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Analyse

En politique, les femmes prennent du grade mais restent sur leurs gardes

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Elisabeth Borne, Yaël Braun-Pivet, Aurore Bergé, Marine Le Pen et Mathilde Panot occupent des postes clés au gouvernement et au Parlement. Mais la féminisation du pouvoir demeure précaire et les attaques sexistes persistent.
De gauche à droite, Yaël Braun-Pivet, Elisabeth Borne et Aurore Bergé, toutes les trois issues de la majorité, à Paris le 22 juin. (Albert Facelly/Libération)
publié le 3 août 2022 à 20h01

Elisabeth Borne, un léger voile d’émotion dans la voix, sur le perron de Matignon le 16 mai, avait dédié sa nomination «à toutes les petites filles». Yaël Braun-Pivet, tout juste intronisée première présidente de l’Assemblée nationale le 28 juin, a regardé, derrière son épaule, au perchoir de l’hémicycle, le «long et sinueux chemin de l’égalité entre les hommes et les femmes». Aurore Bergé, députée des Yvelines, savourait à son tour, le 6 juillet, un succès personnel et une vraie victoire politique. «Ce qui nous intéresse, ce n’est pas d’être les premières, mais de nous inscrire dans le temps long», prévenait la jeune patronne des députés Renaissance, la première présidente d’un groupe majoritaire à l’Assemblée. Marine Le Pen et Mathilde Panot, cheffes des deux principaux groupes d’opposition (Rassemblement national et La France insoumise), la retrouvent désormais le mardi matin en conférence des présidentes et présidents. Cinq femmes à des postes politiques clés : le plafond de verre a commencé à craqu