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Gouvernement Barnier : «J’aurai un certain nombre d’échanges avec Bruno Retailleau, j’y suis prêt», avertit Didier Migaud

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Après une première réunion de travail ce lundi 23 septembre au matin à Matignon, les nombreuses passations de pouvoir dans les ministères ont eu lieu jusqu’à 13 heures, avant un conseil des ministres inaugural et les premières interviews des ministres de l’Intérieur et de la Justice.
Didier Migaud le 23 septembre à l'Elysée. (Albert Facelly/Libération)
publié le 23 septembre 2024 à 7h15
(mis à jour le 23 septembre 2024 à 18h16)

En résumé :

  • Nommé samedi soir, le nouveau gouvernement de Michel Barnier s’est mis en marche ce lundi 23 septembre. Les passations de pouvoir dans les ministères ont eu lieu dans la matinée, avant un premier Conseil des ministres à l’Elysée autour d’Emmanuel Macron à 15 heures.
  • Bruno Retailleau, Anne Genetet ou encore Geneviève Darrieussecq… Que ce soit pour leur conservatisme, leur inexpérience ou leur discrétion, les nouveaux ministres essuient de vives critiques. Gabriel Attal a aussi mis en garde son successeur contre des reculs sur «l’IVG, la PMA ou les droits des LGBT».
  • Le Parti socialiste prévoit déjà le dépôt d’une motion de censure contre Michel Barnier dès son discours de politique générale le 1er octobre. Le Rassemblement national a aussi ouvert la porte à cette possibilité.
  • Dans leurs interviews respectives, Bruno Retailleau et Didier Migaud ont délimité leurs périmètres. Si le ministre de l’Intérieur s’est montré offensif, son homologue de la justice lui a rapidement rappelé son attachement à l’état de droit. Ambiance.
il y a 230 jours

Faure met un coup de griffe à Retailleau. Des «effets de manche» : «la réalité c’est qu’il ne fera rien de plus que les autres». Voilà ce que la prestation de Bruno Retailleau sur TF1 a inspiré au patron du PS Olivier Faure, invité de BFMTV dans la foulée. «Pour les reconduites à la frontière», que le nouveau ministre veut voir augmenter et être respectées, Bruno Retailleau «sait très bien qu’il sera bloqué par les OQTF», les obligations de quitter le territoire, en raison du refus de nombreux pays d’origine d’accepter le retour de leurs ressortissants sur leur sol, a ainsi noté le député. «On en reparlera dans six mois ou dans un an, si ce gouvernement dure aussi longtemps», a-t-il ironisé.

il y a 230 jours

Solliciter les entreprises ? Dans une certaine mesure, le Medef y est prêt. Ce n’est pas encore le grand soir fiscal mais après des années d’attitude rétive à la moindre augmentation des impôts, c’est un changement d’attitude notable. Dans une interview au Parisien lundi 23 septembre, le patron du Medef Patrick Martin s’est dit «prêt à discuter» d’une hausse d’impôts des entreprises, mais sous condition. «Nous sommes prêts à discuter d’une hausse d’impôts des entreprises à deux conditions. D’abord, si nous avons la démonstration que sur l’excès de dépenses publiques, l’Etat fait des efforts bien supérieurs à ce qu’il demande aux entreprises. Ensuite, que l’effort demandé n’enraye pas la dynamique d’investissement et de création d’emplois dans une conjoncture économique très fragile.»

il y a 230 jours

Retailleau pas le renouveau. Bruno Retailleau était un homme bavard dans l’opposition. Surtout au sujet de l’immigration. Alors, monsieur le ministre de l’Intérieur ? Il promet de réunir dans les prochains jours les dix préfets du pays touchés par le «désordre migratoire» pour essayer de boucher les «trous dans la raquette». Une nouvelle loi sur l’immigration ? Il n’exclut rien. Bruno Retailleau se verrait bien enterrer l’aide médicale d’Etat – une mesure symbolique et inefficace qui fait rêver le Rassemblement national. «Nous ne devons pas être le pays le plus attractif d’Europe. Je ne suis pas opposé à une alliance avec les pays qui veulent plus de fermeté.» Conclusion : Bruno Retailleau ne promet rien de nouveau et de concret pour les jours à venir. Il prévient juste qu’il sera beaucoup plus méchant et efficace que son prédécesseur, Gérald Darmanin. Par Rachid Lareche

il y a 230 jours

Budget de la justice : coupe ou pas coupe ? Si Eric Dupond-Moretti s’est élevé contre la coupe de 500 millions en 2025 proposée par l’ex-Premier ministre Gabriel Attal dans ses lettres-plafonds, Didier Migaud, lui, joue la prudence et ne reprend pas à son compte le montant donné par son prédécesseur. «La justice doit être une priorité» budgétaire, assure-t-il tout en prônant «des comptes publics maîtrisés». «Le budget de la Justice est passé de sept à un peu plus de dix milliards, l’effort a été réel et il faut le poursuivre, car il est nécessaire qu’il y ait une justice qui ait les moyens de fonctionner», dit-il, tout en répétant son «souci du redressement des comptes publics». Par Laurence Benhamou.

il y a 230 jours

Une première pour Bruno Retailleau. Le nouveau ministre de l’intérieur était au 20 heures de TF1 pour annoncer ses mesures. Alors ? «Trop de victimes dans le pays, tous les jours en France face à l’insécurité.» Comment faire pour un mettre un terme ? Le ministre de l’Intérieur souhaite «rétablir l’ordre et la concorde». C’est beau. Ça rime. Mais comment ? «Je souhaite faire respecter les forces de l’ordre.» Très bien. Autre chose Monsieur Retailleau ? «Je souhaite taper les narco trafiquants au portefeuille. Il ne faut pas oublier que Al Capone est tombé après une enquête fiscale.» Bruno Retailleau souhaite beaucoup de choses. Un dernier truc ? «Je souhaite être efficace.» Par Rachid Laïreche.

il y a 230 jours

Petite passe d’armes entre Migaud et Retailleau, 48 heures après leur nomination. Didier Migaud, le nouveau garde des Sceaux, qui dit se sentir toujours de gauche, avertit Bruno Retailleau, son très conservateur collègue de l’Intérieur, qu’il «doit savoir que la justice est indépendante».

«Je ne pense pas que le Didier Migaud d’aujourd’hui soit si éloigné du Didier Migaud député socialiste, qui portait un certain nombre de convictions», a déclaré sur France 2 le nouveau ministre de la Justice. Le successeur d’Eric Dupond-Moretti entend travailler ensemble pour l’intérêt général et assure : «Passer des compromis, ce n’est pas se compromettre.» Pour autant, face au désir d’ordre du ministre de l’Intérieur qui réclame des sanctions «fermes et rapides» pour les délinquants, Migaud reste distant. «Il a ses convictions. Je dois moi aussi montrer de l’autorité, de la fermeté, qu’il n’y ait pas d’impunité, mais tout en faisant en sorte que l’Etat de droit soit respecté, que les procédures aussi soient respectées. [...] Il doit savoir que la justice est indépendante et que c’est quelque chose d’essentiel. Il y a le sentiment parfois que la justice est lente et ne condamne pas suffisamment, ça n’est pas toujours exact, donc j’aurai un certain nombre d’échanges avec Bruno Retailleau, j’y suis prêt.» Par Laurence Benhamou.

il y a 230 jours

Retailleau «en travers de la route» de ceux «qui placent une cible dans le dos des forces de l’ordre». Tout à son mantra du «retour à l’ordre», le néo-ministre de l’Intérieur a cité une série de mesures censée favoriser la lutte contre les délinquants et criminels. Au menu : un statut de l’indicateur inspiré des lois antimafia en Italie, des enquêtes de patrimoine «pour taper au portefeuille» des cibles de la police...

il y a 230 jours

Didier Migaud est-il toujours de gauche ? Ça part fort sur France 2. Le nouveau ministre de la Justice, invité d’Anne-Sophie Lapix, répond sans répondre : «J’ai quitté la vie politique en 2010, à partir du moment où mes fonctions à la Cour des comptes nécessitaient une indépendance absolue. [...] Je suis resté un citoyen, je ne pense pas que le Didier Migaud d’aujourd’hui soit différent du Didier Migaud de 2010. J’ai toujours été contre les extrêmes, les intégrismes, et souhaité qu’on puisse travailler entre majorité et opposition dans l’intérêt général.»

il y a 230 jours

L’agenda très parlementaire de Michel Barnier. Parce qu’il se sait sous surveillance pour ne pas dire sous la menace du Parlement, le Premier ministre a du temps à passer avec ses représentants. Il se rendra ainsi mardi 24 septembre à 10 heures à la conférence des présidents de l’Assemblée. Le lendemain, place à la conférence des présidents du Sénat, à majorité conservatrice.

il y a 230 jours

Choc de poids lourds gouvernementaux dans les JT. Quelques heures après leur entrée en fonction, deux des principaux membres du nouveau gouvernement Barnier vont saturer les ondes ce lundi soir à 20 heures : le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau sur TF1 et celui de la Justice, Didier Migaud, sera sur France 2.

il y a 230 jours

Bruno Retailleau déjà dans un comico. A peine entré en fonction, le nouveau ministre de l’Intérieur étrennera ses galons dès ce lundi soir, avec un déplacement «dans un commissariat de la petite couronne parisienne», a fait savoir la place Beauvau dans un communiqué. Dans son discours de passation avec Gérald Darmanin, l’ex-patron sénateurs LR a brossé les policiers dans le sens du poil : «Honte à ceux qui distillent dans leurs discours la haine vis-à-vis de nos forces de l’ordre», a martelé ce représentant de la droite dure, promettant qu’il ne «laisserait pas faire».

il y a 230 jours

Une réunion à Matignon pour bosser le discours de politique générale. Le Premier ministre Michel Barnier présidera un séminaire gouvernemental vendredi après-midi à Matignon de 15 heures à 18 heures, ont annoncé lundi ses services. Cette réunion vise notamment à préparer sa déclaration de politique générale qu’il prononcera le 1er octobre, où il exposera sa feuille de route et à l’issue duquel pourraient être déposées les premières motions de censure. Ce séminaire sera suivi par la photo officielle du gouvernement, qui sera prise à Matignon, sans le président Emmanuel Macron. Auparavant, Michel Barnier participera aussi mardi matin à 10 heures à la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale, puis mercredi à 15 heures à celle du Sénat. La Conférence des présidents réunit chaque semaine la présidente de l’Assemblée nationale (ou du Sénat), les vice-présidents, les présidents des groupes politiques, les présidents des commissions, et les rapporteurs généraux de la commission des Finances et de celle des Affaires sociales, ainsi qu’un représentant du gouvernement. Il s’agit le plus souvent du ministre chargé des Relations avec le Parlement.

il y a 230 jours

Le nouveau ministre des transports met déjà un coup de frein à Anne Hidalgo sur la vitesse du périph. «C’est un dossier qui est effectivement tout en haut de la pile compte tenu du calendrier», affirme ce lundi François Durovray, dans une interview au Parisien. Le nouveau ministre des Transports, qui est aussi président du conseil départemental de l’Essonne, tempère les annonces de la maire de Paris sur la réduction à 50 km/h du périphérique. «Ce n’est pas une décision que la maire de Paris peut prendre seule», souligne-t-il, «le périphérique n’est pas uniquement l’infrastructure des Parisiens. C’est une infrastructure qui concerne toute l’Île-de-France et bien au-delà». François Durovray dit ainsi avoir «l’intention d’échanger avec la maire de Paris sur le sujet» et «évoquer potentiellement une méthode» après cette discussion.

il y a 230 jours

Gérald Darmanin découvre le racisme le jour de son départ du ministère de l’Intérieur. «Si je m’étais appelé Moussa Darmanin, je n’aurais pas été élu maire et député et sans doute n’aurais-je pas été ministre de l’Intérieur», a déclaré le député du Nord avant de filer les clés de la Place Beauvau au très droitier Bruno Retailleau ce lundi 23 septembre. Une révélation ? Une libération ? Une découverte au milieu de la nuit ? Trop facile. Notre billet.

il y a 230 jours

Un Conseil des ministres vite fait, bien fait. Une demi-heure et puis voilà. La première réunion de la nouvelle équipe ministérielle autour d’Emmanuel Macron, entamée à 15 heures dans le jardin d’hiver du palais présidentiel, a pris fin vers 15h30. Parmi les premiers sortant de l’Elysée, le nouveau Garde des Sceaux Didier Migaud, a estimé que ce premier Conseil des ministres s’est «très bien» passé. Les membres du nouvel exécutif s’étaient déjà vus dans la matinée à Matignon, mais pendant plus de deux heures, pour un «petit-déjeuner gouvernemental» - une rencontre «autour d’un café pour mieux se connaître», selon Michel Barnier.

il y a 230 jours

Stella Dupont, députée apparentée Ensemble : «Je crains d’être contrainte à une censure». Représentante de «l’aile gauche» du macronisme, la députée n’est pas à l’aise avec la composition et les orientations du gouvernement Barnier. Sans rompre à ce stade avec son groupe, elle envisage même de censurer l’exécutif. Notre interview.

il y a 230 jours

Premier conclave élyséen pour la nouvelle équipe ministérielle. Les 39 ministres et secrétaire d’Etat du nouveau gouvernement de Michel Barnier vont se réunir pour la première fois autour d’Emmanuel Macron à l’Elysée pour un Conseil des ministres, à partir de 15 heures.

il y a 230 jours

Guillaume Kasbarian veut trancher dans le vif de l’administration. Pour la dernière passation de pouvoir de la journée, Stanislas Guerini, battu aux dernières législatives, accueille son successeur à la Fonction publique. Guillaume Kasbarian, ancien éphémère ministre du Logement - poste auquel Valérie Létard, centriste, prend place - hérite ce lundi du portefeuille de «la Fonction publique, de la simplification et de la transformation de l’action publique». Le ministère passe donc entre les mains d’un fidèle d’Emmanuel Macron à un autre. Au pupitre, le nouveau ministre affirme alors vouloir «débureaucratiser à tous les étages». «Nous devons libérer les Français du poids des démarches administratives» mais «cette simplification ne doit jamais se faire au détriment de la qualité du service public», a-t-il aussi insisté. Parmi les dossiers sur la table notamment : la réforme de la fonction publique, suspendue en raison de la dissolution. Par Coppélia Piccolo

il y a 230 jours

Le syndicat majoritaire des enseignants du primaire s’inquiète de sa nouvelle ministre.

il y a 230 jours

Agnès Pannier-Runacher énonce ses priorités pour l’environnement. Relance du nucléaire, développement de «toutes les énergies renouvelables», sobriété énergétique, eau, pollution de l’air, biodiversité, climat, adaptation de la France pour «anticiper ce que serait un monde à + 4°C»… Lors de la passation de pouvoirs à l’hôtel Roquelaure, la nouvelle ministre de la Transition écologique a égrainé tous les dossiers que son ministère devra faire avancer. Celle qui a répété être «de gauche» souhaite une «écologie populaire» et mettre en avant les «bénéfices concrets de l’écologie pour chacun». Agnès Pannier-Runacher a décliné les prochains temps forts de son agenda «très attendu», à savoir la publication de la stratégie française énergie-climat, de la stratégie nationale bas carbone (SNBC), du plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) ainsi que de la stratégie alimentation-climat. Par Margaux Lacroux