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Entre réhabilitation du PS et contestation interne, le «chemin étroit» d’Olivier Faure

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En poste depuis 2018, le Premier secrétaire du PS reconstruit petit à petit l’assise du parti et conteste la prééminence insoumise à gauche. Mais une partie de l’appareil socialiste réfléchit désormais à tourner une nouvelle page.
Olivier Faure à Paris, le 18 juillet. (Albert Facelly/Libération)
publié le 20 juillet 2024 à 7h26

Assis sur la banquette arrière, Olivier Faure écoute sans se dévoiler. Depuis bientôt vingt minutes, le chauffeur de taxi, un ancien militant socialiste, lui parle du parti sans savoir qu’il s’adresse à son Premier secrétaire. «Le mec ne l’a pas reconnu, s’amusait un proche de Faure en 2022, un an après la scène. Aujourd’hui, ça n’arrive plus. Mais Olivier, il est dans la vie réelle, c’est ce mec normal, qui promène son chien à 22 heures et emmène ses enfants à l’école.» Celui dont on ne se méfie pas, mais qui gagne parfois à la fin.

Pendant les négociations du Nouveau Front populaire sur la personnalité à désigner pour Matignon, son nom a été cité. Ses soutiens l’ont tellement voulu qu’ils y ont cru. «Qui d’autre ?» interrogeaient des socialistes fiers d’eux, confiants comme des gagnants. «Ça ne peut être qu’Olivier», assuraient ses deux lieutenants Pierre Jouvet et Sébastien Vincini, dans un restaurant proche de l’Assemblée, au début des discussions. Assis à la même table, le maire de Marseille Benoît Payan et le député Arthur Delaporte opinaient.

«Ça fait six ans qu’ils essaient de me dégommer non-stop»

On en aurait presque oublié que, quelques semaines plus tôt, y compris parmi ses plus proches, certains ont douté. Cette nuit-là, des socialistes épuisés par les négociations qui ont donné naissance au NFP bataillent pour arracher des circons