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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Eric Ciotti a reçu une tronçonneuse à Noël

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Le nouvel allié de Marine Le Pen s’essaie au populisme en copiant le président argentin et ses outrances. Mais le plagiat n’a en réalité qu’un seul objectif : séduire l’électorat réac niçois pour viser la mairie azuréenne en 2026.
Eric Ciotti lors du Grand Forum des Libertés organisé par l'UDR, à Paris, le 21 Janvier. (Vincent Isore/IP3)
publié le 22 janvier 2025 à 16h18

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Le blue monday n’a pas déprimé Eric Ciotti. Au contraire. Il a adoré Donald Trump. Et il a pris des notes. Le nouvel allié de Marine Le Pen propose tout un tas de mesures inapplicables et sans aucune majorité envisageable. Mais, rassurez-vous, Eric Ciotti ne veut pas les mettre en œuvre. Son rêve, c’est d’être maire de Nice. Sans doute fait-il le pari que l’électorat de droite niçois, particulièrement aisé et âgé, est, comme lui, épaté par l’emporte-pièce désinhibé de Donald Trump. Eric Ciotti prend ce qu’il pense être le vent de l’histoire mondiale, le trumpisme, comme il avait pris le vent de l’histoire nationale, le lepénisme. Ciotti n’est pas une girouette mais une manche à air, comme celles des bords d’autoroutes, qui gonflent quand ça souffle et s’avachissent piteusement quand ça se calme… En ce moment, ça souffle et l’ancien gaulliste s’emplit de capitalisme brutal. Il tente d’adapter le «afuera» de Javier Milei («ça dégage») à la France. Son embryon de programme a été présenté à La maison de l’Amérique latine à Paris, mardi 21 janvier, avec une tronçonneuse posée sur la table