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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Eoliennes, solaire… Marine Le Pen en plein populisme environnemental

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L’ex-présidente du RN dit vouloir «arrêter les énergies renouvelables». Un nouveau refrain populiste alors que produire de l’électricité à base de vent et de soleil est non seulement écolo mais aussi un gage de souveraineté.
Marine Le Pen lors d'un meeting du RN pour les européennes, à Hénin-Beaumont, le 24 mai. (Michel Euler/AP)
publié le 6 juin 2024 à 18h07

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L’affirmation semble sortie du siècle dernier. «Je veux arrêter les énergies renouvelables, parce que ce que vous appelez énergie renouvelable n’est pas propre et n’est pas renouvelable», a lancé Marine Le Pen mercredi sur BFMTV. Désormais chantre d’un développement exclusif du nucléaire – avec lequel elle prenait pourtant ses distances après la catastrophe de Fukushima – la triple candidate à la présidentielle et très probable porte-drapeau du Rassemblement national en 2027 verse sur ce sujet comme sur tous les autres dans un populisme simpliste et mensonger qui sied probablement à l’époque mais qui n’est pas à la hauteur du défi majeur et existentiel qu’est la lutte contre le dérèglement climatique.

Déjà, durant la dernière campagne présidentielle, Marine Le Pen était partie en croisade contre les éoliennes, maritimes ou terrestres, essentiellement pour des raisons de préservation des paysages. Si on peut interroger leur répartition sur le territoire national et la façon dont certaines implantations se sont faites sans qu’un dialogue suffisant ait eu lieu avec les populations en première ligne,