entre les Français.» Interrogé sur la proposition du Rassemblement national d’interdire aux binationaux l’accès aux emplois publics «extrêmement sensibles», Jordan Bardella a d’abord botté en touche, en martelant sa volonté de «réduire sensiblement l’immigration» et d’en finir avec le droit du sol. «Notre pays ne peut plus continuer à accueillir plusieurs centaines de milliers de personnes par an […]. On cherche à faire peur.» Et d’affirmer que l’immigration, «c’est le seul sujet qui ne divise pas les Français», tout en osant : «Il y a intérêt à jouer sur les peurs sur ce sujet.» En réponse, Olivier Faure a renvoyé le candidat d’extrême droite à une proposition de loi constitutionnelle déposée en début d’année par son parti en ce sens. «Maintenant, vous faites même le tri entre les Français», a fustigé le candidat du Nouveau front populaire. Par Sylvain Mouillard

27 juin, 2024 21h18

Attal attaque Faure sur la « CSG progressive». Escarmouche sur la fiscalité : le Premier ministre attaque le Premier secrétaire du PS sur une proposition d’augmentation de la CSG pour les retraités. Et de lancer en l’air le nom d’un simulateur en ligne, «MaretraireNupes.fr» : «Vous mettez votre montant de retraite et vous voyez de combien votre CSG va augmenter et combien ça vous fera en moins de retraite», explique Attal. Le schmilblick a été concocté avec un amendement socialiste déposé sur les précédents budgets. «A l’époque, vous étiez de gauche vous étiez pour», se débat Faure. Le Premier ministre avance que les retraités ayant 1 200 euros de retraite par mois seront touchés. Vraiment ? «La progressivité de l’impôt, c’est une mesure de justice», répond Faure, qui se tortille sur le sujet. Les petits retraités seront-ils affectés par la mesure ? Faure : «Pour un petit retraité, ça ne coûtera rien du tout, pour un gros retraité, ça coûtera davantage.» Et le socialiste de dénoncer le «simulateur truqué» d’Attal, avant de conclure : «L’injustice, ils ne connaissent pas.» Par Victor Boiteau

27 juin, 2024 21h15

Bardella surjoue donc le bon peuple humilié par les macronistes. Manifestement, Gabriel Attal garde en travers de la gorge les «Monsieur le professeur» que Jordan Bardella n’a cessé de lui balancer mardi soir sur TF1 chaque fois que le Premier ministre le mettait en difficulté sur le fond. Une stratégie que le frontiste a mise au point en constatant que son électorat ne lui avait pas tenu rigueur de ses imprécisions ou de ses contradictions dans son débat contre Attal au mois de mai. Bardella surjoue donc le bon peuple humilié par les macronistes en refusant désormais de répondre aux demandes de précisions du chef du gouvernement. Façon de ne pas faire de nouvelles bourdes et de renvoyer Attal dans le camp des élites. «Soit vous cherchez à couvrir ma voix, s’agace le Premier ministre, soit vous dites “monsieur le professeur, vous cherchez toujours un moyen de ne pas répondre”.» Par Jean-Baptiste Daoulas

Le billet de Thomas Legrand

27 juin, 2024 21h10

Une question posée par un boulanger pas si inconnu… Pour lui, pas de restaurants, pas de sorties possibles : dans un court reportage diffusé sur France 2, un boulanger raconte les difficultés qu’il rencontre du fait de la stagnation de son salaire. La séquence fait réagir les candidats sur le pouvoir d’achat, mais le visage de l’ouvrier nous reste en tête : où l’a-t-on déjà vu ? Soudain, l’illumination. L’homme est déjà passé sur France 2. Le 13 juin, dans Envoyé spécial. En déplacement à Breteuil (Oise), où plus d’un électeur sur deux a voté en faveur du RN, Elise Lucet le rencontrait par hasard au détour d’une discussion avec des retraités partisans de LR. Pour qui vote-t-il, l’interroge la journaliste ? «Moi, je dis Rassemblement national», lui répond-il sans hésiter. Le salarié explique ne plus croire aux «promesses» des autres partis. «Là ça va, ils ressortent le chéquier» et promettent «la retraite à 60 ans» mais «c’est une utopie», estime-t-il. A contrario, d’après lui, «Bardella est quand même un petit jeunot qui sait parler aux gens, qui est tiktokeur et sait se servir des réseaux sociaux». Elise Lucet l’interroge : n’est-il pas sensible aux discours de la majorité sur les risques qui accompagnent la montée des extrêmes ? «Ils ont tous fait peur avec ça, donc à un moment, on n’y croit plus», lâche le boulanger. Par Elise Viniacourt

27 juin, 2024 21h06

Olivier Faure tente de monter sur le sujet du pouvoir d’achat et notamment la revalorisation du smic. «Nous, on veut augmenter le smic de 14 %. C’est impossible de vivre avec le smic. Est-ce que vous avez déjà vécu avec le smic, vous ?» lance le premier secrétaire du PS aux deux jeunes premiers qui lui font face. «C’est 60 % des femmes qui sont au smic, il faut faire en sorte qu’elles vivent mieux», insiste Olivier Faure, rebondissant sur un argumentaire déjà développé en début de soirée par Jean-Luc Mélenchon sur M6. Attaqué par Gabriel Attal sur sa volonté d’augmenter les impôts, le patron des socialistes se rebiffe : «Ce que je veux, c’est que les super-riches paient plus d’impôts, la politique ce n’est pas l’impuissance. Margaret Thatcher disait “there is no alternative”, et c’est exactement ce que dit monsieur Attal, qu’il n’y a rien à faire à part lui.» Par Lucie Alexandre

27 juin, 2024 21h04

Sur le pouvoir d’achat, Bardella défend la baisse de la TVA sur les produits énergétiques. «On a un niveau de taxes trop élevé» en France, débute Bardella pour ce chapitre du débat sur le pouvoir d’achat. Le patron du RN cite les taxes sur les carburants. Et ressort l’une des propositions phares du programme mariniste pour les législatives : la baisse de la TVA de 20 % à 5,5 % sur l’électricité, le fioul ou le carburant. «C’est immédiatement du pouvoir d’achat que je rends», vend Bardella. Sur les salaires, il s’oppose à la proposition de la gauche d’augmenter le smic à 1 600 euros : «Quand vous augmentez le smic, vous augmentez les charges.» Le lepéniste préfère «libérer la possibilité pour les entreprises d’augmenter les salaires jusqu’à 10 %» en exonérant les patrons de cotisations sociales pendant cinq ans. Pour Bardella, désormais soucieux de cajoler le patronat, «c’est chiffré, c’est sérieux, c’est réaliste». Une mesure dont rien ne garantit néanmoins qu’elle serait suivie d’effet, et qui grèverait les comptes sociaux. Même philosophie chez Ensemble, qui veut tripler «la prime Macron» pour la porter à 10 000 annuels, mensualisables (soit plus de 800 euros par mois), sans cotisations ni impôts. Avec les mêmes limites que celles pointées juste au-dessus. Par Victor Boiteau et Frantz Durupt

27 juin, 2024 21h00

Encore un duel Bardella-Attal avec Olivier Faure en aimable observateur. Le Premier ministre tente d’exploiter un faux-pas de Marine Le Pen, qui a jugé «honorifique» dans une interview au Télégramme le titre de « chef des armées » du président de la République. Un affaiblissement de la «chaîne de commandement» en cas de cohabitation, accuse-t-il. «Il y aurait une forme de dispute entre le Premier ministre et le Président», juge Attal, regrettant «un message très grave pour la sécurité des Français». Bardella tente une pirouette – «Je ne suis pas venu faire un combat de boue avec le Premier ministre» –, s’en remettant à «la Constitution, toute la Constitution, rien que la Constitution». A savoir que le gouvernement «dispose» de la force armée et que le Premier ministre est «responsable de la défense nationale». Il assure qu’il s’opposera à l’envoi de soldats français et de missiles longues portées en Ukraine, par souci «d’éviter une escalade avec la Russie». Bardella s’ingénie à ne pas répondre à Attal sur le sens du mot «honorifique». «Je ne suis pas venu répondre aux questions du Premier ministre», esquive-t-il. «Comme toujours, quand vous êtes mis en difficulté, vous changez de sujet», conclut Attal. Par Jean-Baptiste Daoulas

27 juin, 2024 20h55

Place de la République, Judith Godrèche arrive sur scène : «Je suis en sécurité avec vous.» «Je souris grand mais pleure longtemps», partage la comédienne devenue fer de lance du mouvement #MeToo dans le cinéma français, qui ajoute «je ne suis pas si forte, mais j’en suis fière ». « La protection que nous vend le RN n’existe pas», lance-t-elle, avant de marteler : «le binational n’incarne pas l’ennemi». «Je parle à celles et ceux qui hésitent, qui doutent […]. Dans la tombe, quand tout sera dit, qui sera là pour vous féliciter d’avoir choisi la haine ?» Des frissons parcourent la foule, alors que la comédienne finit son discours. Elle est applaudie par le public pendant encore plusieurs minutes. Par Lara Clerc

27 juin, 2024 20h50

Faure : Bardella «peut tout prendre, la Défense, les armées, donc j’appelle les Français à bien réfléchir». Alors que Jordan Bardella revendique les fonctions de chef des armées s’il devenait Premier ministre, Olivier Faure, qui a un peu de mal à s’insérer dans le clasico qui oppose le patron du RN à Gabriel Attal, saisit la balle au bond. «Moi, j’écoute attentivement monsieur Bardella quand il parle, parce qu’il est l’un de ceux qui pourraient se retrouver à Matignon dans les semaines qui viennent, et ce qu’il dit c’est qu’il peut tout prendre, la Défense, les armées, donc j’appelle Français à bien réfléchir à ce que ça implique», prévient le premier secrétaire du PS. Par Lucie Alexandre

27 juin, 2024 20h48

Pour Olivier Faure, le RN et la majorité présidentielle, «ce n’est pas un duel, mais c’est un duo». Le premier secrétaire du Parti socialiste dénonce le face-à-face entre le RN et le camp présidentiel, alimenté selon lui par Emmanuel Macron. «Ce n’est pas un duel, mais c’est un duo, qui fonctionne ainsi depuis des années», estime-t-il, dénonçant des effets délétères sur la société française. «La question posée c’est celle des fractures françaises, comment faire pour que les Français qui aujourd’hui vivent côte à côte, demain ne se retrouvent pas face à face», lance-t-il. Par Lucie Alexandre

27 juin, 2024 20h39

«Libération» poursuivi en diffamation ? On attend toujours la plainte… Attaqué par Gabriel Attal sur les révélations de Libération concernant les candidats xénophobes, complotistes ou antisémite du RN, Jordan Bardella tente de s’en sortir en expliquant qu’un des mis en cause – Joseph Martin, dans le Morbihan – avait «porté plainte» contre notre journal. S’il a effectivement affirmé à l’AFP qu’il souhaitait attaquer notre journal – après avoir échangé la veille avec un de nos journalistes sur un ton beaucoup plus courtois –, ce candidat réhabilité par le Rassemblement national dans le Morbihan n’a peut-être pas encore notre adresse. Par Lilian Alemagna

27 juin, 2024 20h37

Gabriel Attal attaque Jordan Bardella… en citant «Libé». Comment ramener le calme dans le pays ? Evoquant une «exemplarité» nécessaire de la part des candidats au moment des élections, le Premier ministre, Gabriel Attal, lance une première pique à son adversaire d’extrême droite : «Monsieur Bardella ne peut pas se présenter ici comme l’homme de l’apaisement.» Pour affûter son argumentaire, l’ancien porte-parole de l’Elysée cite tour à tour deux articles signés Libération. Le premier révèle les propos racistes, antisémites et complotistes tenus par des dizaines de candidats du RN actuellement en lice pour les législatives. Le second rapporte l’interpellation du fils d’un ancien cadre du RN après une agression homophobe. «Vivement dans trois semaines, on pourra casser du PD autant qu’on veut», avait déclaré l’un de ses comparses. De quoi amener Gabriel Attal à souligner les «pulsions de haine, de discrimination qui se sentent libérés» avec la montée du parti de Marine Le Pen. Et Jordan Bardella de l’accuser d’être «le premier menteur de France». Par Elise Viniacourt

27 juin, 2024 20h36

Législatives, le stand-up. Emmanuel Macron qui «pète une durite» et dissout, Eric Ciotti qui se barricade au siège de Les Républicains, Marion Maréchal qui trahit Eric Zemmour sur scène, l’extrême droite qui ne veut pas être étiquetée extrême droite… C’est peu dire que l’actualité politique des deux dernières semaines est un formidable matériel pour l’écriture d’un spectacle. «Malheureuse» et «stressée» depuis le 9 juin, l’humoriste Swann Périssé a décidé de transformer les événements en un stand-up d’une heure. «Qu’est-ce qui me fait plus peur que le RN au pouvoir ? Ecrire un spectacle en cinq jours», a-t-elle expliqué au public du théâtre l’Européen, qui a pu assister aux uniques représentations de ce Dernier Spectacle avant la fin du monde, le 26 juin. Vingt-quatre heures et une nuit blanche de montage plus tard, le spectacle a été mis en ligne gratuitement sur YouTube façon thérapie collective par le rire. Par Lauren Provost

27 juin, 2024 20h33

«J’entends être le Premier ministre de tous les Français» : Jordan Bardella se la joue Jacques Chirac. Jordan Bardella à Matignon ? Le patron du Rassemblement national répond à son tour sur l’idée qu’il se fait d’un éventuel poste de Premier ministre. «J’entends être le Premier ministre de tous les Français», dit-il pour débuter ce débat, en reprenant une formule de Jacques Chirac, utilisée en 1995 lors de son arrivée à l’Elysée. Le poulain de Marine Le Pen ne prend pas davantage de risques en disant vouloir être le «Premier ministre du quotidien». Et de lister ses «priorités» : le pouvoir d’achat, «le rétablissement de la sécurité, la maîtrise de nos flux migratoires». Interrogé sur l’identité de sa future équipe, Bardella évoque «un gouvernement d’union nationale», avec des «visage connus du RN», du parti Les Républicains et «des gens issus de la société civile, des patriotes sincères». «Nous avons mis des noms sur des postes», assure-t-il, n’en donnant aucun. Quant à Eric Ciotti, le patron de la droite rallié au RN, il «sera appelé à des responsabilités importantes dans ce gouvernement». Par Victor Boiteau

27 juin, 2024 20h33

Qui faut-il à Matignon ? «Il faut une force tranquille» pour Olivier Faure. En réponse à cette question introductive, le patron du PS Olivier Faure réplique en citant François Mitterrand : «Il faut une force tranquille», puis Hernani de Victor Hugo : «Il faut une force qui va, une force qui sait où elle va.» Alors que ses adversaires se plaisent à exploiter l’absence de Premier ministre potentiel désigné par le Nouveau Front populaire en agitant le nom de Jean-Luc Mélenchon, il tient aussi à rectifier le tir : «Le Premier ministre ne sera ni un insoumis, ni un écologiste, ni un socialiste, ni un communiste, mais il sera issu du Nouveau Front Populaire, parce qu’il devra permettre à tous les Français de s’y retrouver.» Par Lucie Alexandre

27 juin, 2024 20h29

A Paris, Camille Etienne vante sur scène le pouvoir de la visualisation. «Visualisez le 8 juillet, Jordan Bardella nous parle depuis Matignon en costume», dit la militante écologiste Camille Etienne place de la République à Paris. Celle qui s’est fait connaître sur les réseaux sociaux, se met à lister les mesures nauséabondes proposées par l’extrême droite. «Ils se sont toujours mis du côté de l’industrie […], c’est le climatoscepticisme au pouvoir», fustige-t-elle. «Maintenant ouvrez les yeux, parce que c’est ici que ça se passe, place de la République. Faites le pour ceux que vous aimez.» Par Lara Clerc

27 juin, 2024 20h27

Gabriel Attal sur France 2 : «Je souhaiterais proposer qu’il y ait chaque année un référendum sur un sujet d’importance.» Gabriel Attal le sait, les Français ne supportent plus Emmanuel Macron. Alors, le Premier ministre se dissocie d’entrée de jeu du Président en promettant de «gouverner différemment». Au-delà de regrets convenus sur l’utilisation de l’article 49.3 pour faire passer des textes budgétaires, comme la réforme des retraites, il promet «d’associer davantage les Français». «Je souhaiterais proposer qu’il y ait chaque année un référendum sur un sujet d’importance pour les Français», annonce-t-il. Sur quel sujet ? Attal renvoie cela à une discussion ultérieure, notamment avec les partenaires sociaux. Par Jean-Baptiste Daoulas

27 juin, 2024 20h22

Suivez le débat entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Olivier Faure sur France 2. Dans son propos introductif lors du débat animé par Caroline Roux sur France 2, Gabriel Attal a dit espérer, après les élections législatives, une «Assemblée nationale moins brutale et plus vivante».

27 juin, 2024 20h16

Place de la République à Paris, des militantes d’extrême droite Némésis font irruption dans la foule. Organisateurs de l’événement, des représentants de la CGT, CFDT, FSU, Solidaires, Unsa appellent à la mobilisation. «L’extrême droite est aussi sexiste, antisémite et LGBTphobe», rappelle une représentante de Solidaires. Sophie Binet, patronne de la CGT, rappelle que «par notre vote, nous pouvons et nous devons ouvrir des perspectives de progrès». «L’heure est grave, et rien n’est joué […]. Nous pouvons gagner, mais pas une voix ne doit manquer.» Soudain, des militantes Némésis font irruption devant la scène avec des pancartes «voter pour le Front populaire c’est voter pour Rima Hassan, convoquée pour apologie du terrorisme», entre autres. Les militantes de l’association d’extrême droite sont exfiltrées manu militari par les services de sécurité du rassemblement, avant que la foule ne scande «no pasaran». «Ils étaient cinq, nous sommes dix mille», lance depuis la scène David Dufresne, journaliste indépendant présent à la mobilisation.

27 juin, 2024 20h10

A République : «Je suis une salope gauchiasse et fière de l’être », scande la comédienne Corinne Masiero. Accompagnée sur scène d’Anouk Grinberg, la comédienne Corinne Masiero ne se cache pas de ses idées politiques. Elle lit de sa voix grave le programme du Nouveau Front populaire. Approbation générale de la foule. «D’après les derniers sondages, on a perdu», pose Anouk Grinberg, la gorge nouée. «Peut-être qu’on va retrouver un truc qu’on avait oublié, c’est vraiment quelque chose qui a à voir avec la résistance, alors qu’on avait oublié ce que ça veut dire.» Par Lara Clerc

27 juin, 2024 20h02

Yaël Braun-Pivet remonte les bretelles de ses ex-députés turbulents. Deux ans de chahut. D’interventions de députés insoumis révoltés. D’actions symboliques entraînant des suspensions de séances. On le sent : la présidente sortante de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet en a marre. Alors, lorsque le NFP sort une version ASMR de son programme, dans laquelle Sandrine Rousseau et Manon Aubry chuchotent les principales mesures de l’alliance, difficile pour la députée Renaissance de résister aux sirènes du clash. «Si jamais vous revenez dans l’hémicycle et que vous pouvez chuchoter comme ça au lieu de hurler comme avant, ce serait top», les interpelle sur X (ex-Twitter) l’élue des Yvelines. Qui n’a - malgré tout - pas encore été encore totalement barbée par le raffut de l’hémicycle : elle a déjà annoncé vouloir reprendre ses fonctions après les législatives.

27 juin, 2024 20h00

Sur M6, Mélenchon ne veut pas «jeter de l’huile sur le feu». Invité du 19.45 de M6, Jean-Luc Mélenchon a de nouveau été confronté aux bisbilles qui rythment la gauche dans cette campagne. S’estimant «mis au ban d’une gauche» qu’il a «participé» à relancer, il dit « fai[re] la part des jalousies et des compétitions » : « Je ne jetterai pas de l’huile sur le feu, poursuit-il, jurant avoir « jeté les rancunes à la rivière ». Il pointe ensuite la « lourde erreur » du socialiste Olivier Faure le communiste Fabien Roussel : «S’il croit qu’il vont gagner des voix […] en me tapant dessus […], c’est totalement contre-performant.» Interrogé sur les accusations d’antisémitisme, il a rappelé qu’il n’a «jamais fait l’objet d’une plainte» et regretté que «pendant qu’on parle de cela, on ne parle pas du reste».

27 juin, 2024 19h40

Place de la République, à Paris, le rassemblement commence. Après un concert de Nelick, les prises de paroles ont débuté avec Attac et Politis, organisateurs de l’événement. C’est au tour d’Alice Diop d’avancer sur la scène, accompagnée de l’écrivaine Diaty Diallo. Elle lisent un texte qui a vocation à être lus dans tous les événements culturels et espaces publics, écrits pour ces jeunes «de nos quartiers» qui ne votent pas encore. «Parlons français, essayons de penser collectif. […] Si on ne se mobilise pas massivement aux urnes, il y a de fortes chances que des Bardella et des Le Pen deviennent ministres.» Au moment où le texte s’achève sur «venez, on vote», après avoir rappelé que le RN «est le vieux monde». Tonnerre d’applaudissements dans la foule qui s’étend jusqu’au bout de la place.

27 juin, 2024 19h37

Cyril Hanouna sur Europe 1 : la radio mise en demeure par l’Arcom pour manque de «mesure» et «d’honnêteté». Europe 1, où l’animateur controversé Cyril Hanouna présente une émission depuis le 17 juin à l’occasion des législatives anticipées, a reçu une mise en demeure de l’Arcom pour manque de «mesure» et d’«honnêteté», a annoncé le régulateur de l’audiovisuel ce jeudi 27 juin au soir. L’animateur star de C8 y anime de 16 heures à 18 heures en semaine sur la radio du groupe Lagardère (propriété de Vincent Bolloré) l’émission On marche sur la tête, créée spécialement pour commenter la campagne des élections législatives durant deux semaines.

27 juin, 2024 19h17

Emmanuel Macron est «irresponsable», juge Martine Aubry. La maire PS de Lille, Martine Aubry, a chargé ce jeudi le président de la République lors d’une conférence de presse à Lille pour soutenir le Nouveau Front populaire. «Il est irresponsable. C’est peut-être d’ailleurs lui qui sera le grand perdant, c’est pour dire combien c’est incompréhensible et dangereux cette dissolution que personne n’attendait, pas ses proches, pas le Premier ministre», a affirmé Martine Aubry lors de la conférence de presse avec des acteurs culturels de Lille et sa métropole. Elle a salué le projet du Nouveau Front populaire «qui permet de rapporter l’espoir aux Français». Emmanuel Macron «a commencé à nous refaire le coup du «moi ou le RN» et puis, il s’est dit que ça n’allait pas suffire, donc maintenant, c’est les deux extrêmes», a-t-elle aussi fustigé, en référence au fait que le chef de l’Etat renvoie dos à dos extrême droite et NFP. «C’est scandaleux, quand on est un président de la République, d’oser dire que la gauche de ce pays, ça fait partie d’un extrême», a-t-elle estimé. «Il y a des gens plus extrémistes que d’autres, sans doute, comme dans tous les partis, mais toutes les composantes qui ont signé ce Nouveau Front populaire, ce programme, sont républicaines, respectent les institutions et la République», a ajouté l’ancienne ministre.

27 juin, 2024 18h50

Place de la République, à Paris, un rassemblement se prépare contre le RN, à l’appel de plus de cent associations, syndicats et médias indépendants. Une grande scène s’est dressée à côté de la statue sur laquelle plusieurs tags «Antifa» et «Free Palestine». Plusieurs stands de presse se sont dressés près de la scène musicale. Loup Espargilière, créateur du média indépendant Vert qui a participé à l’organisation du rassemblement, explique sa venue : «Notre média est engagé contre l’extrême droite. Si le RN arrive au pouvoir, parler d’écologie ne servira plus à rien car c’est en bas de leur agenda politique et médiatique. Par ailleurs les médias indépendants sont directement menacés par l’extrême droite.»

27 juin, 2024 18h44

Eric Ciotti se refait une façade. Le président des LR, contesté dans ses rangs, a modifié la bannière présente sur la façade de sa permanence, située sur le port de Nice. Comme l’illustre BFMTV, le député sortant des Alpes-Maritimes – candidat à sa réélection – a retiré l’ancienne pancarte «Les Républicains» et l’a remplacée par une bannière «Républicains à droite», en écriture bleue sur fond blanc, et sans logo.

27 juin, 2024 18h32

Législatives : avec un candidat LFI, les électeurs de Glucksmann entre vote de raison et tentation d’un retour à Macron. En Loire-Atlantique, en Isère et à Paris, «Libération» est allé interroger ceux qui ont porté aux européennes la liste socialiste au-delà de 20 % et qui voient chez eux le Nouveau Front populaire être incarné par La France insoumise. Reportages.

27 juin, 2024 18h04

Jean-Yves Le Drian donne un cours de droit des institutions à Marine Le Pen. Les propos de Marine Le Pen sur le titre «honorifique» de chef des armées pour le Président continuent d’agacer. Auprès du quotidien régional le Télégramme, l’ancien ministre de la Défense de François Hollande Jean-Yves Le Drian tacle : d’après lui, la cheffe de file du RN soit «pèche par ignorance de la réalité de la Constitution et de la pratique des institutions de la Ve République depuis 1958, soit fait mine de l’ignorer avec l’intention d’y contrevenir. Dans les deux cas, c’est grave». De quoi amener celui qui fut aussi ministre des Affaires étrangères d’Emmanuel Macron à dérouler un petit cours de droit constitutionnel. Et à rappeler que le Président «préside les conseils de défense», est «garant de l’indépendance nationale au titre de l’article 5 de la Constitution» et a par conséquent «la responsabilité des opérations militaires et évidemment de la dissuasion nucléaire».

27 juin, 2024 17h32

Raphaël Glucksmann appelle la majorité présidentielle à «sortir du ni-ni». Alors qu’il était à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) ce jeudi pour soutenir le candidat de l’alliance de gauche Nouveau Front populaire (NFP) Aurélien Rousseau, l’eurodéputé PS-Place publique a déclaré à la presse que le camp macroniste ne devrait plus renvoyer dos à dos le Rassemblement national et le NFP, dans la campagne des élections législatives. Ce «ni-ni» est «en réalité un consentement à la prise du pouvoir par le RN», estime Raphaël Glucksmann. «Avec toute cette propagande, il y a un risque fondamental qui est l’incapacité à faire barrage au RN dans quelques jours», a-t-il ajouté.

27 juin, 2024 17h21

Le maire de Lyon demande des renforts policiers pour les journées électorales. Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a demandé ce jeudi au gouvernement l’envoi de renforts de police «dans un contexte de vives tensions» lié notamment «au risque d’arrivée de l’extrême droite au pouvoir» à l’issue des élections législatives anticipées. Il se dit «préoccupé» d’un «climat d’instabilité» en pointant «la montée des activités au sein des groupes politiques radicaux», et réclame «des renforts supplémentaires de la part des forces de l’ordre nationales».

27 juin, 2024 17h12

Six chefs d’entreprises sur dix prévoient de reporter leurs investissements en cas de victoire du Nouveau Front populaire. D’après une étude publiée ce jeudi par la Confédération des PME (CPME), qui compte 239 000 entreprises employant plus de 3 millions de salariés, jusqu’à 58 % de patrons reverront à la baisse leurs investissements et recrutements si la coalition de gauche arrive au pouvoir. Cette proportion tombe à 38 % si c’est le Rassemblement national qui remporte le scrutin et 12 % si c’est la majorité présidentielle. Dans cette enquête, les chefs d’entreprise sont opposés à plusieurs mesures économiques proposées par le Nouveau Front populaire, comme la hausse du smic à 1 600 euros net mensuels, la diminution du temps de travail hebdomadaire à 32 heures, ainsi que l’abaissement de l’âge légal de départ à la retraite.

27 juin, 2024 17h05

En Seine-Saint-Denis, la justice autorise les bulletins des dissidents de gauche malgré l’étiquette «Nouveau Front populaire». La justice a tranché : les bulletins de vote des candidats LFI dissidents Raquel Garrido et Alexis Corbière seront bien présents dans les bureaux de vote. Aly Diouara et Sabrina Ali Benali ont été investis par La France Insoumise (LFI) à la place des deux députés sortants dans les 5e et 7e circonscriptions de Seine-Saint-Denis. Problème : tout le monde se revendique de l’alliance de gauche Nouveau Front populaire. Aly Diouara et Sabrina Ali Benali se considèrent comme les seuls candidats «officiels» du NFP et ont donc saisi mardi le tribunal administratif de Montreuil en demandant que les bulletins des députés sortants ne soient pas disposés dans les bureaux de vote au motif que ceux-ci utilisent une charte graphique presque identique à celle du NFP. Si la justice leur avait donné raison, les électeurs souhaitant voter pour Raquel Garrido et Alexis Corbière auraient alors dû déposer dans l’urne un bulletin manuscrit avec le nom du candidat.

27 juin, 2024 16h18

En France, une instabilité politique prolongée nuirait aux banques. «L’un des principaux risques pour le secteur bancaire est qu’une baisse substantielle et prolongée de la valeur des obligations d’État françaises puisse entraîner une perte en capital sur ses portefeuilles d’obligations souveraines domestiques», a estimé ce jeudi l’agence de notation Moody’s, ajoutant que les banques pourraient également voir «grimper leurs coûts de financement sur le marché». Une semaine après la décision du président Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, les banques ont été les actions les plus délaissées par les investisseurs à la Bourse de Paris.

27 juin, 2024 16h10

Pierre Rosanvallon : «En renvoyant dos à dos le RN et le Nouveau Front populaire, Emmanuel Macron nourrit une forme de confusion des esprits». La posture «moi ou le chaos» du chef de l’Etat et sa rhétorique contre «les extrêmes» durant la très courte campagne électorale ont conduit à «inverser de façon perverse la notion de front républicain», estime Pierre Rosanvallon, historien, sociologue et professeur honoraire au Collège de France. Pour l’auteur de nombreux ouvrages sur la question sociale, la démocratie et les idées politiques, dont les Epreuves de la vie. Comprendre autrement les Français (Seuil, 2021), une majorité de députés Rassemblement national à l’issue du second tour, le 7 juillet, constituerait «une rupture historique» à l’échelle de l’histoire de la République. Entretien à lire juste ici.

27 juin, 2024 16h07

La FCPE appelle à «voter contre les candidats de l’extrême droite». «Notre fédération, fidèle à ses valeurs et à son projet éducatif profondément humaniste et progressiste appelle à voter contre les candidats de l’extrême droite», a annoncé la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE) dans un communiqué diffusé ce jeudi sur X. «Ils portent un projet de société qui ferait de l’école publique l’école du tri et de la division qui achèvera de fracturer notre pays, poursuit la fédération. Une école qui confondrait autorité et autoritarisme, laissant de côté les plus faibles faisant ainsi peser le poids de l’échec du système scolaire et de l’absence de moyens sur les enfants et les familles», écrit la fédération, avant de conclure : «Les 30 juin et 7 juillet, opposons-nous à celles et ceux qui ne veulent pas de l’école de tous et pour tous.»

27 juin, 2024 16h04

Raphaël Glucksmann qualifie le Rassemblement national de «cinquième colonne de Poutine». Une enquête de Mediapart publiée ce jeudi dévoile que l’ex-eurodéputé Jean-Luc Schaffhauser, négociateur du prêt russe du Rassemblement National (RN), a touché des centaines de milliers d’euros en échange d’interventions en faveur de Moscou au Parlement européen. En réaction à ces révélations, l’eurodéputé PS-Place Publique Raphaël Glucksmann a pris son clavier pour qualifier le RN de «patriotes de pacotille vendus à une tyrannie étrangère hostile à nos intérêts et nos principes» dans une publication X. «Dans quelques jours, la cinquième colonne de Poutine peut prendre le pouvoir en France en pleine guerre en Ukraine. L’Histoire nous regarde et nous juge.»

27 juin, 2024 15h52

Philippe Bas, ex-conseiller de Jacques Chirac lors de la dernière cohabitation, contredit Marine Le Pen. Dans une interview accordée au Télégramme mercredi 26 juin, la présidente du groupe Rassemblement National (RN) à l’Assemblée nationale a déclaré que le titre de «chef des armées» du président de la République est «honorifique». Faux, lui rétorque sur X le sénateur des Républicains, Philippe Bas, ce jeudi : «Les Premiers ministres ont toujours reconnu la primauté du Président pour l’engagement de nos soldats», écrit-il. «Sous la Ve République, l’intérêt national a constamment prévalu en cohabitation : aucun pays hostile ne doit pouvoir miser sur une faiblesse politique de la France.»

27 juin, 2024 15h48

Le candidat LFI Reda Belkadi désinvesti. Celui qui était candidat sur la 1ère circonscription du Loir-et-Cher pour le Nouveau Front populaire a été désinvesti par le comité électoral de La France insoumise ce jeudi. En cause : des «tweets à caractère antisémite publiés il y a six ans» et dont le parti a été informé ce jour. Le comité électoral a ainsi constaté que «ce candidat a en effet violé la charte d’engagement signée par l’ensemble des candidats investis» qui s’engage notamment à «rejeter tous les propos, comportements et violences sexistes, racistes, antisémites, LGBTIphobes et toutes les discriminations». L’investiture de Reda Belkadi a ainsi été retirée, et le comité de respect des principes a été saisi, pour «obtenir son exclusion immédiate de La France insoumise». Le comité «réaffirme son engagement absolu à lutter contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme», conclut le communiqué publié par LFI sur X. Le candidat déchu a, lui, réagi en présentant ses excuses et en acceptant «avec humilité» la décision de LFI. Il explique que ses tweets «absolument inacceptables» sont «le reflet d’un manque cruel, à cette époque, de formation et d’éducation» de sa part.

27 juin, 2024 15h32

Des élections législatives sous haute sécurité en Nouvelle-Calédonie. Le premier tour des élections législatives se déroulera dimanche 30 juin sous un dispositif de sécurité «renforcé» en Nouvelle-Calédonie, où les tensions restent vives après les émeutes causées par la réforme électorale rejetée par les indépendantistes. Il y a trois semaines, le scrutin européen s’y était soldé par un taux d’abstention de 86,5 %, dans un contexte d’insécurité et d’entrave à la circulation. Pour l’élection des deux députés du territoire français du Pacifique Sud, les autorités anticipent une participation bien supérieure des 229 000 Calédoniens inscrits, et ont adapté leurs moyens. «Il y aura des files d’attente aux heures de forte affluence, nous allons les sécuriser», a promis le haut-commissaire de la République, Louis Le Franc. «Le dispositif de sécurité sera donc renforcé.»

27 juin, 2024 15h28

Les élections dans le monde accentuent les risques sur l’économie britannique. Les élections dans le monde, telles que les législatives anticipées en France ou la présidentielle américaine, constituent un risque accru pour l’économie britannique, selon la Banque d’Angleterre (BoE). «Les incertitudes politiques associées aux élections à venir dans le monde ont augmenté», s’inquiète l’institution monétaire dans son rapport semestriel sur la stabilité financière publié ce jeudi. De quoi «rendre les perspectives économiques mondiales plus incertaines», «accroître les pressions sur la dette souveraine» ou encore accentuer «les risques géopolitiques», autant de paramètres qui influencent en retour la stabilité financière du Royaume-Uni, détaille le rapport.

27 juin, 2024 14h54

410 000 personnes ont voté en ligne à l’étranger. C’est un record : 410 000 Françaises et Français résidant hors de France ont voté en ligne pour les élections législatives anticipées, a annoncé ce jeudi le ministère des Affaires étrangères sur X. Ils étaient 250 000 en 2022. Le vote en ligne, qui s’est ouvert mardi 25 juin et s’est terminé ce jeudi 27 juin à midi, a été pris d’assaut à l’ouverture, entraînant des problèmes d’accès au site. «Face à l’affluence, le portail de vote doit augmenter ses capacités d’accueil», avait reconnu la Direction des Français à l’étranger, conseillant aux électeurs de se reconnecter «plus tard». Le portail avait rouvert une heure après. Lors des dernières élections législatives, cette modalité de vote avait été la plus utilisée par les Français habitant à l’étranger : 17,32 % des inscrits au premier tour dans les onze circonscriptions concernées y avaient eu recours, sur un taux de participation global de 22,51 %.

27 juin, 2024 14h47

Sébastien Lecornu rappelle Marine Le Pen à l’ordre. «La Constitution n’est pas honorifique», écrit sur X le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Un tacle adressé à Marine Le Pen, qui estime dans une interview accordée au Télégramme mercredi 26 juin que le titre de «chef des armées» du président de la République est «honorifique». «C’est le Premier ministre qui tient les cordons de la bourse», insiste-t-elle dans cet entretien, assurant notamment que «sur l’Ukraine, le président ne pourra pas envoyer de troupes». Sébastien Lecornu a remis les pendules à l’heure ce jeudi : «Dans les domaines essentiels de la politique extérieure et de la sécurité nationale, il est tenu à une action directe, puisque en vertu de la Constitution, il négocie et conclut les traités, puisqu’il est le chef des armées, puisqu’il préside à la défense», rappelle-t-il sur le réseau social.

27 juin, 2024 14h28

Ngapeth, star du volley français, «encourage les votes contre le RN». Nouvelle déclaration dans le sport français. Earvin Ngapeth, star de l’équipe de France de volley, a appelé à voter contre le RN, à trois jours du premier tour des élections législatives anticipées : «J’encourage simplement les votes contre le Rassemblement national, qui véhicule des idées, des valeurs, des principes qui ne sont pas les miens», argue Ngapeth auprès de l’AFP, avant d’ajouter : «La France que j’aime est une France où tout le monde se mélange, à l’image de notre équipe qui va disputer les Jeux olympiques et au sein de laquelle on donne de la joie aux Français.»

27 juin, 2024 14h03

La rédaction de Marianne refuse finalement le rachat par Pierre-Edouard Stérin. La rédaction de Marianne s’est finalement opposée ce jeudi au rachat du magazine par le milliardaire Pierre-Edouard Stérin, qu’elle avait accepté dans un premier temps, au lendemain d’un article du Monde sur ses liens avec le Rassemblement national. «Ce qui apparaissait comme un engagement idéologique individuel se révèle être une entreprise partisane», a estimé la Société des rédacteurs de Marianne (SRM), selon laquelle «la nature de l’offre de reprise s’en trouve définitivement altérée». La rédaction s’est donc «prononcée à l’unanimité […] contre le rachat du magazine par Pierre-Edouard Stérin».

27 juin, 2024 13h49

Des syndicats d’Ouest-France dénoncent des «amalgames», la direction se défend. Un éditorial publié dimanche 23 juin par Ouest-France, qui renvoie dos à dos le RN et le Nouveau Front populaire (NFP), est vivement critiqué par des syndicats du journal. «Un nouvel édito a encore manié amalgames réducteurs et considérations choquantes […] nous, journalistes d’Ouest-France, considérons que ce texte ne nous représente pas», écrit l’intersyndicale SNJ-CFDT dans un communiqué publié mercredi soir sur les réseaux sociaux. Cet éditorial de Jeanne-Emmanuelle Hutin, directrice de la recherche éditoriale d’Ouest-France, minimise «la menace du Rassemblement national, en la comparant à celle que pourrait constituer le Nouveau Front populaire», poursuit le communiqué, quand bien même il est «dangereux de placer sur le même plan» les deux formations politiques.

La direction et la rédaction en chef d’Ouest-France ont réagi ce jeudi en affirmant l’engagement historique du titre contre le racisme ainsi que «ses prises de position de longue date en désaccord avec celles du FN puis du RN». «Laisser entendre que les récents éditoriaux publiés feraient l’amalgame entre le RN et le NFP est inexact», poursuivent-elles dans un communiqué, assurant que Ouest-France «ne peut taire les dérives antidémocratiques, racistes, antisémites, d’où qu’elles viennent […] Ouest-France a choisi son camp : démocrate et humaniste. Son engagement est éthique et non partisan».

27 juin, 2024 13h22

Victor Wembanyama appelle à «s’éloigner des extrêmes». Victor Wembanyama, la vedette du basket-ball français, s’inscrit dans la lignée de Kylian Mbappé et d’autres figures du sport. «Bien entendu, les choix politiques sont personnels mais pour moi il est important de s’éloigner des extrêmes, qui ne sont pas la direction à prendre pour un pays comme le nôtre», a-t-il affirmé ce jeudi, en réponse à une question de la presse sur le contexte politique en France et les législatives anticipées. Cette conférence de presse des Bleus se tenait à l’Insep, à Paris, en amont des Jeux olympiques.

27 juin, 2024 13h17

Le maire de Rouen interdit une soirée xénophobe. Le maire PS de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a annoncé ce jeudi avoir pris un arrêté municipal interdisant la soirée xénophobe «Ausländer Raus» («Les étrangers dehors», en allemand). Celle-ci était prévue vendredi 28 juin et devait se tenir dans le bar identitaire Le Mora, à Rouen. «J’ai pris la décision d’interdire cet évènement, la haine, la xénophobie, le racisme n’ont pas leur place ni à Rouen ni dans la République», a déclaré l’édile. Après un signalement au procureur de Rouen le 21 juin, Nicolas Mayer-Rossignol avait envoyé ce lundi un courrier au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour lui demander de dissoudre l’association organisatrice de cette soirée et interdire une chanson faisant référence à un slogan nazi. Le ministère de l’Intérieur a indiqué ne pas «souhaiter faire de commentaire». Ce mardi, le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) s’est à son tour tourné vers la justice, et a déposé plainte pour discrimination auprès du parquet de Rouen, qui reste muet sur cette affaire, contre les responsables de l’association gérant le bar.

27 juin, 2024 12h37

A Paris, vrais et faux LFI : jouez aux sept différences. Dans un communiqué, La France insoumise Paris «alerte les électrices et électeurs de la 15e circonscription». Motif d’inquiétude : la candidature dissidente de la député sortante Danielle Simonnet, qui siégeait pourtant avec les Insoumis il y a quelques semaines encore avant d’être écartée par le parti pour son manque de loyauté. «Voter pour elle, c’est enlever des voix au Nouveau Front populaire», assure LFI Paris, qui dresse, à la manière d’un jeu pour enfants, une liste de différences entre ses bulletins et ceux de Céline Verzeletti, la candidate investie officiellement par le NFP. «Pour ne pas vous laisser tromper, vérifiez bien son bulletin : 1. Il n’y a pas le logo LFI. 2. Elle met des logos qui ne figurent pas dans le logo officiel du NFP. 3. Elle a ajouté «20e» alors que le NFP dans le 20e n’existe pas localement (c’est un accord national pas local. 4. La couleur orange distincte de la couleur du bulletin NFP de LFI.» Et les différences idéologiques dans tout ça ? LFI n’en cite aucune.

27 juin, 2024 12h25

Volodymyr Zelensky espère être toujours aussi soutenu par la France après les législatives. Le président ukrainien garde un œil averti sur les élections françaises. Il le redit ce jeudi dans un entretien accordé à l’AFP. «Nous croyons que les Français continueront à soutenir l’Ukraine quelle que soit la situation politique, a déclaré Volodymyr Zelensky. Nous sommes convaincus que le prochain gouvernement sera indépendant de l’agresseur russe et restera attaché aux valeurs européennes et à une Europe forte et unie, l’Europe même que l’Ukraine défend contre la tyrannie russe.»

27 juin, 2024 12h05

Marine Tondelier précise les contours de la future Aide médicale d’Etat. En cas de victoire du NFP, l’Aide médicale d’État (AME) sera intégrée au budget de la sécurité sociale, annonce la secrétaire générale des Écologistes lors du Grand oral devant les associations de la société civile. Actuellement, comme le rappelle Marine Tondelier, «l’Aide médicale d’Etat, c’est dans le projet de loi finances (PLF) santé, donc dans le budget santé de l’Etat [débattu et voté chaque année, ndlr]. Et c’est vrai que c’est hyper stigmatisant : ça donnait lieu, à chaque fois, à une journée entière de diatribes sur cet article précis lors de l’examen du budget de l’État». Également interrogée à ce sujet, Catherine Vautrin concède qu’il y a «encore du travail et des réflexions sur le dossier» du côté du camp présidentiel. Et en profite pour tacler implicitement le Rassemblement national, qui veut largement réduire l’AME pour réaliser des économies : «L’AME c’est 950 millions d’euros, donc toutes celles et ceux qui font des programmes en expliquant que c’est l’AME qui les financeront, c’est un mensonge absolu.»

27 juin, 2024 11h54

Le débat, épisode 2. Deux jours après s’être affrontées sur TF1, les trois principales forces politiques remettent le couvert ce jeudi soir sur France 2. A partir de 20h50, Jordan Bardella, Gabriel Attal et Olivier Faure (au nom du Nouveau Front populaire), débattront.

27 juin, 2024 11h36

Deux millions de procurations enregistrées. Signe que la participation devrait être particulièrement élevée le 30 juin, les demandes de procuration continuent de s’envoler. Mercredi, le ministère de l’Intérieur avait enregistré 2 124 918 procurations depuis le 10 juin, selon Ouest-France, soit cinq fois plus que lors des législatives de 2022 sur la même période. Plus de procurations ont déjà été enregistrées pour ces législatives que pour le second tour de la présidentielle de 2022.

27 juin, 2024 11h12

LFI Corrèze appelle à voter Hollande. «Ceux qui nous connaissent savent à quel point cela nous coûte.» Dans un communiqué, la branche corrézienne de La France insoumise appelle ce jeudi «tous les Corréziens et toutes les Corréziennes» à voter pour François Hollande. C’est pourtant peu dire que LFI et Hollande ne sont pas proches. Encore moins en Corrèze où l’ex-président avait fait campagne contre la Nupes en 2022, qu’il y avait soutenu une candidate dissidente et avait refusé «d’appeler à voter pour la gauche au second tour des législatives», rappelle LFI dans son communiqué. Mais «l’heure est trop grave pour qu’on ressasse le passé au lieu d’agir sur le futur» : «Dans un moment où l’idéologie d’extrême droite n’a jamais autant pénétré les esprits et la société, l’heure n’est pas aux règlements de compte. L’heure est à l’union de toutes les forces de résistance.» LFI Corrèze dit malgré tout ne pas avoir de «naïveté sur la personne» de François Hollande et n’oublie «rien de son mandat, de sa politique aveuglément soumise au néolibéralisme».

27 juin, 2024 10h45

En cas de cohabitation Macron-Bardella, ça risque d’être tendu sur la question d’une défense européenne. Les récentes déclarations de Marine Le Pen sur qui du président ou du Premier ministre est le chef des armées l’ont montré : la défense européenne sera motif de crise majeure en cas de cohabitation Macron-Bardella. Pour l’historien Yannick Pincé, Emmanuel Macron pourrait, comme Mitterrand avant lui, prendre l’ascendant sur le Premier ministre en prenant à témoin une opinion inquiète face à la menace russe et favorable au soutien à l’Ukraine. Lire sa tribune dans nos colonnes.

27 juin, 2024 10h24

Le PCF appelle au barrage républicain. Quand la Macronie renvoie sans gêne dos à dos le Nouveau Front populaire (NFP) et le Rassemblement national, pour le plus grand bonheur du parti d’extrême droite, la gauche a plus de valeurs. Le Parti communiste le prouve une nouvelle fois ce jeudi : «Dans tous les duels opposant un candidat d’une force républicaine à un candidat d’extrême droite, nous appellerons à voter pour le candidat républicain. Et si un candidat du PCF se retrouve qualifié au second tour en troisième position dans une triangulaire, il se désistera pour que le candidat républicain le mieux placé ait les meilleures chances de battre l’extrême droite», écrit le PCF dans un communiqué. Lundi dernier, les Ecologistes avaient déjà annoncé que leurs candidats arrivés troisièmes se désisteraient au second tour pour faire barrage au RN. La France insoumise a pour sa part dit qu’elle attendrait les résultats du premier tour pour donner des consignes en cas de triangulaire, mais a déjà expliqué qu’elle appelait à faire barrage au RN dans les seconds tours où elle ne serait pas présente.

27 juin, 2024 10h10

SOS Racisme dépose plainte pour incitation à la haine, après la diffusion d’une chanson sur les réseaux sociaux. Les racistes en roue libre, épisode 2091993. Le titre «Je partira pas» est accessible sur X (ex-Twitter), TikTok ou Youtube. Il est présenté comme un «tube de l’été» par des comptes d’extrême droite, avec ses paroles ostensiblement racistes : «Tu partiras, comme t’es venu tu t’en iras, quand va passer Bardella, tu vas retourner chez toi, tu partiras avec ta Fatma, fini le RSA, le bateau n’attend pas, tu pourras prier toute la journée, là tu commences à nous gonfler.» Eric Zemmour a notamment partagé une vidéo sur son compte X, dansant sur ces paroles. L’association SOS Racisme dénonce des propos «inacceptables» et réclame leur dépublication immédiate «de toutes les plateformes numériques», annonce-t-elle sur ses réseaux sociaux. Elle appelle également à des sanctions «exemplaires».

27 juin, 2024 9h52

Pour la Commission nationale consultative des droits de l’homme, l’antisémitisme est bien plus «marqué à droite qu’à gauche». O surprise. Alors que depuis des semaines la stratégie de la Macronie semble de faire passer le Nouveau Front populaire pour une alliance antisémite, jusqu’à laisser entendre que la gauche serait plus dangereuse que l’extrême droite. Dans son rapport annuel publié ce jeudi, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a tranché : oui il existe un antisémitisme à gauche, «chez les proches des Insoumis et d’EELV notamment», mais à un niveau «sans comparaison avec celui observé à l’extrême droite et chez les proches du Rassemblement national», estime la CNCDH. La Commission avait appelé le 12 juin à faire barrage à l’extrême droite.

27 juin, 2024 9h34

«Moi, j’ai regardé la Constitution» : Chenu fait le service après-vente de Le Pen. Invité D’Apolline de Malherbe sur RMC /BFMTV ce jeudi, Sébastien Chenu (RN) a été interrogé sur les déclarations de Marine Le Pen au Télégramme. «Le chef de l’Etat est le chef des armées et le Premier ministre a la maîtrise de la politique de la Défense, avec un véto budgétaire. C’est le Premier ministre qui signe les autorisations de crédits lorsqu’il y a des opérations militaires», martèle Chenu. Le porte-parole du Rassemblement national défend sans surprise Marine Le Pen, jugeant que dans la constitution, «les choses sont bien claires». Selon lui, le Premier ministre est ainsi en mesure de «mettre une ligne rouge ou des limites à un président qui semble ne pas en avoir» - faisant référence à l’envoi d’armes en Ukraine. La candidate à la dernière présidentielle estime que «chef des armées, pour le Président, c’est un titre honorifique», ce à quoi Sébastien Chenu souscrit : «C’est exactement cela.»

27 juin, 2024 9h21

Les Républicains sèchent le Grand oral de la société civile. Les partis considérés comme «républicains» ont été invités, ce jeudi à 9 h 30, à participer au Grand oral de la société civile, à l’initiative d’Oxfam France. Du côté du Nouveau Front populaire, c’est Marine Tondelier qui a accepté de relever le défi, et Catherine Vautrin, ministre de la Santé, pour Renaissance. Les Républicains, également invités à répondre aux questions d’Ofxam, de France Nature Environnement, du syndicat enseignant FSU, ATD Quart Monde, la fondation l’Abbé Pierre et Médecins du Monde, n’ont toujours pas répondu à l’appel. «Difficile de trouver» des candidats disponibles soufflent des membres d’Oxfam, étant donné qu’une bonne partie se sont alliés au Rassemblement national, que l’association s’est refusée à inviter. «On a essayé d’appeler au siège, personne ne nous a répondu.» Signe d’un désintérêt des candidats de la droite de répondre aux associations françaises ? Par Sascha Garcia

27 juin, 2024 9h03

Marine Le Pen juge qu’être chef des armées est un «titre honorifique», François Bayrou dénonce une déclaration «extrêmement grave». Le président du Modem était l’invité de Cnews /Europe1 ce jeudi matin. Il a notamment réagi à une déclaration de Marine Le Pen dans le quotidien Le Telegramme, où elle juge que «chef des armées, pour le Président, c’est un titre honorifique puisque c’est le Premier ministre qui tient les cordons de la bourse». François Bayrou a dénoncé une parole «extrêmement grave» qui «met en cause profondément la constitution». Selon lui, l’article 15 de cette dernière, relatif à la notion de chef des armées, est d’une «clarté biblique» - il en fait la lecture en direct - et «le besoin d’ordre et de sécurité [défendu par le Rassemblement national] commence quand on respecte les institutions du pays». L’article 15 dit : «Le Président de la République est le chef des armées. Il préside les conseils et les comités supérieurs de la défense nationale.»

Réponse immédiate de la bergère au berger : «Monsieur Bayrou, qui a choisi l’outrance sur le tard, devrait se souvenir qu’en décembre 1999, le Premier ministre Lionel Jospin s’était opposé à la volonté du chef de l’État d’envoyer des troupes en Côte d’Ivoire au moment du putsch du général Guéï. La Constitution, toute la Constitution, rien que la Constitution», dit Marine Le Pen sur X.

27 juin, 2024 8h54

Marine Tondelier en a «ras-le-bol» des questions sur Mélenchon. Interrogée ce jeudi matin sur RTL, la secrétaire nationale des Ecologistes à une nouvelle fois fait face à plusieurs questions sur la présence de Mélenchon dans cette campagne. «Je pense qu’on est dans un moment historique pour la France […] franchement, j’ai du mal à m’intéresser à autre chose qu’à l’avenir de notre pays.» Candidate (NFP) comme suppléante dans le Pas-de-Calais, Marine Tondelier estime que le chef de file des insoumis «a l’importance que vous lui donnez» - sous-entendu les médias. Selon elle, il y a de meilleures alternatives dans l’union de gauche pour présenter un Premier ministre, même si Jean-Luc Mélenchon «a le droit de se sentir capable».

27 juin, 2024 8h30

«Il y a de la violence dans cette campagne», observe Clémentine Autain. La députée (LFI) de Seine-Saint-Denis - qui a vu sa permanence récemment taguée et détériorée - est revenue sur le climat de la campagne des élections législatives au micro de France inter ce jeudi. Selon elle, cette violence ne se cantonne pas à «l’espace politique» car «cette ambiance de brutalité et de racisme dégénère dans la société». Et de donner plusieurs exemples : «à Bordeaux, un supporter de Bardella a frappé un militant écologiste», «un électeur de Bardella, encore, a agressé un chauffeur de bus en lui disant «j’en ai marre des gens comme vous : bougnoules et renois […] je vais te tuer, je vais te massacrer, je vais vous éradiquer»». Selon Clémentine Autain, ce scrutin fait face à un «enjeu d’apaisement du pays».


27 juin, 2024 8h26

«Là c’est quatre ou cinq messages racistes par jour.» Dans l’émission C à Vous ce mercredi, le journaliste Mohamed Bouhafsi témoigne des nombreux messages racistes qu’il reçoit par jour depuis le 9 juin et la victoire du RN aux élections européennes. Il estime que la parole raciste s’est libérée depuis cette date, que ce soit virtuellement ou dans des interactions sociales. Sur le plateau de France 5, le journaliste demande à ne plus être «essentialisé en fonction de [s] on prénom, de [s] on nom, ou de [s] a prétendue origine ou de [s] a prétendue religion». Ce témoignage fait suite à la publication ce mardi d’une lettre raciste par son confrère de France 5 Karim Rissouli.

27 juin, 2024 8h01

Eric Zemmour se sent seul. Le patron de Reconquête qui présente 330 candidats au premier tour des législatives, a dit regretter ce jeudi sur RTL que Marine Le Pen n’ait pas voulu faire alliance avec son parti. «La gauche s’allie alors qu’il y a beaucoup de différences entre eux, a-t-il fait remarquer. Marine Le Pen n’a pas voulu de l’alliance avec nous, je le regrette». Interrogé sur ses consignes de vote pour le second tour, Eric Zemmour a annoncé qu’il appellerait «à voter contre la gauche et pour la droite» sans prononcer pour autant le nom du parti de sa rivale. Il a finalement conclu qu’au moins «Reconquête était indépendant et n’était pas une filiale du RN.» On se console comme on peut.

27 juin, 2024 7h21

La cohabitation entre Emmanuel Macron et Jordan Bardella se prépare. Marine Le Pen déclare dans un entretien au Télégramme qu’il n’était pas question d’envoyer des troupes en Ukraine. La cheffe de file des députés RN affirme que «chef des armées, pour le président, c’est un titre honorifique puisque c’est le Premier ministre qui tient les cordons de la bourse.» «Jordan (Bardella) n’a pas l’intention de lui chercher querelle, mais il a posé des lignes rouges. Sur l’Ukraine, le président ne pourra pas envoyer de troupes», une option qu’il avait refusé d’exclure, a-t-elle ajouté.

27 juin, 2024 7h10

François Hollande avance masqué. L’ex président de la République a fait des offres de services à peine masquées pour l’après second tour. Ce mercredi sur BFMTV, il s’est dit disponible en cas d’absence de majorité absolue pour «trouver des solutions», «compte tenu des fonctions» présidentielles qu’il a occupées. L’ex-chef de l’Etat socialiste, candidat dans la première circonscription de Corrèze sous les couleurs du Nouveau Front populaire, a interrogé : «S’il n’y a pas de majorité, […] qu’est-ce qu’on fait pendant un an ? On laisse le pays aller à vau-l’eau ?». «Il faut quand même que des décisions soient prises», a-t-il répondu, en prônant «d’aller chercher un chef du gouvernement qui puisse, sur un programme minimal, faire avancer le pays».

27 juin, 2024 7h05