Ce devait être le moment de «montrer la lumière». Face à quelques journalistes, à la veille de son meeting à la Marbrerie, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), François Ruffin promettait un moment fondateur et joyeux. A l’arrivée, ce mardi 1er avril au soir, il y a l’habituelle fanfare qui accompagne tous les événements du député de Picardie. A l’intérieur, une salle pleine à craquer (1 000 personnes, selon les organisateurs). Au milieu des jeunes, on peut croiser Alexis Corbière – le député de la circonscription – et Raquel Garrido, eux aussi ex-insoumis en rupture avec Jean-Luc Mélenchon, l’écologiste Karima Delli ou le maire communiste de la commune Patrice Bessac. François Ruffin n’a pas choisi cette date par hasard : au lendemain de la condamnation de Marine Le Pen, avec sa campagne «Notre France», il entend lancer un mouvement au sein d’un camp qui s’est habitué aux défaites.
Pourtant, beaucoup refusent encore de croire à sa détermination. On le dit individualiste, fuyant. «Il est incontestablement doué, mais j’aime bien saisir les gens», déplore un député socialiste. Ce mardi soir à la Marbrerie, le fondateur