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Résistance

En Ille-et-Vilaine, un banquet à l’arrière-goût d’extrême droite

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Des élus bretons dénoncent l’organisation d’un week-end festif à Goven par le Canon français, société dont le milliardaire ultraconservateur Pierre-Edouard Stérin est actionnaire, à des fins de propagande.

Banquet organisé par le Canon français au château de Montpoupon à Céré-la-Ronde, en Indre-et-Loire, le 24 aout 2024 avec 800 participants. (Theophile Trossat)
ParArthur Louis
Journaliste - Actu
Publié aujourd'hui à 7h01

Toutes les places sont vendues. Et pourtant, si l’évènement veut remettre au goût du jour une France au passé fantasmé, son prix d’entrée est bien réel : près de 80 euros par personne. Mais ce n’est pas tant le prix de ce banquet censé être populaire qui dérange ses détracteurs, que le projet idéologique qui se cacherait derrière. Le château de Blossac à Goven (Ille-et-Vilaine) doit accueillir du vendredi 7 au dimanche 9 novembre, trois «immenses ripailles festives» comme les présente le Canon français, l’entreprise organisatrice. Treize élus bretons voient dans ces banquets une instrumentalisation des fêtes populaires «à des fins de propagande pour faire la promotion de l’idéologie d’extrême droite» et ont appelé, dans un communiqué publié vendredi, le préfet à interdire ces rassemblements.

Ni une ni deux, les organisateurs ont annoncé lundi avoir porté plainte pour diffamation contre ces responsables politiques parmi lesquels se trouvent les députées LFI