Mauvais rendements, énergie coûteuse et forte concurrence étrangère : ces trois facteurs ont fait plonger dans le rouge les trois usines métallurgiques traitant le nickel de Nouvelle-Calédonie. Une ressource dont abonde l’archipel français du Pacifique-Sud, mais qu’il peine aujourd’hui à valoriser.
Pour sauver la filière et ses 5 000 emplois directs, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, en déplacement sur place, propose un «pacte» au secteur du nickel, principal employeur privé de ce territoire aux 270 000 habitants. Le fioul et le charbon étant les plus grosses dépenses des usines, le plan consiste d’abord à subventionner l’énergie, à hauteur de «plusieurs centaines de millions d’euros sur cinq à dix ans», a déclaré lundi le ministre de l’Economie.
Dans un second temps, l’Etat financerait partiellement la modernisation des usines, qui nécessite un investissement de près de quatre milliards d’euros. Ce schéma de «transition énergétique», fondé sur des fermes photovoltaïques mais également sur des centrales électriques au gaz, doit largement contribuer à assurer la pérennité des usines. Mais un pacte est fait de contreparties, et celui-ci ne fait pas exception.
Export de minerai contre subventions
«L’Etat ne financera pas des activités industrielles qui ne seraient pas rentables», martèle Bruno Le Maire. Ce