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Manifestations contre Emmanuel Macron : «Les Ecologistes en seront parce qu’on ne se laissera pas voler cette élection», assure Marine Tondelier

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Alors que la gauche dénonce «une décision d’une exceptionnelle gravité», le Président lance ce mardi 27 août «un nouveau cycle de consultations» avec les responsables des partis hors LFI et RN, ainsi que «des personnalités se distinguant par l’expérience du service de l’Etat et de la République».
Marine Tondelier à Tours, le 22 août. (Guillaume Souvant/AFP)
publié le 27 août 2024 à 7h17
(mis à jour le 27 août 2024 à 20h59)

En résumé :

  • A l’issue d’une première vague d’entretiens organisés vendredi et lundi à l’Elysée avec les chefs de parti, Emmanuel Macron a écarté formellement lundi soir de nommer un gouvernement du Nouveau Front populaire mené par Lucie Castets, en invoquant la «stabilité institutionnelle», sept semaines après les élections législatives qui ont plongé le pays dans l’impasse politique.
  • En réaction, l’ensemble de la gauche s’est violemment indigné, dénonçant «une honte», «un déni» ou «une décision d’une exceptionnelle gravité». Les insoumis ont notamment affirmé qu’ils déposeraient une motion de destitution à l’encontre du président de la République. Les autres formations ont annoncé qu’elles ne se rendraient pas au «nouveau cycle de consultations» lancé ce mardi 27 août.
  • Pendant ce temps, la riposte dans la rue s’organise. Ce mardi, La France insoumise, l’Union étudiante et l’Union syndicale lycéenne appellent à une journée de manifestation le samedi 7 septembre face «au coup de force de Macron».
  • Le chef de l’Etat a fait savoir qu’il comptait élargir les discussions à des «personnalités» qui ont «l’expérience du service de l’Etat». Il pourrait s’agir de Nicolas Sarkozy, François Hollande, Bernard Cazeneuve, ou encore Didier Migaud, président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) et ex-député PS, selon le Monde.
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«En colère et révoltée», Lucie Castets dénonce «l’attitude» d’Emmanuel Macron. Dans une interview accordée à Ouest-France ce mardi, la candidate du NFP pour devenir Première ministre fustige le comportement du président, qui «décide seul de l’orientation politique, de la force légitime à gouverner et du timing». «Nous avons pourtant fait en sorte d’identifier des projets pouvant obtenir l’accord du Parlement. (...) J’ai ainsi déjà eu de multiples contacts avec des députés Liot, MoDem… Nous discutons beaucoup. Mais cela n’est pas pris en compte par le président de la République», déplore Lucie Castets, qui reconnaît toutefois ne pas avoir été surprise de voir le NFP écarté. «Lorsque nous l’avons rencontré à l’Élysée vendredi, j’avais déjà compris qu’il ne voulait pas d’un gouvernement issu du Nouveau Front populaire.»

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Face au blocage politique, un Macron fautif et une gauche pas innocente. Le chef de l’Etat, responsable de la crise et de sa durée, dérègle notre démocratie. Mais la gauche contribue à ce mauvais feuilleton en refusant d’acter que, minoritaire, elle ne peut gouverner seule. A lire ci-dessous :

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Pas de gouvernement NFP : un soulagement pour de nombreux chefs d’entreprise. «J’ai été suffisamment critique à l’égard du programme de LFI pour dire que cette annonce nous rassure», a admis ce mardi le président du Medef, Patrick Martin, interrogé lors de la Rencontre des Entrepreneurs de France (REF) du mouvement. De son côté, François Asselin, le patron de la Confédération des PME, explique avoir vu dans l’annonce de l’Elysée d’écarter un gouvernement NFP un «premier signe positif», tandis que Michel Picon, le président de l’Union des entreprises de proximité, évoque «une excellente nouvelle». Le patronat s’inquiétait notamment, en cas de gouvernement NFP, des hausses prévues de fiscalité, ou du projet de porter le Smic à 1 600 euros, qu’il considérait comme très nuisible pour les entreprises.

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Le PS votera «la censure de tout gouvernement qui prolongerait la politique» de Macron. Malgré les quelques voix dissonantes qui se sont fait entendre lors du bureau national organisé ce mardi, le Parti socialiste assure sur X que ses membres «se sont exprimés à une écrasante majorité, pour la censure de tout gouvernement qui prolongerait la politique du Président sévèrement sanctionnée à trois reprises par les Français.es».

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«Nous manifesterons», pose Marine Tondelier. Elle ne voulait pas répondre d’emblée à cette question, estimant que «les auditeurs se fichent de savoir ce que je vais faire le 7 septembre». Sur le plateau de BFMTV ce mardi soir, Marine Tondelier voulait d’abord parler d’aujourd’hui et non du rendez-vous lancé par la France insoumise pour descendre dans la rue afin de contester le choix d’Emmanuel Macron d’exclure le NFP de Matignon. «Ces manifestations ne s’organisent pas sur les plateaux, elles s’organisent entre nous et je parlerai avec les organisateurs», a d’abord temporisé la patronne des Ecologistes. Mais relancée, Marine Tondelier a fini par lâcher : «Nous manifesterons, je l’ai dit, je ferai toutes les manifestations que vous voulez, il n’y a pas de problèmes. Les Ecologistes en seront parce qu’on ne se laissera pas voler cette élection». Mais est-ce que ce sera le 7 septembre aux côtés des insoumis ou dans un autre cadre ? Ca ne reste pas clair.

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Les jeunes écologistes seront de la partie le 7 septembre. Dénonçant un «véritable coup de force» d’Emmanuel Macron, le mouvement jeunesse des Ecologistes a annoncé sur X rejoindre à son tour l’appel des syndicats à manifester le 7 septembre. Pour l’instant, les Ecologistes n’ont pas encore officiellement annoncé leur participation à la mobilisation, même si Marine Tondelier a assuré qu’elle appelait «évidemment» à manifester.

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Fabien Roussel : «Je crois qu’Emmanuel Macron a décidé de déclarer la guerre». Dans une interview accordée à Libé, le secrétaire national du Parti communiste dénonce en termes forts la décision du chef de l’Etat de ne pas nommer à Matignon Lucie Castets. Lire notre interview.

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Sandrine Rousseau soutient la procédure de destitution d’Emmanuel Macron. Dans une longue interview accordée au magazine Alternatives économiques, la députée écologiste Sandrine Rousseau dénonce un comportement «honteux» du Président de la République. «Je trouve incroyable de la part d’Emmanuel Macron d’invoquer la stabilité institutionnelle pour justifier ce refus, alors que c’est lui qui a dissous l’Assemblée un soir d’élection européenne où le Rassemblement national est arrivé en tête», martèle-t-elle avant d’ajouter : «Le président veut en fait dissoudre le NFP. Il veut qu’une majorité s’organise autour d’un bloc central, mais ce n’est pas ce qu’ont voulu les Français.» Alors qu’elle penchait initialement pour la «prudence» à l’idée de lancer une motion de destitution, l’Ecologiste est aujourd’hui convaincue : «Je suis désormais pour soutenir cette procédure de destitution.» A la question de savoir ce que doit faire la gauche à présent, elle assure qu’elle «doit appeler à des manifestations massives, et adopter une motion de censure contre tout gouvernement non issu du NFP».

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Macron dit recevoir «tous ceux qui veulent œuvrer pour l’intérêt supérieur du pays». Emmanuel Macron affirme qu’il est prêt à recevoir «tous ceux qui veulent œuvrer pour l’intérêt supérieur du pays» dans le cadre de son nouveau cycle de consultations. Interrogé par des journalistes sur l’avancée de sa quête d’un Premier ministre, alors qu’il attendait le chef du gouvernement irlandais sur le perron de l’Elysée, le président a répondu : «Les travaux continuent. La porte est ouverte et je reçois tous ceux qui veulent bien venir continuer à œuvrer pour l’intérêt supérieur du pays.»

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Le mouvement de François Ruffin appelle à son tour à manifester. «Face au coup de force de Macron, Picardie Debout sera aux côtés des organisations de jeunesse, dans la rue, le 7 septembre prochain !», écrit le mouvement sur X. «Nous appelons le peuple à censurer Emmanuel Macron dans la rue», poursuit Picardie Debout dans un communiqué. «Nous espérons que toutes les forces progressistes politiques, syndicales, associatives, conscientes de cette pente autoritaire, s’uniront et descendront nombreuses dans la rue le samedi 7 septembre.»

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Le PS toujours pas tenté par une manifestation. Dans la rue le 7 septembre ? C’est cette fois au tour d’Arthur Delaporte, député PS, de mettre l’idée de côté. Au micro de BFMTV, il a expliqué «comprendre» les personnes qui souhaitent manifester. Mais il «ne pense pas que ce soit la bonne réponse». Il penche plutôt pour une autre alternative : «La bonne réponse, qui est entre les mains des parlementaires, c’est la censure.»

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Une démission d’Emmanuel Macron permettrait-elle de dissoudre à nouveau l’Assemblée nationale dans la foulée ? Le départ du Président de la République créerait une nouvelle situation politique. Mais insuffisante, selon les constitutionnalistes, pour déroger à la règle, inscrite dans la Constitution, d’attendre un an avant une nouvelle dissolution. On vous explique tout dans notre article.

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Emmanuel Macron a rencontré François Bayrou ce mardi. A la sortie de sa rencontre avec le groupe de députés Liot, Emmanuel Macron a déjeuné avec le président du Modem François Bayrou ce mardi midi, selon BFMTV et France Télévisions. A ce stade, aucun élément concernant cette rencontre n’a été détaillé.

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Les Socialistes ne seront pas de la partie le 7 septembre. Du moins, pas pour l’instant, a expliqué le porte-parole du Parti socialiste Pierre Jouvet auprès de franceinfo. «Nous n’appelons pas à aller dans la rue à ce stade», a-t-il déclaré avant d’ajouter que «l’urgence est dans le débat, dans la discussion politique, même si le choix édicté hier par Emmanuel Macron nous inquiète profondément».

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Le Planning familial s’associe à la mobilisation du 7 septembre. Le Planning familial s’associe à son tour à la mobilisation du 7 septembre, portée par le syndicat L’Union Etudiante. L’association «sera dans la rue» pour cette manifestation «contre le coup de force d’Emmanuel Macron», «le président le plus autoritaire et autocratique de [l’histoire de la Ve République]». «Face à une telle menace démocratique, il est de notre devoir de réagir», justifie le Planning familial dans une publication sur X.

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L’opposition interne au PS appelle à reprendre les discussions avec Emmanuel Macron. Lors du Bureau national du Parti socialiste organisé ce mardi midi, l’opposante interne à Olivier Faure, la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, anti-LFI notoire et donc critique du Nouveau Front populaire, appelle à «reprendre des discussions avec le Président de la République». Dans sa prise de parole, l’élue locale a expliqué que l’inverse «sera reproché par tous les électeurs, les nôtres et ceux du front républicain, de n’avoir pas essayé jusqu’au bout». Geoffroy a également fait valoir sa divergence de point de vue à propos des motions de censure. Alors que ce matin sur France 2 Olivier Faure a affirmé que le PS censurera tout gouvernement qui n’est pas celui du NFP, la cheffe de file du TO1 a demandé à la direction «le refus d’un vote d’une motion de censure par principe». «Il peut y avoir des réformes engagées de gauche et nous devons essayer de les trouver», a-t-elle assuré. Par Sacha Nelken.

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Le groupe A Droite propose un délai maximal de 15 jours pour un gouvernement démissionnaire. Dans un communiqué de presse, le groupe parlementaire A Droite appelle à «prévoir dans la Constitution un délai maximal de quinze jours pendant lesquels un gouvernement démissionnaire pourra poursuivre la gestion des affaires courantes». Au-delà de ce délai, «le Président de la République serait constitutionnellement tenu de nommer un nouveau gouvernement». Une proposition visant à limiter «la dérive institutionnelle» et permettre «une meilleure gouvernance démocratique», alors que l’attente de la nomination d’un Premier ministre se fait attendre depuis de longues semaines.

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Eric Ciotti s’offusque de l’appel à manifester de LFI. Sur X, le président du groupe parlementaire A Droite Eric Ciotti dégomme l’appel à manifester de la France Insoumise contre Macron, la qualifiant d’«inacceptable coup de force». «Des procédés rappelant les ligues anti parlementaires des années 30. Le coup d’Etat permanent du NFP doit cesser», écrit-il encore.

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Les Républicains participeront aux consultations mercredi. Un cadre du groupe LR a fait savoir, auprès de France Télévisions, que des représentants du parti seraient présents pour les consultations prévues mercredi 28 août. Parmi les participants, le patron des députés Les Républicains (LR) Laurent Wauquiez, la secrétaire générale LR Annie Genevard, et le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau.

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Le Modem va participer aux consultations, ce mardi. Alors que le casting des personnalités politiques consultées par Emmanuel Macron est relativement flou, le Modem confirme sa venue. Le député Modem – et ancien ministre – Philippe Vigier l’a confirmé ce mardi à BFMTV : «Il est normal [que le Président] voit ceux qui représentaient l’ancienne majorité, que ce soit le Modem, que ce soit Horizons, ou que ce soit Renaissance», a-t-il fait valoir.