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Nouveau Premier ministre : les députés communistes réclament une session extraordinaire du Parlement

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Le Président continue de recevoir ce mercredi 28 août des responsables de partis et des personnalités politiques pour tenter de dégager un nom pour Matignon après avoir refusé Lucie Castets. Contre ce «coup de force», La France insoumise a lancé un appel à descendre dans la rue, diversement suivi à gauche.
André Chassaigne, président du groupe GDR à l'Assemblée, à Paris, en juin 2022. (Albert Facelly/Libération)
publié le 28 août 2024 à 7h38
(mis à jour le 28 août 2024 à 18h47)

En résumé :

il y a 351 jours

La CGT n’appelle pas à la manifestation du 7 septembre, mais espère qu’elle sera «réussie». «Chacun ses responsabilités» : la leader de la CGT Sophie Binet a annoncé mercredi que son syndicat n’appelait pas formellement à la manifestation contre «le coup de force» d’Emmanuel Macron, organisée le 7 septembre par une partie de la gauche, tout en espérant qu’elle serait «réussie».

il y a 351 jours

Les députés communistes réclament à leur tour une session extraordinaire du Parlement. Le groupe des députés communistes demande ce mercredi après-midi dans un communiqué la convocation d’une session extraordinaire du Parlement, qui permette à ce dernier de «reprendre les rênes et se mettre au travail sans plus attendre». «Le Parlement doit pouvoir délibérer au plus vite des propositions de lois issues du programme du NFP (Nouveau Front populaire) réclamées par les électrices et les électeurs. Une session extraordinaire s’impose donc et nous demandons au Président de la République de la convoquer rapidement», argumente le groupe GDR (17 députés). Le Rassemblement national avait émis une telle demande lundi. Avec l’idée de pouvoir «opérer une censure si nécessaire», avait expliqué la cheffe de file du RN, Marine Le Pen, en sortant de l’Elysée. La session ordinaire s’ouvrira de droit le 1er octobre. Le Premier ministre ou la majorité des députés peuvent demander l’ouverture d’une session extraordinaire, sur un ordre du jour déterminé. Elle est ouverte et close par décret du président de la République.

«Le président de la République veut nous priver d’un gouvernement pour porter une nouvelle politique mais il ne peut mettre la démocratie en pause plus longtemps», jugent les députés communistes. Fustigeant à l’unisson de la gauche le «déni démocratique» que représente selon eux le rejet par le président de la République d’un gouvernement NFP, ils l’accusent «d’afficher au grand jour sa complicité avec la droite et l’extrême droite» dans une «volonté commune d’empêcher un changement de cap politique».

il y a 351 jours

Sandrine Rousseau estime qu’il n’y a pas d’alternative au Nouveau Front populaire. Repostant sur X la vidéo d’un Laurent Wauquiez sortant de l’Elysée «déçu» par son entretien avec Emmanuel Macron, Sandrine Rousseau affirme ce mercredi qu’il «n’y a pas solution alternative au Nouveau Front populaire» pour Matignon. «Pour une raison simple : nous avons le plus grand nombre de députés et nous ne nous fracturons pas», ajoute la députée écologiste de Paris.

il y a 351 jours

Laurent Wauquiez réclame un nouveau Premier ministre sans «procrastiner». L’ancien président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes a déploré à la sortie de son entrevue avec le chef de l’Etat, un entretien qui «s’est malheureusement avéré décevant». «Aucune position nouvelle, pas de véritable projet pour les Français structuré, pas de vision de ce que serait un programme gouvernemental pour les mois à venir», a estimé à sa sortie de l’Elysée Laurent Wauquiez, désormais chef des députés de La Droite républicaine, accompagné des autres responsables de Républicains Bruno Retailleau et Annie Genevard. Il a demandé à Emmanuel Macron de nommer «enfin un Premier ministre». «Les positions des uns et des autres sont connues et il n’y a plus aucune raison maintenant de procrastiner», a-t-il insisté.

il y a 351 jours

Rentrée sociale : après l’appel à manifester de LFI, les syndicats veulent «faire monter les choses». La CGT, la FSU et Solidaires devaient se mobiliser ensemble pour demander l’abrogation de la réforme des retraites, une hausse des salaires et un meilleur maillage territorial de services publics. La date du 1er octobre est sur la table. Pour le moment, aucune organisation syndicale n’a embrayé sur la date du 7 septembre, proposée par l’Union étudiante et rejointe par La France insoumise et l’Union syndicale lycéenne.

il y a 351 jours

François Hollande écarte une «alliance avec le centre». Dans son interview donnée au Point, mercredi, l’ancien président socialiste dit ne pas «croire à l’alliance avec le centre» qui serait selon lui «inévitablement vouée à une impasse». Pour autant, l’illustre député de Corrèze estime cela «ne doit pas empêcher les socialistes de soutenir tout ce qui peut faire avancer le pays», car «la question n’est plus seulement avec qui gouverner mais pour quoi faire». Un message envoyé à ses camarades du PS, qui ont affiché leurs divisions mardi sur la ligne à tenir vis-à-vis d’un éventuel gouvernement mené par une personnalité de gauche, comme l’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve, dont le nom revient régulièrement ces derniers jours.

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Emmanuel Macron va recevoir Carole Delga, Renaud Muselier et David Lisnard, jeudi. Selon les informations de Franceinfo et d’Ebra, le Président va recevoir demain matin les représentants de l’association des Régions de France, Carole Delga (PS) et Renaud Muselier (Renaissance), dans le cadre de ses consultations. Il accueillera également à l’Elysée le président de l’Association des maires de France et maire de Cannes, David Lisnard (LR).

il y a 351 jours

Timing serré pour Emmanuel Macron. Alors qu’il a relancé un second round de consultations pour trouver un ou une Première ministre, le Président est pressé par le temps et par un agenda incompressible. Ce mercredi, il doit recevoir à 13 heures, à l’Elysée, le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, pour «un déjeuner de travail». Selon la durée de cette entrevue, le président français pourrait bien n’avoir que quelques minutes à consacrer dans l’après-midi à son dossier brûlant. Puisqu’il doit accueillir à partir de 17 h 15 les chefs d’Etat, de gouvernement et d’organisation internationale venus pour la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques, à laquelle il se rendra ensuite. La nuit promet ensuite d’être longue avant un départ, jeudi, pour une visite officielle en Serbie qui doit durer jusqu’à vendredi.

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Fabien Roussel : «Je crois qu’Emmanuel Macron a décidé de déclarer la guerre». Dans une interview donnée à Libération mardi, le secrétaire national du Parti communiste dénonce en termes forts la décision du chef de l’Etat de ne pas nommer à Matignon Lucie Castets, candidate désignée du Nouveau Front populaire à ce poste. Pour lui, «le coup de force d’Emmanuel Macron» s’apparente à un «coup d’Etat».

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François Hollande s’en prend à Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard contre-attaque. L’ancien président socialiste qualifie le patron des insoumis de «fardeau» pour la gauche, dans son interview publiée ce mercredi dans le Point. Ce qui n’a pas plu à Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise. Le bras droit de Jean-Luc Mélenchon lui a sèchement répondu sur le plateau de BFMTV : «Tout le monde sait que ce qui a fait beaucoup de mal à la gauche depuis dix ans, c’est le quinquennat de François Hollande. Il me semble que la moindre des choses, sur ce point, est de faire preuve d’un peu de discrétion.»

il y a 351 jours

Pour le socialiste Arthur Delaporte, le vrai sujet «n’est pas la destitution mais la censure». La position du PS «est extrêmement claire : tout gouvernement qui sera la perpétuation du macronisme sera évidemment censuré par les députés socialistes», a affirmé le député PS du Calvados Arthur Delaporte ce mercredi matin sur Sud Radio, au lendemain d’un bureau national du parti. L’élu rose a également critiqué la volonté de LFI de lancer une procédure de destitution contre Emmanuel Macron, légale mais qui a très peu de chance d’aboutir. «Aujourd’hui, le vrai sujet ce n’est pas la destitution, c’est la censure. […] Concentrons-nous sur ce qui peut être utile pour arrêter ce coup de force démocratique que le président de la République tente», a-t-il martelé. «Il y a un rapport de force au Parlement que nous allons continuer de mener parce que nous sommes la principale force politique avec le Nouveau Front populaire au sein de l’Assemblée nationale», a plaidé Arthur Delaporte.

il y a 351 jours

Rachida Dati défend une alliance entre LR et la macronie. La ministre démissionnaire de la Culture a appelé ce mercredi matin à une coopération entre Les Républicains (LR) et le camp présidentiel. «C’est la voie de la responsabilité», a-t-elle souligné, sur France Inter. «Aujourd’hui, j’en appelle aux femmes et aux hommes d’État de ma famille politique à participer à cette coalition», a plaidé Rachida Dati, ajoutant que cette alliance pouvait aller «jusqu’aux sociaux-démocrates». Les représentants du parti les Républicains (LR) doivent être reçus à l’Elysée ce mercredi, à 11 h 30 selon BFMTV. Le président du groupe de droite à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, a jusqu’à présent exclu toute participation à une coalition avec la macronie. Mais il se serait montré plus souple au sujet du vote du budget, dont l’examen commence le 1er octobre.

il y a 351 jours

«Cela peut aller vite», estime François Bayrou. Selon le président du Modem et proche allié d’Emmanuel Macron, le chef de l’Etat pourrait rapidement donner un nom pour Matignon. «Il suffit de trouver l’oiseau rare» pour le poste de Premier ministre, a reconnu François Bayrou ce mercredi matin sur BFMTV. Mais «cela peut aller vite», a-t-il affirmé au micro d’Apolline de Malherbe sur RMC. Le centriste est ensuite resté sur sa ligne développée depuis quelques jours : selon lui, il est «vain de demander aux partis politiques de s’entendre» et Emmanuel Macron ne doit pas attendre un hypothétique accord pour nommer le nouveau locataire de Matignon. Il doit «prendre son risque» et nommer une personnalité consensuelle qui nommera ensuite son gouvernement, avant de discuter avec les partis. François Bayrou a également balayé la critique de François Hollande sur la «faute institutionnelle» qu’aurait commis le Président en écartant Lucie Castets : «C’est n’importe quoi cette phrase», puisque c’est le président de la République qui «nomme le Premier ministre», a estimé le patron du Modem.

il y a 351 jours

Aurore Bergé voit des choses. «Au sein du PS, les lignes sont aussi en train d’évoluer», a noté Aurore Bergé, ministre démissionnaire chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, ce mercredi matin sur TF1. Elle voit deux camps dans le parti d’Olivier Faure, entre ceux qui veulent «négocier», «concerter», pour «ne pas laisser le pays dans cette situation de blocage» ; et «ceux qui par principe disent non à tout». Aurore Bergé a aussi développé ses propres lignes rouges : «Pas de hausse d’impôts et pas de baisse des retraites». Une politique sur laquelle elle se retrouve avec le parti Les Républicains - où elle adhérait avant de rejoindre la campagne d’Emmanuel Macron en 2017. «Ce que je veux c’est de la cohérence politique», a martelé celle qui a pourtant l’habitude des zigzags.

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François Hollande critique à son tour Emmanuel Macron. «Ce n’était pas au président de la République de censurer lui-même Lucie Castets», a tranché l’ancien Président dans interview au Point ce mercredi matin. «Cette responsabilité revient à l’Assemblée nationale après que les députés ont pu écouter la déclaration de politique générale et la composition du gouvernement et exprimer leur choix», a souligné François Hollande, selon qui il s’agit d’une «faute institutionnelle». Le nouveau député Nouveau Front populaire de Corrèze pointe aussi une erreur stratégique d’Emmanuel Macron en écartant la candidate de la gauche unie à Matignon. «C’est fort possible» que Lucie Castets aurait été censurée par les députés, mais «tout aurait dépendu du compromis qu’elle aurait été capable de concéder aux autres groupes». Or, «si elle n’y était pas parvenue, l’émergence d’une solution alternative aurait acquis alors une légitimité plus forte. C’est la faute politique d’Emmanuel Macron», a développé François Hollande.

il y a 351 jours

L’alliance de la gauche tient bon, selon Mathilde Panot. La patronne des députés insoumis a repris ce mercredi matin sur RTL l’appel à manifester le 7 septembre : «C’est important de ne pas laisser impuni le coup de force» d’Emmanuel Macron et «de rappeler qu’en France, ce n’est pas le monarque présidentiel qui décide de tout mais que bien la souveraineté populaire». Relancée sur la menace de destitution brandie par LFI mais difficilement applicable, Mathilde Panot a estimé qu’il est «sain en démocratie de pouvoir discuter en hémicycle du comportement autoritaire du président de la République». In fine, «chaque parlementaire se retrouvera devant ses responsabilités», a-t-elle pointé. Enfin, confiante envers ses alliés, la présidente du groupe insoumis à l’Assemblée nationale a martelé qu’il «n’y aura pas d’alliance du PS» avec la macronie. «Olivier Faure a dit très clairement qu’il n’y aura pas de soutien socialiste autre que pour Castets». «Ni les socialistes ni les écologistes n’iront avec lui», a conclu Mathilde Panot.

il y a 351 jours

Mathilde Panot défend la politique du Nouveau Front populaire. La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale a dénoncé ce mercredi matin sur RTL un «coup de force antidémocratique jamais vu dans la Ve, et même la IVe République», de la part d’un Président au «comportement dangereux et autoritaire», après «43 jours de gouvernement démissionnaire». Questionnée sur l’absence de majorité du NFP dans l’hémicycle, Mathilde Panot a répondu abrogation de la réforme des retraites et augmentation du SMIC : «Bon courage à ceux qui voudraient nous censurer, car une immense majorité de la population est d’accord» avec ces mesures. «Ils font les gros bras avec une motion censure, mais ils ne veulent pas nous laisser gouverner car la politique que nous voulons mener est ultramajoritaire dans le pays», a-t-elle ajouté.

il y a 351 jours

Macron tente de jouer la gauche contre la gauche. Présentée comme un épouvantail par ses adversaires macronistes et de droite, la France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon n’a pas été conviée à ces nouvelles consultations présidentielles. En revanche, «notre porte reste ouverte jusqu’au bout aux socialistes, écologistes et communistes», précise-t-on à l’Elysée, qui tente ainsi d’enfoncer un coin dans l’unité affichée entre les partenaires du Nouveau front populaire. Mais les partis composant l’alliance de la gauche ont répété mardi qu’il n’était pas question de se rendre au Palais pour discuter d’autre chose que d’un «gouvernement de cohabitation» avec Emmanuel Macron.

il y a 351 jours

Un gouvernement sous l’œil bienveillant de la droite ? Une délégation des Républicains (LR) doit être reçue à son tour mercredi, avec la numéro 2 du parti Annie Genevard, le chef des sénateurs Bruno Retailleau et le président du groupe à l’Assemblée nationale Laurent Wauquiez. En dépit de nombreux appels du pied, dont le dernier en date de la part de la ministre démissionnaire de la Culture et ex-LR Rachida Dati mardi soir dans le Figaro, Laurent Wauquiez a jusqu’à présent exclu toute participation à une coalition. Il a cependant laissé entendre que, sous certaines conditions, son groupe pourrait ne pas voter contre le budget, dont l’examen - crucial - débute le 1er octobre, observe un proche du président auprès de l’AFP. La même source souligne que la patronne des députés frontistes Marine Le Pen, ne censurerait «pas systématiquement» un gouvernement «autre que purement NFP».

il y a 351 jours

Une quatrième journée de rendez-vous élyséens et une volonté «d’aller vite». «Les travaux continuent. La porte est ouverte et je reçois tous ceux qui veulent bien venir continuer à œuvrer pour l’intérêt supérieur du pays», a commenté Emmanuel Macron mardi après-midi lors d’une brève déclaration à l’Elysée, en marge de la réception du Premier ministre irlandais Simon Harris. Emmanuel Macron «a compris qu’il y a urgence à nommer quelqu’un, quelqu’un de politique, et qui ait une chance d’élargir le soutien parlementaire», a souligné le chef de file des élus Liot, Stéphane Lenormand, après son rendez-vous à l’Elysée mardi. «L’idée c’est (de trouver) un Premier ministre qui incarne un changement de politique et un dépassement de la logique des blocs», a glissé à l’AFP un proche du président, soulignant une «volonté d’aller assez vite».

Début du live : le 28/08/2024 à 07:38