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Au fil de l'interview

Retrouvez les principales déclarations d'Emmanuel Macron lors de son interview du 14 Juillet

Depuis son élection en 2017, Emmanuel Macron, cherchant à casser les codes à tous les niveaux, n’avait répondu qu’une seule fois aux questions des journalistes un jour de fête nationale.
Emmanuel Macron face à Anne-Claire Coudray et Caroline Roux dans les jardins de l'Elysée. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 14 juillet 2022 à 12h22
(mis à jour le 14 juillet 2022 à 20h35)

En résumé :

- Pour Emmanuel Macron, c’était le premier entretien télévisé du 14 Juillet de son second quinquennat et seulement le deuxième depuis 2017.

- Avec cette interview, le Président a assisté au défilé militaire sur les Champs-Elysées, en présence de tout le gouvernement d’Elisabeth Borne.

- Mission ? Reprendre la main en ce début d’été perturbé par les accusations de collusion avec Uber lorsqu’il était à Bercy et les difficultés de sa majorité désormais relative à l’Assemblée.

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Camouflet ou «coup de chaud»? Le rejet par les députés d’un possible retour d’un pass sanitaire aux frontières est le «coup de chaud nocturne» d’un «attelage baroque» de La France insoumise, du Rassemblement national et des Répubicains, a commenté jeudi le président Emmanuel Macron, s’attirant la colère des formations politiques. Après qu’une majorité de députés a rejeté, dans la nuit de mardi à mercredi, un article-clé du projet de loi «de veille et de sécurité sanitaire», portant sur le possible retour d’un pass sanitaire anti-Covid pour les entrées dans l’Hexagone, Emmanuel Macron a affirmé n’avoir pas peur de voir d’autres textes retoqués par l’assemblée, lors de son interview du 14 juillet. «Je crois à l’esprit de responsabilité des formations politiques qui sont à l’Assemblée», a-t-il affirmé, comparant ce revers législatif à «un coup de chaud nocturne».

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Compromis non acceptables pour Olivier Faure.

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Analyse écolo express. Co-présidente du groupe EE-LV à l’Assemblée, Cyrielle Chatelain dénonce la direction «à droite toute» d’Emmanuel Macron.

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Jupiter is dead. «Cela me touche qu’on s’inquiète pour moi», plaisante Emmanuel Macron, interrogé sur le «flottement» qu’il subirait depuis sa victoire présidentielle et la claque des législatives. Exit Jupiter, lui demande-t-on ? «Je n’ai jamais revendiqué cette comparaison mythologique si certains voulaient s’y livrer ce serait plutôt Vulcain. La Forge», a-t-il expliqué. Avant de se livrer à une séance de coaching : «La vie est dure pour beaucoup de compatriotes qui sont sortis d’une dure période de deux ans. Il y a une inquiétude dans notre jeunesse mais je veux le dire en ce jour de fête nationale : nous sommes un pays fort, nous allons y arriver».


il y a 1032 jours

Réforme des retraites, l’appel de Macron. Emmanuel Macron a appelé jeudi à «des compromis responsables» sur la réforme controversée des retraites en vue de son entrée en vigueur à l’été 2023. «Il faut bâtir des compromis responsables», a déclaré le chef de l’Etat au cours de l’interview du 14 Juillet, en réaffirmant que les Français devaient «travailler plus longtemps».

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La colère énergétique de Dupont-Aignan.

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Analyse socialiste express. Boris Vallaud, patron des députés PS à l’Assemblée, dénonce le «disque rayé» des solutions présidentielles.

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L’été sera moins covid ? «Le pic est en train d’être passé sur cette septième vague», assure le chef de l’Etat qui met en avant la vaccination et la «mobilisation» des soignants. «On résiste mieux», assure-t-il. Mais «on prépare la rentrée», ajoute le Président, précisant que la rentrée scolaire est «bien prête». Un nouveau protocole sanitaire est en cours de discussion entre le ministère de l’Education nationale et les syndicats d’enseignants.

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Sur les retraites, Macron persiste et signe. «Nous devons travailler plus et plus longtemps, il n’y a pas de doute», a assumé Emmanuel Macron, interrogé sur la réforme des retraites. Cette mesure-phare de son projet présidentiel pourrait voir le jour dans un an, «dès l’été 2023». Si les syndicats, unanimes, ont martelé un non ferme au principe du recul de l’âge de départ, le président jure que rien ne se fera sans concertation. Mais il a averti : «il faut bâtir des compromis responsables.» La méthode se déclinera en trois étapes. «Au sortir de l’été, il y aura une discussion avec toutes les forces vives de la Nation sur tous les sujets», soit une discussion «générale», puis avec les forces syndicales et patronales et enfin, les parlementaires. «Annoncer à la rentrée le report du départ à la retraite, c’est le chaos social», avait pourtant alerté début juillet le numéro 1 de la CFDT, Laurent Berger, dans une interview à Libération.

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«Bien sûr, nous devons aller plus loin» sur la réforme de l’assurance-chômage. Emmanuel Macron, en précisant que ce «dossier du travail» doit être ouvert dès cet été. Mardi dernier, Olivier Dussopt, le ministre du Travail, du plein emploi et de l’insertion avait présenté un calendrier plus flou, en annonçant simplement un prolongement des règles actuelles jusqu’au 31 octobre. «Il n’y a pas aujourd’hui un endroit en France qui n’ait pas besoin de travail», a ajouté le président. «Il nous faut une mobilisation de la Nation. Le cœur de la bataille que je veux mener dans les prochaines années, c’est le plein emploi», a-t-il ajouté pour justifier cette nouvelle réforme, supposée inciter les demandeurs d’emploi à retrouver rapidement un travail. Un dossier sur lequel le gouvernement risque de rencontrer l’opposition de l’ensemble des syndicats qui continuent de dénoncer les effets néfastes de la précédente réforme de 2021 sur les plus précaires. «Ce n’est pas le moment», expliquait Laurent Berger dans une interview à Libération début juillet.

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A l’Assemblée, sa majorité empêchée n’inquiète pas Macron. Surjouant un ton minaudé, à voix basse, Emmanuel Macron s’exprime sur les premiers textes votés au Palais-Bourbon. Dans le chaos et la douleur. Le gouvernement a été mis en minorité pour la première fois mardi soir sur le vote du projet de loi sanitaire. De quoi inquiéter le chef de l’Etat pour son quinquennat ? «Non», coupe-t-il. «Je crois en l’esprit de responsabilité», poursuit Macron. Et de renvoyer notamment les députés de droite à leurs électeurs, après leur vote aux côtés des députés Nupes et LR. «Je crois en la sagesse dans ces mêmes parlementaires [de droite] pour les textes qui viennent», ajoute le Président. Et d’appeler, une nouvelle fois, à la recherche du «compromis» - au choix «responsable» ou «ambitieux». «Il y aura une responsabilité collective qui prévaudra», prévient ainsi Macron.

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Une taxe sur les superprofits ? Macron répond que «oui, il y aura une contribution». Sauf que… elle ne visera pas les groupes énergétiques comme EDF qui prennent déjà leur part dans le bouclier tarifaire et «n’ont pas fait de surprofits». Ni Total qui «nous a aidés sur le prix de l’essence». Alors qui ? «On mobilise les grands transporteurs de fret, on va les mettre autour de la table, on a déjà commencé, pour nous aider à baisser les prix et même à réparer une partie des hausses sur des matières premières et d’alimentation […] et en particulier pour nos outremers». Donc cette participation «ne sera pas dans la démagogie et elle sera ciblée en regardant les entreprises, les bénéfices indus qui ont été faits et comment les mettre à contribution de manière intelligente.»

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Macron assume et signe sur les Uber Files. «Oui, je le referais demain», répond-il après les révélations de plusieurs médias internationaux sur sa proximité avec la multinationale. A-t-il agi dans le dos du gouvernement, comme l’évoque l’enquête de plusieurs médias internationaux ? «Vous rigolez», lance-t-il aux journalistes. Avant de se lancer dans un plaidoyer pro domo. «On avait des besoins de transports et des besoins de création d’emplois», se justifie-t-il, assurant qu’il n’a pas été spécialement «Uber». «Je n’ai pas un tempérament à être sous influence, jure-t-il. On a ouvert le marché de manière équilibrée». Et de dérouler sa philosophie sur le sujet : «ouvrir» un marché jugé sclérosé et «ensuite on régule». Ça donne : «Notre pays doit savoir faire ce en même temps de l’ambition, du goût de l’avenir […] et de la justice.» Sur le contrôle et la transparence de l’action des lobbys, Macron se félicite… de la loi Sapin, l’un des ministres qui a le plus lutté contre son influence pendant les années Hollande.

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«Il faut qu’on fasse en sorte que le travail paie mieux.» Après l’assurance-chômage, Macron déclare qu’il veut travailler avec les «branches professionnelles où le salaire est en dessous du SMIC». Le but ? Augmenter le salaire minimum. Cela se fera dans le cadre du Conseil national de la refondation, qui sera «lancé à la fin de l’été», précise le chef de l’Etat. Le chef de l’Etat regrette-t-il ses propos quand il conseillait aux chômeurs de traverser la rue pour trouver un travail : «Pas du tout, c’est la vérité et c’est encore plus vrai aujourd’hui».

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Macron annonce une nouvelle «réforme du travail». Quand ? «Dès cet été». En modifiant encore l’assurance-chômage ? «Oui», répond-il. Entend-t-il que s’il y a un manque de main-d’œuvre dans la restauration par exemple c’est à cause des salaires et des conditions de travail ? «S’ils peuvent trouver et aller vers un autre métier, je l’entends très bien. Si derrière, c’est : ‘je vais bénéficier de la solidarité nationale pour partager l’effort, j’ai du mal à l’entendre’. Parce que cette solidarité nationale, c’est ceux qui bossent qui la paient […] Je le dis : il n’y a pas de modèle social s’il n’y a pas du travail pour le financer». «Bien sûr, nous devons aller plus loin» sur la réforme de l’assurance-chômage, ajoute-t-il. Ce n’était pas si évident pour le ministre du Travail, Olivier Dussopt, qui a déclaré mardi qu’il allait prolonger les règles actuelles, alors que le dossier devait être rouvert avec les partenaires sociaux le 31 octobre. «Il n’y a pas aujourd’hui un endroit en France qui n’ait pas besoin de travail, a ajouté le président. Il nous faut une mobilisation de la Nation. Le cœur de la bataille que je veux mener dans les prochaines années, c’est le plein emploi».

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Le «bouclier tarifaire» revu «en fin d’année». Le Président a confirmé que l’Etat continuerait de payer les hausses des prix du gaz et de l’électricité jusqu’en décembre. Mais… «à un moment donné ces choses seront réinterrogées en fonction de l’évolution du prix mais aussi du partage de la charge, a-t-il expliqué. Parce que quand c’est la mobilisation générale, on doit tous partager l’effort.» Macron veut «plus cibler les gens qui en ont le plus besoin».

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Quid de la transition écologique ? «C’est une urgence, elle est déjà là, assure Emmanuel Macron. Le dérèglement climatique est là. On doit déjà faire face et mieux se protéger.» «On a un modèle énergétique qui ne dépend pas autant que les autres aux énergies fossiles», a poursuivi le Président, redisant sa volonté d’«accélérer sur la sobriété». Il avance aussi la nécessité d’«organiser différemment nos vies». «On doit aller beaucoup plus vite pour produire de l’éolien offshore», ajoute Macron, parlant également de la «géothermie» et du solaire. C’est le but du projet de loi de simplification des énergies renouvelables, qui sera présenté en Conseil des ministres probablement à la rentrée, après celui sur le pouvoir d’achat.

il y a 1032 jours

Economies d’énergie, nouvel appel aux colibris. Confirmant la volonté de l’Etat français de se passer totalement du gaz russe l’hiver prochain, Emmanuel Macron a confirmé «un plan de sobriété, de contingence et d’urgence». «La Russie utilise le gaz comme arme de guerre. Il faut se préparer à s’en passer […] «on va faire attention collectivement le soir aux éclairages. On va faire un plan pour les administrations publiques». Ce plan de sobriété énergétique avait été annoncé fin juin par Elisabeth Borne et Agnès-Pannier-Runacher. Il prévoit de «réduire de 10 % la consommation d’énergie sur les deux prochaines années par rapport à 2019.»