Quelque part sur une route de France, en tournée pour Au boulot !, son dernier film, François Ruffin a fait taire ses doutes un jour d’automne. Il sera candidat à l’élection présidentielle, du moins il essaiera. «Que faire d’autre ?» s’interroge-t-il après avoir imaginé tout arrêter pendant les législatives anticipées, se voyant perdre pour la première fois. Retourner à Fakir, son journal ? Se concentrer sur ses films ? Devenir un Michael Moore à la française ? Non, cette fois, le voici décidé, vraiment. Mais combien de fois l’a-t-on dit déterminé, vraiment ? Pour convaincre les sceptiques, le député de Picardie lance une série de meetings qui va commencer à Montreuil ce mardi 1er avril, avant Noyon (Hauts-de-France) jeudi, Bouvron (Loire-Atlantique) lundi 7 avril puis des déplacements en Guadeloupe et en Martinique. Une nouvelle étape de son affirmation, un pas supplémentaire, avec un slogan, «Notre France».
«Dans un moment de morosité, demain, c’est le moment de montrer la lumière», a-t-il expliqué lundi face à quelques journalistes. Celui qui répète depuis deux ans qu’il faut transformer la résignation en espoir a choisi la date de son premier meeting à dessein, au lendemain du jugement de Marine Le Pen,