Les tensions qui traversent à peu près tous les courants politiques en France, à propos du retour de la guerre entre le Hamas et Israël, sont plus vives et d’une autre nature que celles que l’on a pu connaître par le passé. La raison est que le religieux a pris le pas sur le politique. Par nature, depuis la création d’Israël en 1948, le conflit est religieux. Les premiers heurts sur le partage des territoires et les lieux considérés comme sacrés par les trois monothéismes étaient d’ordres religieux et nationalistes. L’esplanade des Mosquées, le mur des Lamentations, l’église du Saint-Sépulcre forment, en un même lieu, une confluence déflagratoire. Mais le sionisme, terme qui décrit, depuis bien avant 1948, un projet de nation, comptait une forte caractéristique politique. Le sionisme était dominé par une idéologie : une sorte de socialisme démocratique dont l’organisation en kibboutz est la forme la plus caractéristique. Au XXe siècle de nombreuses personnalités phares (dont David Ben Gourion, Golda Meir ou Albert Einstein) ont donné au sionisme son caractère socialiste, puis travailliste avec le parti du même nom créé en 1968.
De l’autre côté, avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), cr