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Le billet de Thomas Legrand

Entre Bruno Retailleau et les policiers d’Alliance, la grande confusion des genres

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Mélange des genres ce mardi 4 février devant l’Assemblée: le «premier flic de France» s’est mêlé aux policiers qui manifestaient pour réclamer plus de moyens. Le signe de l’ambiguïté de celui qui cache à peine ses ambitions présidentielles.
Le ministre de l'Intérieur, mardi, lors du rassemblement à l’appel d’Alliance. (Denis Allard/Libération)
publié le 4 février 2025 à 19h57

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Quand le confusionnisme le dispute à la démagogie. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a entretenu une forme d’ambiguïté politicarde ce mardi 4 février en participant à une manifestation de policiers. Un barbecue de protestation devant l’Assemblée nationale était en effet organisé par le syndicat de police Alliance, organisation notoirement d’extrême droite, pour réclamer plus de moyens pour les forces de l’ordre.

Rien n’empêche le ministre de l’Intérieur, responsable du budget alloué à son administration, dans un geste de courage politique, de se rendre sur les lieux de la protestation pour affronter, par l’argument, les manifestants, et défendre les décisions de son gouvernement. Mais là, Bruno Retailleau n’est pas venu à la rencontre des manifestants, il est allé véritablement manifester. Il n’a pas pris la parole mais s’est tenu devant les photographes, sous les banderoles revendicatrices, dans une posture clairement solidaire. Avec l’impression qu’il aurait pu à tout moment prendre un mégaphone pour interpeller le ministre de l’Intérieur par un «Où