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Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

En se soumettant au RN, Eric Ciotti restera comme une tache dans l’histoire de la droite

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Le président de LR, qui propose à sa famille politique une alliance avec une formation d’extrême droite, concrétise la dérive de son camp mais trahit l’héritage gaulliste qu’il prétend porter.
Eric Ciotti au 13 heures de TF1 ce mardi 11 juin. (Albert Facelly/Libération)
publié le 11 juin 2024 à 14h40

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Un séisme à l’échelle de la droite dite «républicaine», celle de Jacques Chirac, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy ou François Fillon. Et en même temps une forme de logique au regard de la dérive continue d’Eric Ciotti. Depuis un moment déjà, sur bien des sujets et en premier lieu sur les thématiques régaliennes, il était devenu quasiment impossible de distinguer la voix identitaire et illibérale du président de LR, raccord avec ses adhérents extrémisés, de celle des responsables du Rassemblement national. On se souvient que, dans l’hypothèse fort théorique d’un deuxième tour entre Emmanuel Macron et Eric Zemmour lors de la dernière présidentielle, le Niçois avait dit qu’il choisirait le deuxième, multicondamné pour incitation à la haine raciale.

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