Ce qu’il se passe en Nouvelle-Calédonie est tout sauf une surprise. Il y a deux ans et demi, au lendemain du troisième et dernier référendum d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie boycotté par les indépendantistes, Libération écrivait que l’exécutif, en choisissant de passer en force sur un terrain miné par les ressentiments de la colonisation, les inégalités nées des crises économiques et une réconciliation précaire entre deux peuples, venait de «gâcher, en quelques mois, trente ans de processus de paix». «On ne gagne jamais, dans un processus historique, à écraser un camp au profit d’un autre, analysions-nous. On ne bâtit pas la paix sociale et politique en semant, à nouveau, de tels ressentiments.»
Si les ultras des deux camps sont comptables des violences actuelles, ce qui se passe à Nouméa est aussi, à nouveau, imputable aux choix du gouvernement. Et notamment à ceux