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Eric Zemmour reçoit un œuf sur la tête et des insultes lors de sa visite en Corse

Le président du parti Reconquête a été pris pour cible ce samedi 4 mai à son arrivée sur un marché d’Ajaccio, par des militants de gauche selon «Corse Matin». Le polémiste d’extrême droite aurait frappé l’une d’entre eux. Une enquête a été ouverte.
Eric Zemmour à Ajaccio, ce samedi 4 mai 2024. (Pascal Pochard -Casabianca/AFP)
publié le 4 mai 2024 à 14h11

Eric Zemmour a reçu un œuf sur la tête et a été la cible d’insultes ce samedi 4 mai en fin de matinée, lors de son arrivée sur un marché d’Ajaccio (Corse-du-Sud), avant un meeting de Reconquête dans le cadre de la campagne pour les élections européennes dans l’après-midi.

Le président du parti d’extrême droite était attendu sur le marché par un «comité d’accueil» composé «d’une quinzaine de militants de gauche, notamment du Parti communiste (PC) et de la CGT», selon Corse Matin. De son côté, France 3 évoque «une trentaine de personnes». Entre les étals, le polémiste a été copieusement insulté : «Fascisti fora» (les fascistes dehors), «dégage», «la Corse n’est pas à toi», «en Corse, on est résistants, on n’est pas collabos»

Une femme, qui appartiendrait au groupe de militants de gauche, selon le journal local, a ensuite jeté un œuf sur Eric Zemmour. En retour, celui-ci lui semble lui avoir asséné un coup, «dans un mouvement défensif, alors qu’elle revenait à la charge» d’après Corse Matin.

Dans la foulée de cet accrochage, l’homme politique d’extrême droite, condamné plusieurs fois pour provocation à la haine raciale, a critiqué «des imbéciles violents», avant d’ajouter, bravache : «Ils croient m’intimider. Mais moi, je suis comme les Corses, on ne m’intimide pas.» Le patron de Reconquête a aussi fait savoir qu’il comptait déposer plainte «contre ces individus d’ultragauche».

«Investigations»

Le procureur d’Ajaccio, Nicolas Septe, a fait savoir dans la soirée à l’AFP qu’une enquête pour «violences en réunion avec arme» a été ouverte : «Les investigations ont été confiées à la DIPN (Direction interdépartementale de la Police nationale) qui doit déterminer qui sont les personnes ayant attaqué M. Zemmour», a-t-il précisé.

Aucune plainte n’a en revanche été déposée pour le moment concernant le coup qu’aurait porté Eric Zemmour à la femme.

Mercredi, Raphaël Glucksmann, tête de la liste PS-Place publique pour les élections européennes, a été contraint de quitter le cortège du 1er-Mai à Saint-Etienne, après des insultes et des jets de peinture. Glucksmann a pointé du doigt «une cinquantaine d’énergumènes», dont certains appartenant à LFI. Les faits ont par la suite été revendiqués par la section locale des Jeunes communistes, ainsi que par un militant insoumis.

Peu après, le Premier ministre Gabriel Attal a condamné ces violences. «La politique, ça peut être parfois un combat au sens noble du terme, mais ça doit toujours se faire dans le respect de l’intégrité des personnes», a souligné le chef du gouvernement.

Mise à jour : à 18h34, avec l’ouverture d’une enquête.