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Guéguerre

En Paca, après avoir tancé Ciotti, Muselier lance son parti

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Le président de région lance un parti attrape-tout censé réunir des élus de droite comme de gauche. Sauf le député LR de Nice Eric Ciotti, plus que jamais son meilleur ennemi.
Renaud Muselier accuse Eric Ciotti de faire régner la terreur dans les Alpes-Maritimes. (Alain Jocard/AFP)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 15 octobre 2022 à 12h29

«Sky full of stars», crie le chanteur de Coldplay dans la sono, sous des tas d’applaudissements. L’artiste, ce vendredi soir au théâtre des Calanques, c’est le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, en veste de costume mais jean baskets – «Je suis un jeune vieux», se chambre-t-il lui-même au micro. Dans les gradins, des macronistes ravis, d’anciens ou actuels membres du parti Les Républicains, d’ex-socialistes, des écolos, des sans-famille politique, mais aussi le gratin économique et associatif local… Le maire de Nice, Christian Estrosi, celui de Toulon, Hubert Falco, et la présidente du département des Bouches-du-Rhône et de la Métropole Aix-Marseille, Martine Vassal, tous échappés de LR comme Muselier et désormais soutien d’Emmanuel Macron, ont envoyé un coucou vidéo sur écran géant. Après un «appel» lancé mi-septembre par quelque 200 élus du coin, c’est le grand soir : «Nos territoires d’abord», le nouveau parti «100 % régional» du président de Paca, est officiellement né.

Un nouveau mouvement, pour quoi faire ? «Tout le monde est perdu au niveau national, analyse Renaud Muselier. On ne sait plus très bien qui fait quoi, qui va avec qui. Le non-cumul des mandats a créé deux catégories d’élus, ceux du national en haut et ceux d’en bas, avec le risque qu’ils ne se parlent plus.»<