Au mois de novembre, Gérald Darmanin avait été accueilli à Nouméa par une manifestation de l’Union calédonienne (UC). Le premier parti indépendantiste n’a pas changé d’avis : il se remobilisera mercredi 21 février pour réaffirmer son opposition aux intentions du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer. Celui-ci débarquera, flanqué de ses collègues Eric Dupond-Moretti (Justice) et Marie Guévenoux (Outre-Mer), en visite dans l’archipel du Pacifique sud frappé par la crise du nickel et où les discussions sur l’avenir institutionnel n’ont pas encore abouti.
Le trio doit notamment inaugurer le centre de détention de Koné, ouvert l’an dernier sur la côte ouest de la Grande Terre, et annoncer la construction d’un nouvel établissement pénitentiaire dans l’agglomération de Nouméa. La visite n’aura «pas comme but principal de parler institutions», a précisé Darmanin. La raison est notamment le peu de progrès du dialogue ouvert entre les forces politiques locales, indépendantistes d’une part, loyalistes de l’autre.
Le 29 janvier, Gérald Darmanin a lancé le processus constitutionnel visant à ouvrir le corps électoral de Nouvelle-Calédonie aux personnes installées depuis dix ans. Le sujet est explosif dans l’archipel du Pacifique Sud, où les Kanak sont déjà minoritaires dans la population, et