La relaxe et les honneurs. Sitôt l’épée de Damoclès levée, Eric Dupond-Moretti a filé à l’Elysée. Un rendez-vous calé dès le matin, avant que le garde des Sceaux ne soit fixé sur son sort judiciaire (et politique) et reconnu «non coupable» par la Cour de justice de la République (CJR). Le Président et son ministre se sont entretenus une heure et quart pour «passer en revue les chantiers en cours et à venir», raconte-t-on à l’Elysée, pas franchement triomphaliste ! «On a parlé [...] des chantiers en cours et notamment comment on embauche des magistrats et des greffiers dans nos juridictions», a déclaré le ministre au 20 heures de France 2, qui précise avoir également évoqué à l’Elysée «les mesures post-émeutes» et l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution. «C’est bien que je n’ai pas été contraint à la démission», a-t-il insisté, en réponse aux oppositions.
S’ils font mine de ne pas être plus soulagés que cela, Macron et lui soufflent après deux semaines en apnée… Place Vendôme, un conseiller, qui l’a aperçu une dizaine de minutes à son bureau, entre sa sortie du Palais de justice et son entretien avec Emmanuel Macron, dirait même plus : «Après trois années durant lesquelles son action a été parasitée, il va pouvoir poursuivre sereinement son action.»
Ces derniers jours, dans les couloirs du pouvoir, on ne laissait rien paraître sur les suites de l’affaire «EDM». Ni confiance ni fébrilité : aucune spéc