Lundi 26 février, lors d’une conférence internationale de soutien à l’Ukraine réunissant plus de 25 chefs d’Etat et de gouvernement à l’Elysée, Emmanuel Macron a déclaré que «rien ne doit être exclu» quant à l’envoi de troupes militaires occidentales en Ukraine. C’est la première fois qu’il évoque cette option depuis le début du conflit il y a deux ans, même s’il a précisé qu’il n’existe aucun «consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumer et endosser des troupes au sol».
Le chef des armées peut-il décider seul d’une opération extérieure ? Sur Twitter (renommé X), l’insoumis Jean-Luc Mélenchon a écrit que «l’envoi de troupes en Ukraine ferait de nous des belligérants. […] Le Parlement doit être saisi et dire non». Sur Public Sénat, le président du Sénat, Gérard Larcher, a déclaré qu’une telle décision ne pouvait être prise «sans la soumettre au Parlement». «C’est la Constitution», a-t-il spécifié. Constitutionnaliste et professeur de droit public à l’université Toulouse-Capitole, Mathieu