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Entre Renaissance et Les Républicains, de la suite dans les idylles ?

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En pleine campagne européenne, des ténors de LR enchaînent ­les sous-entendus qui raniment l’hypothèse, émise depuis deux ans, d’une coalition entre leur parti et le gouvernement. Une brèche dans laquelle s’engouffrent leurs opposants, même si au sein des deux mouvements perdurent les réticences.
Emmanuel Macron et Gérard Larcher à Paris, en novembre 2021. (Thibault Camus/AFP)
publié le 31 mai 2024 à 21h01

Et soudain, le sac de nœuds parlementaire s’invite dans le débat des européennes. «On est à une semaine des élections et je pense que pour la clarté du débat, il faut que chaque parti dise ce soir s’il est dans l’opposition à Emmanuel Macron ou dans [son] soutien», dégoupille Jordan Bardella, en débat jeudi 29 mai sur le plateau de CNews. Visé par son adversaire du Rassemblement national (RN), le candidat Les Républicains (LR), François-Xavier Bellamy, est sommé de répondre : les députés de son parti voteront-ils, lundi, les motions de censure du RN et des insoumis, censées punir le gouvernement pour sa gestion des deniers publics ? «Manœuvre politique», tortille Bellamy, pas dupe du coup à venir. «Donc vous allez rester, réplique Bardella, la béquille d’Emmanuel Macron jusqu’au bout du quinquennat ?»

La campagne européenne avait mis sur pause la drôle de danse à laquelle s’adonnent, depuis deux ans, le gouvernement, en quête d’une majorité à l’Assemblée, et le parti de droite, tantôt opposant acharné tantôt partenaire contrarié. Mais à l’approche du scrutin, les deux camps reniflent à nouve