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Libération
Le billet de Thomas Legrand

En politique, les délires pour les réalités

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Dans son livre «La vérité est une question politique», la philosophe Gloria Origgi fait du concept de vrai le principal champ de bataille politique de notre temps.
Lors d'un rassemblement à Schnecksville, en Pennsylvanie, le 13 avril 2024. (Andrew Harnik/Getty Images. AFP)
publié le 7 février 2025 à 12h36

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Les tricheurs, les faussaires «algorithmeurs» dominent le monde. L’avènement du couple Trump-Musk nous envoie en pleine face cette réalité brutale : les gros menteurs ont gagné et la vérité a perdu. Alors, on veut comprendre. Et pour comprendre, il faut lire La vérité est une question politique, de Gloria Origgi, paru chez Albin Michel. Quand on referme le livre, on n’est pas rassuré. Pas rassuré, mais motivé pour mener le combat de la vérité. Parce que pour la philosophe franco-italienne, après la lutte pour la justice, puis la lutte pour la liberté, les progressistes doivent maintenant lutter pour la vérité.

Mais qu’est-ce que la vérité en politique ? Gloria Origgi n’est pas d’accord avec Hannah Arendt sur le fait de savoir si la vérité est une question politique. Hannah Arendt estime que pour