Et soudain, le sac de nœuds parlementaire s’invite dans le débat des européennes. «On est à une semaine des élections et je pense que pour la clarté du débat, il faut que chaque parti dise ce soir s’il est dans l’opposition à Emmanuel Macron ou dans [son] soutien», dégoupille Jordan Bardella, en débat jeudi 29 mai sur le plateau de CNews. Visé par son adversaire du Rassemblement national (RN), le candidat Les Républicains (LR), François-Xavier Bellamy, est sommé de répondre : les députés de son parti voteront-ils, lundi, les motions de censure du RN et des insoumis, censées punir le gouvernement pour sa gestion des deniers publics ? «Manœuvre politique», tortille Bellamy, pas dupe du coup à venir. «Donc vous allez rester, réplique Bardella, la béquille d’Emmanuel Macron jusqu’au bout du quinquennat ?»
La campagne européenne avait mis sur pause la drôle de danse à laquelle s’adonnent, depuis deux ans, le gouvernement, en quête d’une majorité à l’Assemblée, et le parti de droite, tantôt opposant acharné tantôt partenaire contrarié. Mais à l’approche du scrutin, les deux camps reniflent à nouve