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Vu de Nouméa

En Nouvelle-Calédonie, la nomination de Sébastien Lecornu divise la classe politique

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Le nouveau Premier ministre est bien connu des Calédoniens, pour avoir géré l’organisation contestée du troisième référendum d’autodétermination. Applaudi par les loyalistes, il est honni des indépendantistes, qui l’accusent d’avoir rompu avec la neutralité de l’Etat.

Sébastien Lecornu, alors ministre des Armées, à Nouméa, en décembre 2023. (Clotilde Richalet/Hans Lucas)
ParBaptiste Gouret
Correspondant à Nouméa
Publié le 18/09/2025 à 14h12

Dans une Nouvelle-Calédonie minée par les divisions, la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon n’est pas de nature à apaiser les esprits. Loin d’être un inconnu dans l’archipel, le nouveau Premier ministre partage, au contraire, une histoire tumultueuse avec le territoire du Pacifique Sud. Ministre des Outre-mer entre 2020 et 2022, il a été au cœur du clivage entre les forces indépendantistes et non-indépendantistes.

Les réactions de la classe politique locale à sa nomination, le 9 septembre, l’ont d’ailleurs illustré. «Un excellent choix pour toute la France», et en particulier pour la Nouvelle-Calédonie qui «sera placée en haut de la pile de dossiers», a estimé le député (EPR) calédonien et responsable loyaliste Nicolas Metzdorf. «Une chance pour la Nouvelle-Calédonie», a affirmé Sonia Backès, présidente de l’assemblée de la province Sud et cheffe de file des partisans de la France. C’est tout l’inverse côté indépendantistes, chez qui la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon a réveillé des souvenirs amers. Avec Gérald Darmanin, il fait partie de ceux