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Chronologie

Entre déchirements et retournements, comment la macronie a changé de doctrine sur l’immigration

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Elu en 2017 sous la bannière du «progressisme», Emmanuel Macron incarnait alors l’ouverture face à François Fillon et Marine Le Pen. Huit ans plus tard, la ligne converge de plus en plus avec la droite sur les questions régaliennes. Entre-temps, les fidèles de la première heure ont quitté le navire, notamment par désaccord sur ces questions.
Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, le 20 décembre 2023, lors d'une interview télévisée. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 9 février 2025 à 12h47

«La véritable submersion, s’il y en a une, c’est celle des idées d’extrême droite !» Cette exclamation de colère prononcée dans l’hémicycle jeudi 6 février, alors que l’Assemblée s’apprête à adopter un durcissement du droit du sol à Mayotte avec les voix du camp présidentiel, de la droite et du Rassemblement national ne venait pas d’un insoumis. Ni même d’un socialiste. Mais de Stella Dupont, députée macroniste du Maine-et-Loire depuis 2017, qui a quitté le groupe Ensemble pour la République en octobre 2024 pour siéger en non-inscrite, en désaccord avec ce qu’elle estime être «l’emprise du RN sur le gouvernement».

A ses côtés, le député de la Vienne Sacha Houlié ferraille aussi contre cette proposition de loi de la droite, soutenue par le gouvernement. L’ex président de la commission des lois a également quitté le groupe macroniste après les législatives anticipées de juin et juillet 2024, et n’a pas rejoint de nouveau groupe. Il y a un an, il avait été mis sous pression par Emmanuel Macron en personne, car il refusait de voter