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Libération
Planches et parquets

Eric Dupond-Moretti en one man show pour raconter son passage au ministère de la Justice

L’ancien garde des Sceaux sera à partir du 1er février sur les planches du théâtre Marigny à Paris, pour raconter son passage place Vendôme, a-t-il annoncé ce dimanche 8 décembre au «Parisien».
Eric Dupond Moretti, le 12 juin à Paris. (Daniel Dorko/Hans Lucas. AFP)
publié le 8 décembre 2024 à 21h09

Sur l’affiche de sa pièce, il apparaît en chemise blanche et pull bleu foncé à col rouge. J’ai dit oui ! : c’est le titre du one man show consacré à son passage au ministère de la Justice qu’interprétera Eric Dupond-Moretti à partir du 1er février au théâtre Marigny à Paris, a-t-il annoncé ce dimanche 8 décembre au Parisien. «Je me suis dit qu’il serait utile et intéressant de décrire ce que sont le travail d’un ministre et les difficultés auxquelles il est confronté», justifie l’ancien garde des Sceaux.

«Le réflexe, comme citoyen, c’est de dire : Y’a qu’à, faut qu’on. Mais comme ministre, il y a ce qu’on veut faire et ce qu’on peut faire. Et puis, on appartient à une équipe, il faut prendre en compte les positions des uns et des autres», développe Eric Dupond-Moretti. Pour la mise en scène, l’ancien ministre a choisi Philippe Lellouche.

Dans son futur spectacle, celui qui avait déjà raconté sur scène ses années d’avocat star, promet de relater «ses premiers pas, ses moments de joie comme ses phases de découragement, ses réussites (budgets en hausse, procès filmés) et ses colères» en tant que ministre.

Il promet de régler «quelques comptes»

Il devrait également revenir sur «l’épreuve des perquisitions dans son bureau (des policiers avaient ouvert un vieux coffre à la disqueuse) et son procès devant la Cour de justice de la République (qui l’a relaxé), la pression médiatique, le travail au parlement, sa campagne ratée aux régionales dans les Hauts-de-France où il voulait faire trébucher le RN», selon le quotidien. En réglant au passage «quelques comptes».

Nommé à la surprise générale en juillet 2020, après 36 ans à gagner son surnom d’«Acquittator» dans les cours d’assises de France, Eric Dupond-Moretti avait justement été accusé quelques semaines plus tard d’utiliser ses nouvelles fonctions de ministre pour régler de vieux comptes avec des magistrats. Enquête, mise en examen, renvoi en procès… On l’a cru démissionnaire plusieurs fois mais il est resté jusqu’en septembre dernier. Même son passage devant la Cour de justice de la République (CJR) en novembre 2023 n’avait pas eu raison de lui au gouvernement.

La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) avait estimé en septembre que si l’ancien ministre de la Justice choisissait de redevenir avocat, il devrait «observer» une «prudence toute particulière […] dans le choix de ses clients» afin d’éviter tout risque de «prise illégale d’intérêts», liée à ses anciennes fonctions. Des soucis qui se posent moins en remontant sur les planches.