En résumé :
- Deux jours après avoir annoncé qu’il engagera la confiance de son gouvernement le 8 septembre devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre poursuit ses efforts pour vendre son budget 2026. Pour cela, il sera ce mercredi soir au JT de 20 heures de TF1.
- Les oppositions de gauche et d’extrême droite continuent à rejeter le plan d’économie de 43,8 milliards d’euros. LFI et le RN demandent une nouvelle dissolution et la démission d’Emmanuel Macron.
- De retour du fort de Brégançon où il a passé son été, le président de la République tient ce mercredi matin un Conseil des ministres de rentrée à l’Elysée. Il se rendra dans la foulée en Moldavie.
Un appel du pied à destination des socialistes. Invitée sur le plateau de BFMTV-RMC ce mercredi matin, Catherine Vautrin a reconnu que l’effort budgétaire «doit être fait pour tout le monde», et qu’il s’agit «d’un des éléments de la copie» de François Bayrou. «Mais pas le seul», s’est-elle empressée de préciser, tout en ajoutant que le problème ne serait pas uniquement réglé «avec les très hauts revenus». Dans ces discussions, la ministre a part ailleurs assurer «écouter tout le monde, y compris le Rassemblement national».
Préparez-vous à deux semaines de propositions légèrement farfelues de la part des politiques. Ce mercredi matin, on vous présente celle de François Ruffin qui, sur RTL, a une solution pour sortir de la crise : la démission d’Emmanuel Macron. Alors vous nous direz que l’ex-Insoumis n’est pas le seul à demander le départ du Roi. Jean-Luc Mélenchon ou Jordan Bardella l’ont déjà fait avant lui. La différence est que Ruffin propose en même temps le retour du Roi, du moins, si les Français l’y autorisent. «L’honneur réclamerait qu’il pose sa démission et qu’éventuellement il se représente devant les Français pour réclamer leur confiance, propose-t-il. Il l’a abîmée depuis des années.» Sur France inter hier, Mélenchon a suggéré aussi à Macron de démissionner et de se représenter dans la foulée s’il en avait envie. Un mini-détail de rien du tout pourrait toutefois entraver ce projet : l’article 6 de la Constitution selon lequel «nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs» de président de la République. Certains juristes ergotent sur le fait de savoir si on parle de deux mandats complets ou non. Avant même de prendre la présidence du Conseil constitutionnel, Richard Ferrand, avait déjà déclaré en février que si Macron démissionnait avant la fin de son quinquennat, il ne pourrait pas se représenter. Ah bravo les arguties juridiques.
"L'honneur réclamerait qu'Emmanuel Macron pose sa démission, et qu'éventuellement il se représente à nouveau devant les Français pour réclamer leur confiance"@Francois_Ruffin dans #RTLMatin avec @ThomasSotto pic.twitter.com/Xr9aR8joh1
— RTL France (@RTLFrance) August 27, 2025
L’ex-chef du gouvernement et patron des députés macronistes «fera tout pour que François Bayrou reste Premier ministre», a-t-il assuré ce mercredi matin sur France Inter, et ne souhaite pas de nouvelle dissolution si celui-ci n’obtient pas la confiance le 8 septembre car «ce n’est pas aux Français de régler les problèmes de l’Assemblée nationale». Si le gouvernement Bayrou chute, Gabriel Attal «ne croit pas qu’une nouvelle dissolution apporterait de la stabilité». Se disant hostile à la suppression des deux jours fériés sans compensation salariale, il n’a pas répondu s’il était prêt à faire une concession sur la taxation des plus fortunés à l’égard de la gauche. «On proposera des alternatives. Mais pour ça, encore faut-il qu’il y ait un gouvernement», a-t-il éludé.
Gabriel Attal (Renaissance) : "De manière unanime et sans ambiguïté, évidemment que nous voterons la confiance au gouvernement le 8 septembre prochain" #LaGrandeMatinale pic.twitter.com/arSUpGxpW6
— France Inter (@franceinter) August 27, 2025
Si, comme c’est l’hypothèse la plus probable à l’heure actuelle, François Bayrou chute le 8 septembre, que fera Emmanuel Macron ? Se relancer dans la quête d’un nouveau Premier ministre et d’un gouvernement, pour la quatrième fois en un peu plus d’un an ? Prononcer une nouvelle dissolution, qui risque d’accoucher d’une Assemblée nationale tout aussi divisée ? Ou même démissionner ? «Je ne balaye rien, tout est possible, je ne veux pas faire de politique fiction», a répondu ce mercredi matin Sophie Primas, la porte-parole du gouvernement, au micro de TF1. «La situation mène à l’inquiétude», a-t-elle ensuite reconnu.
Elisabeth Borne tient mercredi sa conférence de presse pour lancer l’année scolaire, dans un contexte politique et budgétaire incertain après la décision de François Bayrou de solliciter la confiance de l’Assemblée nationale. Après avoir réuni les recteurs mardi, et avant la pré-rentrée des enseignants vendredi, la ministre, en poste depuis huit mois, donnera le coup d’envoi de la rentrée de quelque 12 millions d’élèves le 1er septembre.
Les membres de l’exécutif se retrouvent à l’Elysée à 10 heures ce mercredi, autour du Président Emmanuel Macron de retour de sa résidence estivale de Brégançon, à moins de deux semaines d’un vote de confiance aux accents de moment de vérité. Pour que François Bayrou puisse demander la confiance de l’Assemblée, une délibération du Conseil des ministres est nécessaire. Le chef de l’Etat doit par ailleurs convoquer une session extraordinaire du Parlement. La porte-parole du gouvernement Sophie Primas tiendra sa traditionnelle conférence de presse en fin de matinée à l’issue du Conseil.
Alors que Bayrou joue l’avenir de son gouvernement devant l’Assemblée le 8 septembre, Libération vous propose de constituer vos propres coalitions grâce à son simulateur.
Si le Premier ministre espère garder son poste en agitant les frayeurs budgétaires, il est difficile de croire que les Français s’émeuvent d’un «danger mortel» qui n’inquiète pas même les alliés de la macronie.
Face à la crise politique qui s’annonce après le 8 septembre, Emmanuel Macron et son camp s’interrogent sur la marche à suivre et tentent de se convaincre que la décision de François Bayrou était la bonne.
François Bayrou sera ce mercredi soir l’invité du journal de 20 heures de TF1, pour y évoquer principalement le vote de confiance à l’Assemblée nationale qu’il a convoqué le 8 septembre, a indiqué la chaîne mardi soir. Le Premier ministre, qui a annoncé lundi sa volonté d’engager la responsabilité de son gouvernement devant le Parlement pour surmonter les nombreuses oppositions à son plan d’économies budgétaires, a encore affirmé dans un entretien à l’Express mardi qu’il se «battra comme un chien» pour obtenir une majorité.