Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie va, pour la première fois depuis sa fondation à l’issue de l’accord de Nouméa de 1998, être formé en majorité d’indépendantistes. Après la dissolution début février du seizième gouvernement présidé par le loyaliste Thierry Santa, entraînée de facto par la démission de ses cinq membres indépendantistes, les élus du Congrès de la Nouvelle-Calédonie ont procédé ce mercredi à l’élection du nouvel exécutif – chargé des fonctions non régaliennes du territoire, l’armée, la police, la justice, la monnaie et les relations extérieures restant sous contrôle de l’Etat français.
Sans surprise, l’assemblée locale étant dominée depuis 2019 par les partisans de l’indépendance, la composition du nouveau gouvernement collégial reflète ce rapport de force : il comptera six indépendantistes (trois issus du groupe Union nationale pour l’indépendance, et trois du groupe Union calédonienne) et cinq non-indépendantistes (quatre du groupe l’Avenir en confiance, et un du parti Calédonie ensemble).
Derrière l’arithmétique simple se cache un jeu politique complexe. On s’attendait à voir accéder au gouvernement un cadre du parti l’Eveil océanien, créé en 2019 pour défendre les intérêts de la communauté polynésienne du Caillou. Mais à l’issue du vote à bulletin secret au Congrès, cette formation, q