Menu
Libération
LIVE
terminé

A peine reconduit, Bruno Retailleau critique la composition du nouveau gouvernement qui «ne reflète pas la rupture promise»

En poste à Matignon depuis le 10 septembre, le Premier ministre a dévoilé une première liste de 18 membres de son gouvernement ce dimanche, avant sa déclaration de politique générale attendue mardi. Une majorité d’entre eux, dont les principaux poids lourds du gouvernement Bayrou, ne changent pas de portefeuille.

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau avec Sébastien Lecornu, le 16 juillet 2025. (Ludovic Marin/AFP)
Publié le 05/10/2025 à 9h26, mis à jour le 05/10/2025 à 22h13

Dernière minute :

  • Ce lundi matin Sébastien Lecornu a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée. Suivez tous les développements dans notre nouveau «Live».

En résumé, ce dimanche :

  • Le temps pressait pour Sébastien Lecornu, qui est attendu mardi après-midi à l’Assemblée nationale pour sa déclaration de politique générale. L’annonce de son gouvernement se fait donc en deux temps : une première salve a eu lieu ce dimanche soir, une autre dans les jours à venir.
  • Le Premier ministre a peu renouvelé l’équipe ministérielle de François Bayrou. Onze, dont les principales figures, restent aux mêmes postes, notamment dans les ministères régaliens : Bruno Retailleau, Gérald Darmanin, Jean-Noël Barrot ou Catherine Vautrin.
  • Plusieurs personnalités font leur retour au gouvernement, avec la surprise Bruno Le Maire aux Armées. Roland Lescure hérite de Bercy, et Eric Woerth de l’Aménagement du territoire.
  • Seuls deux nouveaux découvriront lundi 6 octobre à 16 heures la salle du Conseil des ministres à l’Elysée : Naïma Moutchou et Mathieu Lefèvre.
  • Dans la nuit de samedi à dimanche, le Premier ministre avait fait parvenir aux dirigeants du socle commun, sa «feuille de route gouvernementale», espérant ainsi consolider le soutien de ses cinq partis alliés.
Le 05/10 à 21H39
Pour Bruno Retailleau, la composition du gouvernement «ne reflète pas la rupture promise»

Le président des Républicains, tout juste reconduit à son poste de ministre de l’Intérieur, s’en prend sur X à la composition du gouvernement Lecornu. Le casting - qui compte pourtant 4 membres de LR, et plusieurs anciens de ce parti - ne reflète selon lui «pas la rupture promise». Il décide donc de convoquer un «comité stratégique» de son parti lundi matin pour évoquer les irritants. Dans l’entourage de Retailleau, on assure que ce n’est pas seulement la place des LR qui agace le patron du parti, mais plutôt les équilibres entre les forces du socle commun, notamment la large place donnée aux macronistes. Le retour de Bruno le Maire serait également un autre point de crispation, rapporte France Info. «Quel cirque ! À peine nommé, Bruno Retailleau menace de quitter le gouvernement !», s’amus sur X Jean-Luc Mélenchon.

Le 05/10 à 21H13
Il y a moins de 15 jours, Bruno le Maire excluait «totalement» de rentrer au gouvernement

Que s’est-il passé entre le 22 septembre dernier et ce dimanche 5 octobre ? Dans une interview accordée à l‘Usine Nouvelle à la mi-septembre, le tout fraîchement nommé ministre des Armées, et ancien locataire de Bercy, excluait «totalement» de faire partie du gouvernement de Sébastien Lecornu. «J’ai fait le choix en juin 2024, après notre défaite aux élections législatives, de me mettre en retrait de la vie politique. J’ai considéré que nous n’avions plus les marges de manœuvre nécessaires pour agir clairement et fermement au service des Français », argumentait-il alors. Et Bruno le Maire d’asséner : «Je n’ai pas changé d’avis.» Visiblement, si.

Le 05/10 à 21H08
Boris Vallaud (PS) dénonce «l'obstination» des macronistes qui plonge «le pays dans le chaos»

Les critiques à l’égard de la nouvelle équipe gouvernementale, composée de 12 ministres démissionnaires (sur 18) continuent de pleuvoir.« Ils perdent les élections mais ils gouvernent. Ils n’ont pas de majorité mais refusent les compromis. Ils se font renverser mais restent en poste », dénonce ainsi sur X le président des députés PS Boris Vallaud.« À quoi jouent les macronistes ? »,s’interroge-t-il en dénonçant une «obstination des macronistes» qui «plonge chaque jour un peu plus le pays dans le chaos».

Le 05/10 à 21H06
Premier objectif de Lecornu : faire adopter un budget avant la fin de l'année

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a demandé à ses ministres nommés dimanche d’être «des négociateurs» et de «trouver des compromis avec l’ensemble des parlementaires», selon son entourage, alors qu’il est privé de majorité à l’Assemblée nationale et menacé de censure par les oppositions. Ce gouvernement «ressemble au socle commun» de la droite et du centre de la précédente coalition gouvernementale et «allie la stabilité», car «certains acteurs et administrations ont besoin de continuité», et le «renouvellement puisque sur les ministres nommés ce jour, un tiers» d’entre deux «n’appartenaient pas au gouvernement précédent», fait valoir Sébastien Lecornu par son entourage. Son premier objectif sera «de faire adopter un budget pour la France avant la fin de l’année» et de «piloter quelques grands chantiers d’intérêts nationaux pour nos concitoyens», a ajouté la même source.

Le 05/10 à 20H45
Attal, Philippe, Béchu ont refusé d'entrer dans le gouvernement Lecornu

Entre les revenants, les ministres qui restent à leur poste et les petits nouveaux, il y a également ceux qui ont refusé de faire partie de la nouvelle - pas si nouvelle - équipe gouvernementale de Sébastien Lecornu. Selon les informations de TF1, l’ex-Premier ministre Gabriel Attal, président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée, a refusé un poste ministériel. Un autre ancien Premier ministre, Edouard Philippe, a lui décliné la proposition faite par Sébastien Lecornu de devenir ministre des Armées, rapporte RTL. Christophe Béchu, a lui aussi, refusé ce ministère.

Le 05/10 à 20H43
Bruno Le Maire justifie son retour surprise

Dans un message publié sur X ce dimanche, le locataire de Bercy pendant plus de 7 ans, tout juste nommé ministre des Armées, justifie son retour au gouvernement. «Dans les circonstances exceptionnelles que traverse la France, on ne se dérobe pas.» Avec cette nouvelle fonction, il souligne vouloir «servir les Français», «servir les soldats», et vouloir le «faire avec passion et détermination».

Le 05/10 à 20H40
«Tout ça pour ça», cingle Jean-Luc Mélenchon

Le leader de La France insoumise qualifie dans un message sur X le gouvernement de Sébastien Lecornu comme un «cortège de revenants à 80 % de LR et anciens LR», déplorant «des élections pour rien» et «deux censures pour rien». Jean-Luc Mélenchon se dit également convaincu que ce nouveau casting «ne tiendra pas» et fustige «le gavage d’une oligarchie parasite du pays». «Le compte à rebours pour les chasser tous est commencé», met-il enfin en garde.

Le 05/10 à 20H08
Premier Conseil des ministres, lundi 6 octobre à 16 heures

Le premier Conseil des ministres aura lieu lundi 6 octobre, à 16 heures, autour d’Emmanuel Macron. Cela devrait bien se passer : sur les 18 ministres nommés ce dimanche, 11 occupent déjà le même poste, une change d’attribution et quatre autres ont déjà participé à un conseil des ministres. Seuls deux membres de la nouvelle équipe ressentiront les frissons de la première fois : Naïma Moutchou (IA et Numérique), et Mathieu Lefèvre (Relations avec le Parlement).

Le 05/10 à 20H05
Jordan Bardella raille une équipe de «derniers macronistes agrippés au radeau de la Méduse»

A peine quelques minutes après l’annonce de la nouvelle équipe gouvernementale de Lecornu, le président du Rassemblement national a déploré sur X un gouvernement qui a «décidément tout de la continuité» et «absolument rien de la rupture que les Français attendent». «Le gouvernement annoncé ce soir, composé des derniers macronistes agrippés au radeau de la Méduse», fustige encore l’eurodéputé, qui, faute de «rupture», brandit le spectre de la censure.

Le 05/10 à 19H54
Onze ministres reconduits, le retour de Bruno Le Maire et d’Eric Woerth

Onze ministres sont reconduits dans le gouvernement Lecornu, dont les principaux. Comme prévu, Bruno Retailleau, Gérald Darmanin, Jean-Noël Barrot, Elisabeth Borne ou Rachida Dati conservent leur maroquin. La première salve réserve quelques surprises, avec le retour inattendu de Bruno Le Maire aux Armées et d’Eric Woerth à la Décentralisation. Retrouvez ici la liste complète des ministres.

Le 05/10 à 19H14
Quel casting pour le gouvernement Lecornu ?

Plusieurs sources au sein de l’exécutif s’attendent à de nombreuses reconductions - Elisabeth Borne, Catherine Vautrin, Manuel Valls, Gérald Darmanin, Jean-Noël Barrot - au sein d’une équipe resserrée, avec autour de 25 ministres au total. Pour le crucial poste de ministre de l’Economie, chargé de faire passer le budget pour 2026, le député Renaissance Roland Lescure devrait remplacer Eric Lombard, selon des sources macronistes. Plusieurs médias relayaient par ailleurs la rumeur d’un retour de l’ex-locataire de Bercy Bruno Le Maire au gouvernement : il serait envisagé aux Armées, poste laissé vacant par… Sébastien Lecornu. Bruno Retailleau, lui, semble bien parti pour conserver son poste au ministère de l’Intérieur. Il était d’ailleurs encore à Matignon dimanche en début de soirée, alors que plusieurs sources LR lui attribuent l’envie de placer deux de ses lieutenants - François-Xavier Bellamy et Othman Nasrou - au gouvernement.

Le 05/10 à 18H18
Une liste d'une quinzaine de ministres dévoilée ce dimanche soir

Une première salve d’une quinzaine de ministres sera dévoilée ce dimanche soir, a indiqué à Libé un interlocuteur habituel du président de la république, confirmant une information du Parisien. Avec quel casting ? Plusieurs sources au sein de l’exécutif s’attendent à de nombreuses reconductions, au sein d’une équipe resserrée, avec potentiellement autour de 25 ministres au total.

Le 05/10 à 17H09
Les Républicains se prononcent en faveur d'une participation au gouvernement

Les Républicains, réunis en visio pendant 2 h 30 ce dimanche après-midi, ont finalement opté pour une participation à l’exécutif malgré des dissensions internes. «Sans cette décision […], la formation du gouvernement serait impossible, ce qui aggraverait la crise institutionnelle et financière qui menace notre pays, et ouvrirait la porte à une arrivée de la gauche au pouvoir», est-il précisé dans un communiqué. Le patron du parti, Bruno Retailleau, s’est dit satisfait des «assurances obtenues» de la part du Premier ministre qui «permettent d’écarter les folies budgétaires et fiscales portées par la gauche». Le patron des députés LR, Laurent Wauquiez, qui avait estimé que les «conditions n’étaient pas réunies», s’est finalement «rangé à l’avis collectif tout en maintenant sa position», ont précisé des sources.

Le 05/10 à 16H41
Une annonce du gouvernement en deux temps ?

Selon les informations du Parisien et de RMC, le gouvernement Lecornu pourrait être annoncé en deux temps. Les poids lourds de l’exécutif, ce dimanche ; les autres, mardi, après la déclaration de politique générale du Premier ministre, programmée mardi après-midi. Selon la radio RMC, la première salve de ministres sera dévoilée avant 20 heures ce dimanche par le Secrétaire général de l’Élysée, sur le perron du Palais présidentiel.

Le 05/10 à 16H35
Le MoDem va participer au gouvernement Lecornu

Après avoir haussé le ton samedi, le MoDem semble être rentré dans le rang. Lors d’une réunion dimanche, le parti centriste a acté sa «participation» au gouvernement, adressant un «soutien clair et unanime» à Sébastien Lecornu, selon une source au parti. Un peu plus tôt, le chef des députés MoDem Marc Fesneau avait néanmoins dit espérer «en savoir un peu plus» sur les intentions du Premier ministre, sur France Inter.

Le 05/10 à 15H16
Dissensions au sein des LR sur une participation au gouvernement Lecornu

Participer ou pas au gouvernement Lecornu ? Malgré des ministres sortants ayant indiqué leur souhait de rempiler, Les Républicains (LR) s’interrogent toujours sur leur participation au futur gouvernement. Le patron du parti Bruno Retailleau a réuni les parlementaires de son camp en visioconférence à 14 h 30. Face à ses troupes, le ministre de l’Intérieur démissionnaire a indiqué son intention de participer. Selon lui, la participation de la droite à l’exécutif doit permettre d’éviter une situation de blocage institutionnel et d’empêcher à la gauche d’accéder aux responsabilités. A l’inverse, le chef des députés LR, Laurent Wauquiez, a estimé que son camp ne devait pas participer. Le député de Haute-Loire a avancé le fait que la feuille de route du gouvernement, envoyée aux parlementaires du socle commun dans la nuit, est trop floue. Face aux parlementaires, Wauquiez a listé tout ce qu’il manquait, notamment sur le terrain de l’immigration. Lors de cette réunion, le président du Sénat, Gérard Larcher, et le vice-président délégué du parti, François-Xavier Bellamy ont plaidé en faveur d’une entrée dans le gouvernement Lecornu.

Par Victor Boiteau
Le 05/10 à 13H30
Un bureau politique du parti Horizons à 14 h 30 ce dimanche, l'UDI veut «consulter ses instances»

Le parti Horizons d’Edouard Philippe a aussi convoqué un bureau politique à 14 h 30, a indiqué l’eurodéputée Nathalie Loiseau sur France 3. Dans un communiqué rendu public ce dimanche à la mi-journée, l’Union des démocrates et indépendants (UDI) s’est dite également «préoccupée» par «l’absence de coordination au sein de la coalition» gouvernementale à laquelle elle appartient, et a dit vouloir «consulter ses instances sur la nature de la ligne à adopter», avant d’acter sa participation au futur exécutif qu’essaye de composer Sébastien Lecornu. L’UDI, actuellement dirigée par le sénateur Hervé Marseille, «a travaillé en confiance avec Michel Barnier et François Bayrou», rappelle le parti qui revendique 25 sénateurs, sept députés et compte actuellement Valérie Létard (Logement) et Françoise Gatel (Ruralité) parmi les ministres sortants.

Le 05/10 à 12H27
Sébastien Lecornu «n’est pas parti pour rester bien longtemps Premier ministre», estime Marine Tondelier

Interrogée sur BFMTV ce dimanche à la mi-journée, la cheffe de file des Ecologistes considère qu’il «n’y a pas d’autre chemin que la censure.» Selon elle, Sébastien Lecornu «n’est pas parti pour rester bien longtemps Premier ministre». «Tout est en train de s’effriter et si les macronistes continuent de tenir, c’est par leur côté rouleau compresseur, ils n’ont plus aucun soutien dans la société», estime la secrétaire nationale des Ecologistes.

Le 05/10 à 12H14
Marc Fesneau assure ne pas faire «faire de chantage, ni au chaos, ni à la dissolution»

Sur France Inter à la mi-journée ce dimanche, le président du groupe MoDem à l’Assemblée, Marc Fesneau demande toujours au Premier ministre une clarification sur la feuille de route, sans pour autant «faire de chantage à la participation» au gouvernement. «On s’engage», a-t-il dit, tout en réclamant «une feuille de route un peu plus balisée». Il assure «ne faire de chantage ni au chaos, ni à la dissolution», sous-entendu, comme d’autres.

Le 05/10 à 12H01
Les élus MoDem se réunissent en visio à 14 heures

Selon les informations de Libération, le MoDem prévoit à son tour de se réunir en visio ce dimanche, à 14 heures. A l’instar des Républicains, les élus du parti de l’ex-Premier ministre François Bayrou doivent décider de leur participation au futur gouvernement Lecornu, qui a envoyé ce matin aux dirigeants du socle commun «une feuille de route gouvernementale» pour tenter de consolider le soutien de ses alliés.